Publié le Mercredi 17 février 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Soirée de lancement Heavy Rain

Cinéma Cinéma Tchi Tcha...

C’est hier soir au Gaumont Marignan des Champs-Elysées, que Sony a organisé la « première » de Heavy Rain. L’« avant-première » puisque Heavy Rain, plus qu’un jeu vidéo, est un véritable film interactif. Une histoire poignante digne des meilleurs polars hollywoodiens, et maîtrisé d’une main de maître par les français de Quantic Dream.

Qui dit « avant-première », dit présentations « en grandes pompes ». Et Sony n’avait pas lésiné sur les moyens. Le Champagne coulait à flot, et les plateaux de petits fours se succédaient les uns aux autres pour ravir les papilles des 600 invités présents.
A ce propos, petit coup de gueule, quand même, contre une industrie qui manque de respect pour ce genre d’occasion et qui, avant de crier qu’elle veut se faire respecter et être considérée comme adulte, ferait bien d’agir en tant qu’adulte, justement, si elle veut cesser d’être prise pour une industrie de gamins capricieux, un peu comme l’ado qui cherche à se faire une place face à ses parents : Quand Sony demande « tenue de cocktail souhaitée », on évite de venir en jean crade, baskets, blouson déchiré ou je ne sais quelle tenue qui transforme rapidement une fête « select » en « after » pour dégénérés. Trop peu de confrères avaient fait l’effort de s’habiller correctement, de sortir la veste, la chemise et pourquoi pas, la cravate.
C’était la première fois en 15 ans de carrière qu’un éditeur avait une telle exigence. Une fois en 15 ans… merde. L’effort n’était pas insurmontable.
Vos serviteurs, Vincent et moi, avions sorti le costume. Classe.

Qui dit « avant-première » dit également son lot de « people ». On croisait d’ici de là Titof, Cyril Hanouna, Virginie Elfira, Matthieu Kassovitz, le chanteur Sainclair, Alain Bouzigues (Philippe dans Caméra Café), Shirley Bousquet (Nancy dans Caméra Café), et quelques réalisateurs de longs-métrages dont, pour le coup, le nom m’échappe (quand bien même, conduisant, j’ai été raisonnable sur le Champagne).

Pourtant, les vrais « stars » de la soirée n’étaient pas eux. David Cage était venu en compagnie des acteurs principaux du jeu. Etaient là Ethan Mars (Pascal Langdale), Scott Shelby (Sam Douglas), Madison Paige (Jacqui Ainsley), méconnaissable en blonde, Norman Jayden (Leon Ockenden), mais aussi Aurélie Banchilhon, au sourire éclatant et au ventre délicieusement proéminent, qui joue une prostituée dans le jeu, ou encore l’acteur dont le nom m’échappe là également, qui incarne le flic « brutal » qui accompagnera Norman Jayden durant l’enquête.
Le fils de David Cage, Quentin, était là lui aussi. C’est lui qui, outre le fait d’avoir incarné Shaun, l’enfant du héros, est à l’origine d’Heavy Rain. En effet, tout est parti d’un jour où David Cage a perdu son fils dans un supermarché. Une panique qui n’a duré que cinq minutes, mais qui furent certainement les cinq plus longues minutes de sa vie. Et le déclic : que se serait-il passé si… et… jusqu’où irait-on pour sauver un être que l’on aime ?

Une soirée qui, après la présentation des acteurs sur scène, a continué avec la présentation de 55 minutes du jeu sur grand écran… enfin… 55 minutes d’une version possible du jeu, puisque chaque scène peut être jouée différemment, selon ses choix, ses envies.
Pour tout avouer… nous n’y avons pas assisté… ben oui, nous avons terminé, re-terminé et re-re-terminé le jeu plusieurs fois… donc inutile d’en voir le début de la projection.
Au lieu de ça, nous avons arpenté la salle de réception, discutant çà et là avec les acteurs, avec des confrères ou avec David Cage. Ce dernier avouera être « soulagé » et « ravi » que la presse ait à ce point apprécié son jeu. « Quelque chose de différent et de mâture a sa place dans l’industrie », nous confiera-t-il. Une moyenne internationale d’approximativement 90% (variable selon les sources), excellente au demeurant… De très bons retours, donc, surtout venant de la presse française avec qui David Cage a toujours eu des rapports assez tendus… « à part un ou deux qui ont voulu faire les intéressants et qui n’ont pas fait leur boulot correctement » avouera-t-il en souriant.

En tout cas, belle soirée, organisée d’une main de maître par Sony. Une belle soirée pour un beau jeu.