Publié le Dimanche 18 mai 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Breaking Bad

Avec le retour du beau temps, même s’il est encore un peu timide, la vie s’écoule plus tranquillement. C’est la période où je lève un peu le pied et je me concentre sur des activités annexes.

La première d’entre elles, c’est soigner ces putains d’allergies. Je vous en ai déjà parlé la semaine dernière, je ne vais pas m’étendre à nouveau là-dessus, mais j’aimerais bien que la Nature cesse deux minutes de m’ensemencer la tronche parce que ça ne s’est pas arrangé cette semaine. J’ai même dû expliquer à une dame dans le métro que non, je ne lui faisais pas de clins d’œil pour la brancher, que j’avais juste le globe oculaire en feu à cause de mes allergies alors que ça ne servait à rien de m’engueuler et de me traiter de pervers et que de toute manière, qu’elle n’était pas mon genre, que je préférais les femmes… euh… ben juste les femmes belles, quoi…

De toute manière, physiquement, ce n’est pas la forme optimale en ce moment. Je traîne une entorse depuis plusieurs semaines, que je n’arrive pas à résorber. Le fait de continuer de faire du sport y est sans doute pour beaucoup. Mais je me la suis aggravée mardi dernier, sur un terrain de volley et cette fois, j’ai vraiment la cheville en vrac. Il faudrait impérativement que j’aille voir un kiné si je veux la remettre d’équerre.
Bref, jeudi soir, je l’ai bien strappée comme il faut avec une bonne bande élastique et je suis retourné sur le terrain. On avait match, aussi et l’équipe comptait sur moi.
Oui, je sais ce que vous pensez. Mais on ne se refait pas. Et le Kiné attendra. Au pire, on verra ça en décembre.

Sinon, cette semaine, prenant exemple sur Breaking Bad, je me suis lancé dans mon propre labo.

Alors bon. Je n’ai pas de cancer en phase terminale. Ou du moins je ne suis pas au courant. Je dois peut-être en avoir trois-quatre qui traînent par-ci par-là vu mon hygiène de vie, mais pas en phase terminale semble-t-il. Je ne suis pas non plus prof de chimie surqualifié et n’ai pas spécialement besoin d’amasser de la thune pour assurer l’avenir d’une famille qui, de toute manière, me déteste.
Alors mon labo ne concerne pas la fabrication de Meth. Mais de rhums arrangés.

C’est dans la continuité de ce que je vous racontais la semaine dernière, cela dit. Le spa c’est bien aussi avec un petit verre de rhum parfumé.

Au menu, Rhum mangue-ananas-passion. Classique. Rhum Banane-Vanille. Classique aussi. Rhum Kumquat-Physalis. Plus rare. Rhum zestes d’agrumes. Rhum Pamplemousse-Orange. Rhum Merises du jardin. Rhum Cerises Bigarreaux. Rhum Myrtilles-Mûres.

Ah ben oui, on ne rigole pas. Quand je vous dis que je me lance dans un labo clandestin de fabrication de rhums arrangés, je ne fais pas les choses à moitié. Cela dit, pour le côté clandestin, j’ai un doute après en avoir parlé ici…

En tout cas, je me suis arrêté là faute de fruits et de rhum. Mais je compte bien relancer la production, dès que possible, de Rhum fraises-menthe, Rhum fraises-basilic.
Je tenterais bien aussi un Rhum pommes-caramel. Et quand ce sera la saison, un Rhum abricot-citron vert, un Rhum pèches… j’hésite encore entre pèches seules, pèches-cerises ou un mélange pèches-nectarines.

Et puis peut-être un Rhum-passion-hibiscus et un Rhum fraises-pétales de roses aussi… faudra juste que j’arrive à tailler dans le jardin de ma chère, tendre et aimante épouse sans qu’elle ne s’en rende compte. Ou alors, j’accuserai le chat des voisins. Ça me donnera une nouvelle excuse pour lui maraver la tronche au lance-pierres.

Allez, sur ce, je vous laisse. Je dois aller prendre l’apéro. Dans mon spa.

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.