Publié le Vendredi 17 avril 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

GTA V (PC)

Que vaut vraiment la version PC ?

Grand Theft Auto V, plus connu sous l’acronyme GTA V, n’est plus un simple phénomène. C’est un véritable raz-de-marée. Avec environ 48 millions de jeux vendus sur consoles, il devrait franchir la barre des 50 millions assez aisément suite à sa sortie sur PC. Du jamais vu. Et c’est justement à cette version PC que nous allons nous intéresser.

En premier lieu, pas de quoi s’attendre à du neuf par rapport aux versions précédentes. Cette version PC de GTA V est strictement identique aux versions PS4 et Xbox One du jeu, sorties en novembre dernier.

Vous y retrouverez donc la campagne solo classique : Vous n’allez plus suivre un, mais trois criminels. Michael, un quadra rangé, ancien braqueur, qui n’arrive toutefois pas à trouver sa place dans la société, dans la vie, au milieu de sa famille qu’il considère de plus en plus comme une simple façade. Franklin, le gangster black, qui vit de cambriolages et petits trafics. Enfin, Trevor, une sorte de redneck ultra-violent, le paysan qui vous éviscèrerait d’un coup de fourchette juste parce que vous avez regardé sa vache de travers.
Les trois personnages, hauts en couleur, vont donc vivre une folle et interdite aventure, au milieu des balles, des roquettes, du sang et de l’huile de moteur.
Le décor : La ville de San Andreas. Des missions en pagaille, une carte ouverte, des braquages à réaliser, des voitures à voler, des ennemis à châtier, et tout un tas de choses à faire dans cette ville pleine de vices et d’opportunités. Vous prenez n’importe quel véhicule, de la voiture au camion en passant par l’avion, le bateau, l’hélico… voire même le vélo, puisque vous pouvez même participer à des épreuves de Triathlon. Vous enchaînez les missions comme autant de récréations, explosant et flinguant à tout va… Chaque personnage a son caractère, et vaque même, hors missions, à ses petites affaires, sachant que vous pourrez diriger l’un ou l’autre, passer de l’un à l’autre, comme bon vous plaira.

De la même manière, vous y retrouverez le mode multijoueur, GTA Online. Tout un tas de missions et quêtes, dont les fameux braquages, récemment débarqués dans le jeu. Un mode riche, complet, offrant de longues heures de plaisir.


On ne reviendra donc pas sur la qualité générale du jeu. Malgré des faiblesses scénaristiques évidentes, et des personnages parfois trop caricaturaux, GTA V reste l’un des meilleurs jeux de cette génération. Un monde ouvert fourmillant de possibilités, d’innombrables détails, une liberté quasi-totale, une jouabilité impeccable, une réalisation soignée, un jeu extrêmement varié, une ambiance de folie… Comme dit en introduction, GTA V n’est plus un phénomène. C’est un monument.

Attardons-nous, par contre, sur la version PC. Une version PC qui inclus tous les petits changements apportés par les versions PS4 et Xbox One, donc. A savoir la vue subjective, façon FPS, pour commencer par elle. Elle offre un nouveau regard et une nouvelle jouabilité pour le titre. Là encore, à l’instar des versions consoles, elle ne nous a pas pleinement convaincue. Pour deux raisons simples : En combat, elle est mal gérée, notamment au niveau des armes, obligeant à choisir l’option de visée automatique. Même si la souris et le clavier offrent plus de précision, on est encore loin de la qualité d’un FPS classique. Et en déplacement, préférant personnellement la vue extérieure des véhicules, cette vue subjective n’a finalement que peu d’intérêt. Peu importe, cela dit. GTA V en vue extérieure se suffit à lui-même et est parfaitement jouissif sans avoir besoin de lui rajouter un quelconque gadget.

Graphiquement, par contre, cette version PC envoie du lourd. C’est sans contestation possible la plus belle version du jeu. Outre des temps de chargement plus courts, le jeu offre un décor sublime, fourmillant de détails, et surtout, dont l’aliasing (effet de paliers) a été très largement amélioré. Pour peu que vous ayez un PC avec une carte graphique correcte, vous obtiendrez un GTA V de toute beauté. Et on ne parlera pas de ceux qui ont les moyens d’avoir deux cartes en SLI et un écran 4K. A ce niveau, d’ailleurs, on pestera sur les 60 Go que prennent le jeu sur le disque dur. Etait-il vraiment nécessaire que tout le monde se tape les textures 4K ? Un patch annexe n’aurait-il pas été plus judicieux pour ceux qui voulaient bénéficier de cette option ?
Mais bref. 4K ou pas, GTA V sur PC envoie du lourd. Une végétation plus dense, des effets lumineux et des ombres bien plus beaux… Avec une bonne bécane, vous aurez un jeu visuellement sublime devant les yeux.

Enfin, notez qu’un éditeur vidéo est inclus dans la version PC, permettant d’enregistrer et de monter des séquences. Sympathique, même si on trouve aussi bien, voire mieux, sur la toile.


Ceux qui se souviennent du fiasco de GTA IV, sorti sur PC dans une version techniquement imparfaite, qui ramait et était optimisée à la truelle, seront ravis d’apprendre que Rockstar a enfin embauché de vrais développeurs sur PC. Le jeu s’en trouve donc fluide, en 60 images par seconde pour peu que vous ayez la bonne carte graphique, et sans réel souci technique (nous n’en avons pour le moment rencontré aucun). Une bonne nouvelle, donc.

Au final, que penser de cette version PC de GTA V ? Eh bien c’est la même chose que quand les versions PS4 et Xbox One sont sorties par rapport aux versions PS3 et Xbox 360, grosso modo…
C’est le même jeu, mais en plus beau. Cette version PC est donc la plus jolie version de GTA V sortie sur le marché. Est-ce qu’en l’état, cela suffit pour l’acheter si vous avez déjà le jeu sur consoles ? Non… et oui. Non parce qu’on vous dit que c’est la même chose. En juste un peu plus joli. Oui parce que les joueurs PC sont friands de « mod ». Ou si vous préférez, de programmes de modification. On aura donc, au fil des semaines, des mois et des années, de nombreux programmes, souvent faits par des gens talentueux, qui ajoutent tout un tas d’options et de possibilités au jeu. Comme ce fut le cas sur GTA IV. Donc oui, GTA V sur PC vaut quand même le coup…