Publié le Lundi 10 mars 2014 à 11:20:00 par Cedric Gasperini

 

La Ouya : le plus gros flop de ces dernières années ?

Ouya de la gêne, y'a pas de plaisir

La Ouya a été un véritable carton sur Kickstarter. A l'été 2012, la société Ouya, basée à Los Angeles, lance un "kickstarter". Ce système de financement participatif, alors méconnu (du moins en Europe) permet de récolter quelques 8,5 millions de dollars alors que 950 000 étaient nécessaires pour mener à bien le projet.

La Ouya, console du même nom de que la société, est une machine Android qui promet des jeux gratuits et autres démos. Une petite console, livrée avec une manette, à brancher sur la télévision.

L'engouement formidable autour de la console affole les géants de l'industrie : Serait-ce la mort des consoles classiques ? De nombreux observateurs le prédisent. A tel point que nombre d'autres sociétés décident elles aussi de sortir une console identique : La Unu de Sunflex, la Mojo de Mad Catz, la Shield de Nvidia et j'en passe et j'en oublie...

Moins de deux ans après, le constat est sans appel : la Ouya a été un véritable four. Lancée en version bêta, mal pensée, mal construite, mal soutenue, mal gérée, elle s'est heurté à une vraie réalité du marché : les jeux iOS et Android, oui, mais sur les tablettes et les mobiles uniquement. Les joueurs ne sont pas disposés à franchir le pas et acheter une console pour jouer à ce genre de "petits" jeux sur leur téléviseur.

Si la Ouya a été distribuée largement à ceux qui ont contribué à la financer, les ventes en boutique ont été catastrophiques. Et une nouvelle version de la console, sortie fin janvier aux USA, n'a pas réussi à relancer la machine.

Un projet qui, finalement, ne répondait initialement à aucun besoin et qui, marchant sur les platebandes des mobiles, tablettes et consoles de jeux classiques, n'a réussi à supplanter aucun de ses concurrents. Le succès de la PS4, sortie en fin d'année dernière et, dans une moindre mesure, de la Xbox One, montre surtout que les joueurs ne sont pas prêts à abandonner leurs bonnes grosses consoles de salon au profit d'un "gadget" Android.

Tout le monde s'accord à dire, et même ceux qui la portaient aux nues hier, que la Ouya est, aujourd'hui, une console morte. La plupart des consoles Android devraient, finalement, suivre le même chemin à plus ou moins long terme.