Publié le Mercredi 8 mars 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Void* tRrLM2(); //Void Terrarium 2 (PS4, Nintendo Switch)

Moi aussi j'aime avoir une petite fille enfermée chez moi

Le jeu avec le titre le plus bizarre de ces dernières années, revient pour une suite directe. Void* tRrLM2(); //Void Terrarium 2 reprend en effet l’histoire exactement où le premier opus l’a laissé. Ou du moins, continue une des fins possibles du premier jeu. On vous rappelle le pitch : Entre onirisme et postapocalyptique le monde est détruit, recouvert de déchets et de champignons toxiques.
Vous êtes un petit robot, Robbie, dont la mission est de prendre soin de la dernière humaine, une petite fille, vivante : Toriko. Mais elle est condamnée à court terme.

Le premier volet s’achevait sur un dilemme : pour sauver l’humanité, il fallait sacrifier Toriko. Et Robbie a refusé. Retour au point de départ. Sauf que le Terrarium dans lequel Toriko survit ne convient plus. Il va falloir trouver un nouveau refuge. Une nouvelle quête parsemée de souvenirs de la chute de l’humanité, à découvrir au fil de votre progression, pour comprendre ce qui a bien pu arriver.

Void* tRrLM2(); //Void Terrarium 2 est la suite du premier épisode. Mais vraiment la suite. Dans le sens où, finalement, on retrouve la même recette qui a fait le succès de la précédente aventure. Mêmes mécaniques, même personnages, mêmes environnements, à peu de choses près, même ambiance… C’est une sorte de copier-coller. Et si tout fonctionne parfaitement, cela pose problème à plus d’un titre. Le premier, c’est que… bah niveau nouveauté, on reste sur notre faim. Ensuite, même si les mécaniques de gameplay sont réexpliquées en début de jeu et que vous pourrez tout à fait commencer par cet opus en théorie, en pratique ça nuit à l’histoire et mieux vaut avoir joué au précédent pour vraiment en comprendre tous les rouages.


Le système n’a donc pas évolué d’un iota. On explore des donjons, on récupère des ressources pour fabriquer des objets… le tout en affrontant des ennemis, en mourant quelques fois, puisqu’il faut garder un œil sur la jauge de vie mais aussi sur la jauge de batterie, sans oublier Toriko, dont il faut veiller au bien-être en gérant le terrarium, en modifiant son humidité, sa température… en lui fabricant des médicaments, en l’occupant aussi… il y a une vraie dimension de gestion de ce petit être, façon Tamagotchi. En plus beau. Et en plus angoissant aussi.

Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous trouverez de quoi améliorer Robbie et ses capacités. Il n’empêche que le jeu reste assez difficile dans l’ensemble. Un bon petit challenge, une bonne petite durée de vie et un goût de reviens-y malgré ce manque flagrant d’innovation. Le jeu est d’ailleurs extrêmement punitif. Parfois abusé. Mais il faut en passer par-là pour espérer réussir.

Si le jeu est tout aussi maîtrisé que le premier volet, si on prend du plaisir à parcourir ce monde étrange et très dangereux, force est de constater que cette suite nous laisse quand même bien sur notre faim. Les nouveautés et ajouts sont trop peu nombreux et trop accessoires pour nous convaincre tout à fait. On espérait bien plus. C’est sympa, c’est chouette… mais ça reste quand même décevant, puisque finalement, seule la narration gagne ici en ampleur. Dommage.