Publié le Mardi 13 août 2024 à 12:00:00 par Romain Cappelletti

 

Test Ark of Charon (PC)

L'esclavagisme en bien

Ark of Charon est une exclu PC, et le premier jeu développé par Angoo Inc. Ark of Charon est édité par Sunsoft, la filliale américaine de Sun Denshi.
Sunsoft était un éditeur très actifs mais à un peu ralenti le rythme depuis quelques temps, aussi on doit à Sunsoft des jeux comme Platoon, Blaster Master, ou plus récemment, Obduction.

C'est bien beau tout ça, mais Ark of Charon, qu'est-ce que c'est ?
Dans un monde où autrefois la vie proliférait, protégée par un arbre primordial (un très gros arbre), une tempête est apparue, amenant avec elle des créatures détruisant tout sur leur passage. Bien du temps a passé, et un nouvel arbre est apparu. Aidé par ses golems, il devra traverser le monde pour y apporter la vie, mais aussi et surtout survivre à la tempête qui semble le pourchasser inlassablement.

Dans les faits, Ark of Charon est un croisement de jeu de gestion et de tower-défense, le tout en 2D. Vous devrez diriger vos golems pour accumuler des ressources, débloquer de nouvelles technologies et bâtir des infrastructures suffisamment résistantes pour survivre à la tempête.


Le jeu se compose de deux phases : la première est la phase principale du jeu : l'exploitation et la préparation. Durant cette phase, votre base se pose sur une zone et s'immobilise. Vous devez profiter de ce moment pour donner des tâches à vos serviteurs : les golems. Vous pouvez leur demander de miner pour récolter des ressources, construire des bâtiments ou réagencer votre base.

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que les golems ont des besoins, et sont relativement limités. D'abord, ils ont besoin de lumière pour fonctionner correctement, sans quoi, leurs déplacements et leurs actions sont ralentis. Ensuite, et c'est assez important, ils ont besoin de se nourir. C'est pourquoi vous pourrez récolter divers fruits et légumes, et même leur demander de faire du jardinage.
Ensuite, ils ne prendront pas d'initiative : si vous ne leur demandez rien, les golems se promèneront sans rien faire. Enfin, vous ne pouvez pas les controler directement : vous pouvez ordonner des tâches, mais pas les attribuer à un golem en particulier. Ils fonctionnent via un système de priorités, que vous pouvez modifier n'importe quand (dieu merci), ce qui vous donne un peu d'emprise sur l'ordre des tâches qui seront effectuées.

Après un certain temps, la tempête arrive, vous forçant à migrer vers une autre région. Il faudra avoir accumulé suffisament de ressources et avoir renforcé votre base pour survivre à la migration.
En effet, alors que votre base se déplace vers une nouvelle zone à exploiter, vous allez subir les assauts de plusieurs vagues d'ennemis. En tuant des ennemis, vous pourrez obtenir des âmes, nécessaires à la création de nouveaux golems (esclaves) à faire cravacher.

Le jeu alterne donc entre des phases d'exploitation durant lesquelles vous devrez composer avec différents environnements toujours plus hostiles à la vie, et des phases de combat qui gagnent en intensité au fil de la partie.

Notez que le jeu est assez difficile, et vous ne décorcherez la victoire qu'après avoir traversé 20 zones sans mourir. Chaque migration vous demandera de bien vous préparer, et ne pas avoir les bonnes armes ou suffisament de munitions pourra s'avérer fatal.

Du côté artistique, les graphismes ne cassent vraiment pas 3 pattes à un canard, et on peut les aimer comme lesdétester (moi j'aime bien). L'interface cependant est encore très brouillon et assez moche, mais on peut espérer que ce soit amélioré dans le futur.
Les musiques sont plutôt sympa et font bien le job. Le sound-design est au top, et vous pourrez savoir tout ce qui se passe dans votre base juste en écoutant les bruits des machineries et des golems.

En bref, Ark of Charon, c'est un jeu de gestion plutôt sympatique qui peut rapidement s'avérer très addictif bien qu'il laisse assez peu le droit à l'erreur. Je le recommande vivement malgré qu'il soit en accès anticipé, surtout à ceux qui ont aimé Against the Storm.
Maintenant, je vous laisse avant que mes esclaves ne tirent au flan.