Publié le Jeudi 23 février 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Halo Wars 2 (PC, Xbox One)

De Fer et de feu

Vous connaissez l’histoire : les Covenants ne sont plus. Les Humains les ont finalement vaincu – ou du moins, un humain, le Master Chief -  et la paix est revenue dans l’univers. Ou presque.
Nous sommes en 2259. Le Spirit of Fire dérive dans l’espace tandis que le Capitaine Cutter et son équipage dorment de l’hypersommeil des justes.
Lorsqu’ils sont réveillés aux abords d’une nouvelle arche, ils tombent sur des Covenants rebelles avec, à leur tête, l’ancien Chef de Guerre Atriox, qui a refusé de déposer les armes. La guerre reprend.

Halo Wars 2 est donc la suite directe du premier opus. Et c’est une nouvelle fois un jeu de stratégie en temps réel. Avec toujours la même question : le genre est-il adapté à la console ? Est-ce que le jeu fonctionne sur Xbox One ? Du coup, les restrictions imposées à cette plateforme impactent-elles la version PC ?
343 Industries, le studio qui gère la licence Halo, s’est adjugé l’aide d’un autre studio bien plus habitué au genre : Creative Assembly.

Et ce que l’on peut résolument dire dès le début de ce test, c’est qu’ils ont fait un travail remarquable sur la narration et sur les très nombreuses et longues cinématiques qui rythment le jeu. Personnages, animation, visage, tout est absolument sublime et digne d’un long-métrage. Une vraie réussite à laquelle le doublage fait honneur. De quoi devenir une référence pour de nombreux autres studios qui parfois pataugent à ce niveau. Et peu importe si certaines situations sont un poil convenues, si certains retournements de situation sont prévisibles. Le jeu offre une vraie histoire, passionnante et merveilleusement mise en image. Chapeau.
Halo Wars, qui restait un peu le vilain petit canard de la saga mais qui gardait néanmoins une place privilégiée dans le cœur des fans, accède ici à une véritable entité, à part entière, et s’installe comme une saga parallèle forte et de qualité. Les personnages gagnent en profondeur, en stature, en caractère, et l’histoire s’inscrit dans les grandes lignes de la guerre entre Humains et Covenants.


Reste que le jeu vous propose une campagne solo et des modes multijoueur, de manière assez classique pour un jeu de stratégie.
La campagne solo propose 12 missions et vous tiendra en haleine grosso modo entre 7 et 9 heures, selon le temps que vous voulez y consacrer et votre niveau.
L’Arche propose différents environnements, tour à tour désertiques ou forestiers, sauvages ou plus civilisés. Une variété appréciable, même si l’on aurait peut-être aimé trouver un peu plus de vie dans ces paysages ou un peu plus d’animation des décors. Quoi qu’il en soit, en parlant d’animation, celle des unités est irréprochable.

Le jeu, lui, se veut tout ce qu’il y a de plus commun dans son fonctionnement. Et c’est peut-être là que le bât blesse. On construit ses bases, on récolte les ressources et on part à l’assaut des ennemis, avec quelques petites variantes liées aux objectifs de missions. Si les bourrins en seront pour leurs frais, le jeu basant sa progression sur la patience et la stratégie, sur le choix des unités et la gestion de son économie, il n’empêche que Halo Wars 2 ne surprend jamais ni n’apporte aucune innovation au genre.

C’est d’ailleurs ce faux rythme, cette lenteur pour mettre votre armée en place, qui nuit à l’expérience multijoueur, particulièrement en 1 contre 1. Les affrontements en 2 contre 2 et 3 contre 3 gagneront par contre en intensité et en intérêt. Enfin, le mode Blitz ajoute des cartes bonus qui donne, là, un vrai rythme endiablé aux affrontements.

Classique, donc, mais pas désagréable. Pour plusieurs raisons. Déjà, le monde de Halo fonctionne parfaitement pour le genre. Les fans retrouvent les bâtiments, l’ambiance et les particularités de chaque unité propre à la saga. Le jeu est bien adapté au format console, avec une gestion intuitive des ordres via la manette, tout en s’adaptant parfaitement au PC. Bref, Halo Wars est un jeu de stratégie réussi, même si on pourra également souligner quelques ralentissements importants sur les missions finales, liées au nombre d’unités présentes à l’écran.