Publié le Dimanche 22 novembre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Miel Pops

Mon chat est moins difficile que ma fille.
Oui, j’ai un chat. Un mâle. Qui s’appelle Cahuète. Il a 7 ans. Une vraie tête de con, soit dit en passant. Oh, ne vous méprenez pas, hein, je l’adore, c’est mon chat. Mais j’ai rarement l’amour aveugle. C’est une tête de con, point barre. Nous avons eu des débuts extrêmement difficiles, lui et moi. La lutte de pouvoir, pour savoir qui était le mâle dominant de la maison, a été rude. Très rude. A grands renforts de « je pisse sur ton lit » contre « viens-là que je te colle une beigne » ou « je pisse sur ton canapé » contre « viens-là que je te colle une autre beigne ».
Finalement, parce qu’il ne faut pas déconner non plus, j’ai eu le dessus. Je crois qu’il a rendu les armes quand je lui ai collé les pattes avant dans le mixer. Ou quand je lui ai collé la tête sur les plaques électriques, je ne sais plus.
Depuis, on s’adore. Souvent, quand je bosse, il vient dormir sur mes genoux. Il fait désormais ses besoins dehors, ou chez les voisins. Il est cool. A l’occasion, il nous ramène un oiseau mort ou une souris. Pour lui faire voir que c’est un bon chat, je les mange avec lui.

Enfin bref.
Pourquoi je vous parle de mon chat ?
Parce que je veux vous parler de Miel Pops.
Logique, non ?

Ma fille mange, au petit déjeuner, des Miel Pops. Entre autres. Histoire de changer un peu, ma femme a cru bon d’acheter des Miel Pops Crack. Une variante. Pour situer, les Miel Pops normaux, ce sont de petits grains ronds, du maïs soufflé avec du miel. Vous avez sans doute vu la pub dans laquelle on veut nous faire croire qu’une gentille abeille toute souriante souffle dans les grains de maïs un à un pour leur donner cet aspect et ensuite, les enduit de miel alors que moi je sais, ahaha, que c’est n’importe quoi, qu’il ne faut pas croire la pub, qu’on nous ment, parce que les abeilles qui soufflent dans les grains sont toutes sauf souriantes vu qu’elles sont en fait entassées dans des ruches usines et travaillent dans des conditions épouvantables.
Et il existe une variante, les Miel Pops Crack, aux 4 céréales complètes, également au miel, mais qui ont un aspect d’anneau. A se demander comment elles font, pour le coup, les abeilles, pour lui donner sa forme. Bref. Ma femme a voulu changer et a donc acheté ces dernières pour ma fille qui, bien entendu, ne les a pas aimées. Résultat, il nous reste un paquet de Miel Pops Crack sur les bras. Et hors de question que je mange ces saloperies puisque, pour le coup, je partage les goûts de ma fille en matière de céréales. Alors, que faire ? Les jeter ? Ahaha. On voit que vous êtes célibataires, vous. Hors de question de jeter quoi que ce soit sans risquer la scène de ménage et une longue tirade sur le gâchis, l’argent jeté par les fenêtres, les finances du ménage, mes dépenses, et vlan, ce soir, c’est l’auberge des culs tournés dans le lit. Une femme, et la mienne en particulier, c’est comme ça : ça nous la joue Cosette, façon « faut pas gâcher j’ai souffert de la faim donc la nourriture même périmée on ne la jette pas », en oubliant que ça a été élevée dans la maison d’une banlieue cossue avec saumon fumé à chaque repas. Mais c’est comme ça, les femmes. Ça croit pouvoir lutter contre la faim dans le monde en vous obligeant à tout finir et ne jamais rien jeter. Heureusement, finalement, que je déjeune fréquemment à la maison et que les « oui, j’ai fini les tripes à la sardine » ravivent chez moi le souvenir d’un sandwich au troquet du coin tandis que les fameuses tripes font la connaissance intime d’un sac poubelle.
Mais bref. J’en fais quoi, de ma boîte de céréales qui traîne depuis un mois dans la cuisine et que, pour m’en débarrasser, j’étais limite prêt à foutre le feu à la maison et dire « ok, on n’a plus de quoi habiter, mais au moins, ça règle le problème de l’avenir des Miel Pops Crack » ?

