L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 2 novembre 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Gros (gros, gros) coup de moins bien

imageJe vais mieux, merci.

Ah oui, vous n’êtes pas au courant, mais j’ai eu ces dernières semaines un gros, gros, gros coup de moins bien. 
D’ailleurs, l’info n’a pas fuité ailleurs que dans un cercle extrêmement restreint de connaissances. Même ma cadette, seule de mes progénitures qui vit encore à la maison, ne s’est rendue compte de rien. 

Mais oui, j’ai eu un gros (gros, gros) coup de moins bien. Une grosse fatigue. Physique et psychologique. A ne plus avoir envie de me servir un deuxième whisky. Ni même un premier, en fait. A me mettre à chialer quand Michael Myers est tué par ces salauds d’étudiants alors que lui, tout ce qu’il voulait, c’était se faire des amis. A ricaner bêtement quand la mère de Bambi se prend un coup de chevrotine dans le fion.
Et surtout, à me coucher à 21h30 le soir tellement j’étais rincé, épuisé alors que je n’avais rien foutu de la journée. Je n’avais pas envie de faire quoi que ce soit, d’ailleurs. 

Certains, parmi les rares personnes qui ont été témoin de mon délabrement ont évoqué une pseudo-crise de la cinquantaine, d’autres une dépression… wow, wow, wow… on se calme. Tout de suite, ça part sur ses grands chevaux.

Non, j’ai juste eu un gros (gros, gros) coup de moins bien et puis c’est tout. Je le sentais venir, notez bien. Depuis la fin de l’été, je sens que je perds peu à peu pieds.

imageMais c’est surtout la perte de repères au sein de mon propre foyer qui a été la goutte d’eau qui a fait craquer le barrage hydraulique et noyé de larmes toute la vallée de mon quotidien. 

Rendez-vous compte : ma gamine est devenue adorable. Du jour au lendemain. Sans crier gare. 

Je vous ai déjà décrit son caractère insupportable, exécrable ; le fait qu’elle était devenue une publicité vivante pour l’avortement et la vasectomie ; que mon petit plaisir avant de m’endormir était d’imaginer comment m’en débarrasser, de manière violente si possible ; et que parfois je me prenais à surfer sur Google Earth pour trouver une forêt, pas trop loin de chez moi, assez grande pour l’y abandonner en plein milieu. Ou pour lui creuser un trou, si ça n’avait pas suffi. 

Et là, depuis quelques semaines, elle ne fait plus la gueule. Elle est souriante, câline, prête à filer un coup de main, elle ne se vexe plus quand on la vanne, elle… s’est transformée. À ça (rapprochez votre pouce et votre index jusqu’à quasiment les coller, sans pour autant se toucher, pour avoir la mesure exprimée par ce « À ça ») de devenir la gamine idéale.

Encore, je pense que, même foncièrement choqué par un tel changement de comportement, j’aurais pu tenir. 

Mais ma chère, tendre et aimante épouse est… réellement devenue tendre et aimante. En même temps. 

imageComme si une fée, sans doute complètement bourrée, s’était penchée sur mon foyer et avait, d’un coup de baguette magique, décidé que tout le monde dans cette maison allait devenir sympa et plein d’amour.

Je vous rassure, quand elle a lancé son sort, j’étais en déplacement. 

Bref. Mon foyer est devenu un havre de paix et de bonheur, de tendresse et de rigolade, de bien-être et de bon-vivre. 

C’est sans doute pour ça que j’ai craqué. Je ne vois pas d’autre explication.

Comme je vous l’ai dit, je vais mieux. J’ai vécu une sale semaine et demie pendant les vacances de la Toussaint, mais aujourd’hui, je remonte la pente. A grands pas. Je ne suis pas encore au sommet, mais j’ai déjà balancé les piolets et les cordages pour continuer la grimpette à mains nues. Je suis à deux doigts de me mettre à courir. Nu.

C’est une image, bien entendu. L’hiver approche, il fait trop froid désormais pour courir à poil. 

Ou pas ?

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
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