L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 14 septembre 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

WWIII

imageOn va bien finir par l’avoir, notre troisième guerre mondiale. 

A force de voir passer des drones au-dessus de nos têtes, on se dit que ça va déraper sous peu et il n’y a qu’un pas – expression à prendre également au sens propre – pour que l’armée Russe ne débarque dans un pays de l’OTAN et enflamme le reste de l’Europe. Et boum. On va tout faire péter. 

Il y aura sans doute moins de tranchées, moins de tickets de rationnement, mais pas forcément moins d’invasion et de déportations en tous genres. 

Bref, ça sent la poudre. Expression à prendre là encore au sens propre. 

La mobilisation générale n’existant plus en France – même si elle peut sans doute, en cas de débâcle totale, être rétablie – je regarderai ça d’un œil morne. C’est le cas de le dire. A confondre les chauves-souris qui passent au-dessus de mon jardin et les drones explosifs qui traversent le ciel. 

Et je vois mal la nouvelle génération être appelée sous les drapeaux pour venir filer un coup de main. Entre ceux qui se feront flinguer au premier accrochage parce qu’ils se sont crus dans Call of Duty et sont persuadés qu’on trouve sur le champ de bataille
 des medikits qui vous remettent sur pied direct, et ceux qui se mettront à bouder et pleurer parce que le sergent instructeur ne leur a pas dit « s’il vous plait », il y a fort à parier qu’en cas de conflit, va rapidement falloir se mettre au cyrillique.  

imageMoi, de toute manière, j’ai passé l’âge d’être mobilisé et crapahuter en treillis camouflage, un HK 416 entre les mains. En plus, c’est au FAMAS que j’ai été formé, à l’époque où j’étais encore jeune, svelte et où j’avais du temps à perdre à marcher dans la boue pour l’honneur de la patrie.

Ce qui m’emmerde surtout, à bien y réfléchir, ce ne sont pas les destructions, le danger, les exécutions sommaires ou les pillages en cas d’invasion Russe. C’est qu’on ne trouvera plus que de la vodka dans les rares étals de supérettes qui seront encore ouvertes. Et moi, la vodka, ce n’est pas mon truc. Je n’y peux rien, je préfère l’orge maltée au jus de patate fermenté. Et quand bien même il existe de très bonnes vodkas – je le sais, je m’en suis quand même envoyé quelques litres – on est quand même loin de l’extase gustative. 

De la même manière, ça me ferait mal de troquer mon petit salé aux lentilles ou ma blanquette de veau pour une soupe rassolnik à base de jus de cornichons. Et quoi qu’on en dise, les projki, c’est quand même un peu de la merde. 

Nan, décidément, je me vois mal collaborer avec l’envahisseur. Sans compter l’irrésistible envie de dénoncer un nombre incalculable de connards qui ont croisé ma route durant toutes ces années. Si je devais balancer, même pour des raisons fallacieuses, les gens que je déteste, y’aurait de quoi rouvrir Sevvostlag.

imageD’un autre côté, ça me gonfle un peu de finir mes jours dans le maquis. Déjà parce que du côté de là où j’habite, y’en a pas des masses, de maquis. Ce serait plutôt de la forêt. Et qu’elle n’est pas spécialement dense ou touffue. Et qu’on y trouve surtout des sangliers. Et que je n’ai pas non plus trop envie de faire ami-ami avec les sangliers. Même si j’en trouve un sympa, je ne suis pas très chaud pour partager une gamelle de glands avec lui. D’abord, j’aime pas les glands. Au sens propre. Comme au figuré. 

Faudra peut-être que je me trouve une grotte, en fait, pour me terrer le temps que les choses se tassent. Quitte à me transformer petit à petit en Morlock. 

En tout cas, on est quand même bien mal barré. 

Il n’est peut-être pas trop tard pour se mettre aux langues slaves…

Allez, je vais me remater Le Cuirassé Potemkine. Et j’enchaînerai avec le Docteur Jivago. C’est un bon début. 

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine. 

 

 
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