Eh bien aujourd’hui, le salut m’est venu de mon chat. Je lui mélange ses croquettes avec des Miel Pops et il aime ça. Je vous dis, il est cool, mon chat.

Tout ça pour ça. Parfaitement. Comme quoi je suis capable de vous pondre un article entier sur une boîte de Miel Pops Crack. Si ce n’est pas la classe, ça.
Le seul problème est que, maintenant, mon chat se croit permis de manger tout ce qui peut traîner. Tenez, hier soir, par exemple, pour la chandeleur (oui, je sais, mais c’est MON calendrier, et je fais ce que je veux avec), j’ai fait des crêpes. Et paf, le temps de coucher les filles en laissant la pile sur la table, on a retrouvé le chat avec le nez dedans. Il aime les Miel Pops Crack et les crêpes. Et le Ricard, aussi, d’ailleurs. Il faudra que je lui ouvre une bière, à l’occasion.

Mais bon. Laissons là mon chat et mes aventures félines. Ça y est, j’ai franchi le pas. Je suis devenu un possesseur d’iPhone. Entre les différentes promos et remboursement, la bête en version 3GS 16Go (pas besoin de plus) ne m’est revenue qu’à une quarantaine d’euros. Autant dire pas grand chose. D’autant plus que, pour regarder ses mails quand on est en déplacement, surfer rapidement pour voir si le site tient le coup et si Vincent et Geoffroy n’ont pas écrit trop de conneries, coller un bon paquet de musique dessus et, surtout, pourquoi pas commencer à tester quelques petits jeux mobiles, l’iPhone est idéal.
Enfin, idéal… bon sang quelle grosse saleté. La gestion par iTunes est une véritable calamité. Les développeurs de chez Apple doivent être de sacrées grosses tanches et très certainement rentrer dans les 6% de la loi Handicap. Mental, pour le coup, le handicap. Parce que franchement, comme simplicité, ergonomie et logique, iTunes en impose dans la crétinerie et le n’importe quoi. La synchronisation entre le téléphone et le PC est une calamité. Créer des listes de lectures est contraignant (et obligatoire), la récupération de vos musiques dans la bibliothèque iTunes est foireuse (il m’a créé de très nombreux albums en double dont les doubles ne fonctionnent pas), pour supprimer un programme ou une musique… il faut la décocher sur son PC (pas de bouton supprimer) sans parler de l’impossibilité de choisir un mp3 comme sonnerie s’il n’a pas été acheté via iTunes.
Bref, l’iPhone est peut-être un produit sympa, mais sa gestion relève plus du parcours du combattant qu’autre chose.

Bon. Sinon, côté boulot, ma foi, j’ai encore un paquet de jeux en retard, Left 4 Dead 2 qui n’est toujours pas arrivé, et toujours l’incontrôlable envie de me remettre à Assassin’s Creed 2, Call of Duty Modern Warfare 2 et Dragon Age. Sans compter tout un tas de rendez-vous cette semaine. Ah, et les cadeaux de Noël de la famille qui ne cesse de s’agrandir, à faire. Entre les frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, parents, enfants, neveux et nièces… la fin d’année n’est qu’une longue course à l’armement dans les centre commerciaux, à haïr le monde entier, le Père-Noël et cette saleté de temps pluvieux. Et puis j’ai tout un tas de travaux de bricolage à faire à la maison. Et puis… En fait, plutôt que d’apprendre à mon chat à manger des Miel Pops, j’aurais dû lui apprendre à tenir un marteau et une perceuse, tiens.

Vivement le clonage.