Publié le Mardi 24 janvier 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

The Last of Us : critique du deuxième épisode de la série TV

Petits trucs dérangeants

Le second épisode de The Last of Us, la série TV, a été mis en ligne hier sur Amazon Prime Video. Nous l’avons vu dans la foulée et c’est l’heure, désormais, de partager avec vous nos impressions.

Après un premier épisode franchement réussi, qui nous plonge parfaitement dans l’univers des jeux vidéo, et même si toutes les petites modifications ne nous ont pas totalement convaincues, ce deuxième épisode est dans la même lignée.

On retrouve Ellie, Joël et Tess, qui traversent les ruines de Boston, pour emmener la jeune fille retrouver le groupe des Lucioles qui l’attend et doit la prendre en charge. Ils doivent faire avec les dangers extérieurs, à savoir les infectés, mais aussi avec les bâtiments en partie écroulés qui bloquent parfois le passage.

Cet épisode confronte notre trio à deux cliqueurs, des infectés « aveugles » qui ne se repèrent qu’aux sons. Obligés de passer à travers le musée d’Histoire de Boston, ils se retrouvent face à ces deux créatures et doivent les affronter. Une rencontre qui ne va laisser personne indemne.

L’épisode se termine avec le sacrifice de Tess, les lucioles massacrées et la fuite de Joël et Ellie. Grosso modo, comme dans le jeu vidéo, en quelque sorte.

C’est une nouvelle fois avec une certaine frustration que nous concluons cet épisode, face à des choix que nous ne validons pas totalement. Et pourtant, la série est, il faut bien l’avouer, excellente. Les décors sont magnifiques. On aurait aimé quelques dizaines de secondes supplémentaires pour les admirer. L’atmosphère « fin du monde » en aurait été renforcée. Mais niveau décor, c’est digne du jeu vidéo. Les bâtiments en partie effondrés, la végétation qui reprend ses droits… C’est vraiment sublime, avec quelques passages visuellement très réussis.


On reste plus dubitatifs sur le passage du musée. Un musée qui n’existe pas en vrai (et c’est un choix très discutable pour l’immersion) et des cliqueurs dont on ne ressent pas le côté « très dangereux ». Car si le trio galère à les éliminer, c’est surtout parce qu’ils tirent comme des tanches et cumulent les erreurs et inattentions. Extrêmement difficiles à tuer dans le jeu vidéo, ils sont ici éliminés somme toute facilement avec des armes à feu. Il manque ce côté « infecté plus dangereux que les autres ».
De la même manière, on regrette quand même que les scénaristes aient décidé de virer toute utilisation des masques à gaz. Certes, ça aurait plombé le jeu d’acteur, mais d’une part, c’est bien plus logique, d’autre part, ça ajoute au côté angoissant, notamment parce que les masques limitent le champ de vision des personnages et que cela aurait pu apporter des situations intéressantes.

Enfin, même si d’un point de vue scientifique et logique, on tique sur le « réseau cordyceps » qui permet à tous les infectés d’être liés, ça reste quand même une idée intéressante qu’il va falloir bien plus exploiter que dans cette fin un peu trop rapide de ce deuxième épisode.

On notera, finalement, que comme dans le jeu vidéo, la mort de Tess nous laisse de marbre et que, comme dans le premier épisode, Bella Ramsey est une mauvaise actrice doublée, ici, d’un comportement tête à claques du personnage.

Malgré ces défauts évoqués, force est de constater que la série The Last of Us arrive à nous embarquer. Un scénario réussi, tout autant que le jeu vidéo, des décors fabuleux et un montage propre. Même si on aurait aimé des plans plus longs sur la ville, un Joël qui change d’avis moins brutalement, bref, que la série prenne un peu plus son temps (52 minutes pour le deuxième épisode contre 1h20 pour le premier), ça reste du vraiment bon. Une bonne et belle adaptation. Bref, c’est une série à voir. Et on attend impatiemment le 3ème épisode.