Publié le Mardi 27 janvier 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Saints Row : Re-elected (PS4, Xbox One)

C'est dans les vieilles marmites qu'on fait... de la vieille soupe ?

Sorti en août 2013 sur PC, PS3 et Xbox 360, Saints Row IV débarque aujourd’hui sur les consoles nouvelle génération, à savoir la PS4 et la Xbox One.

Sachant qu’il s’agit d’un simple portage, le jeu n’a pas changé : vous êtes Johnny Gat, le chef du gang des Saints, devenu tout simplement Président des Etats-Unis. Entre deux parties de jambes en l’air avec des secrétaires toutes plus charmantes les unes que les autres et avides de découvrir le bureau ovale, les aliens débarquent sur Terre et décident, outre de flinguer tout le monde, de kidnapper toutes les femmes. Surtout les plus belles.
Forcément, vous n’allez pas tolérer ça. Forcément, vous allez prendre les armes. Forcément, vu qu’ils viennent de l’espace, ils sont technologiquement supérieurs. Forcément, vous prenez une grosse dérouillée.

Lorsque vous refaites surface, vous vous réveillez dans un monde étrange. Rapidement, vous comprenez que les aliens vous ont plongé dans une réalité virtuelle où ils vont s’amuser à vous torturer en vous envoyant des monstres et autres situations embarrassantes, juste pour vous faire souffrir. Seulement dans ce monde à la Matrix, un hacker a réussi à pénétrer les défenses aliens et à vous porter secours. Il pirate le système et vous octroie non seulement des pouvoirs de super-héros, mais également la possibilité de les améliorer, les développer, voire d’en découvrir d’autres. Et cela commencera par le pouvoir de sauter très très haut, et celui de courir très très vite. Les autres pouvoirs à débloquer au fur et à mesure de l’aventure sont, entre autres, de balancer des boules de feu ou de glace, la télékinésie pour bouger des objets lourds et les lancer sur vos ennemis, frapper le sol pour créer une onde de choc, et j’en passe et j’en oublie.


Saints Row IV, c’est un monde ouvert (une petite ville) avec une quête principale, à suivre au fil des missions, mais également d’innombrables quêtes annexes. Des dizaines d’heures de jeu en perspective.

Les versions Xbox One et PS4 bénéficient non seulement du jeu complet, mais également de tous les DLC (extensions et contenus supplémentaires) sortis à ce jour. Dont « Gat out of Hell » sur lequel nous reviendrons ultérieurement, dans un prochain test.
Impossible de vous lister ici tous les autres DLC sortis pour le jeu sans que cela devienne rapidement insipides. Sachez simplement qu’il y en a près d’une trentaine. Du pack qui rajoute de nouveaux pouvoirs, à celui qui rajoute des armes, en passant par celui qui rajoute des fringues, des objets, des acolytes, ou ceux qui rajoutent des missions, vous aurez largement de quoi faire, sachant que le jeu, à la base, bénéficiait déjà d’un contenu important en termes de personnalisation et de missions.
Bref, ce Saints Row IV nouvelle génération est un fourre-tout énorme, dans lequel vous allez passer des dizaines d’heures à fouiller, tester, délirer…

Car le jeu est avant tout un gros délire. Il ne se prend pas au sérieux et part de manière volontaire dans tous les sens.

Côté améliorations apportées par ces nouvelles versions, il y a de quoi toutefois rester dubitatif. Si le jeu passe en 1080p et s’offre du 60 images par seconde, il n’arrive pas à éviter de nombreux ralentissements lorsque l’action est trop soutenue. Sans parler des textures. Déjà assez moyen sur PS3 et Xbox 360 à l’époque, le jeu n’arrive pas à se hisser à la hauteur des standards de qualité sur PS4 et Xbox One. A plats ternes, fades, couleurs qui bavent, aliasing… sans parler des innombrables bugs qui ne semblent pas avoir été corrigés et qui parsèment le jeu. Le moteur graphique est clairement à la ramasse et la mise à niveau n’a pas été suffisante pour offrir un rendu de qualité.

Difficile, donc, au final, de s’enthousiasmer pour ce Saints Row IV Re-Elected. Même vendu à 50 €. Ou plutôt devrait-on dire « surtout vendu à 50 € ». Un jeu vieillissant qui, s’il offre de bons moments, d’innombrables possibilités et une bonne durée de vie, n’en reste pas moins en-dessous des productions actuelles. A tous les niveaux.