Nioh (PS4)

 

Publié le Vendredi 10 février 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Nioh (PS4)

Nibah

imageOn le sait, la Team Ninja ne fait pas dans la dentelle. Leur nouvel opus, Nioh, est dans la même lignée. Un jeu bourrin. Pour les bourrins. A une petite différence près cette fois-ci : sa difficulté le destine aux bourrins masochistes.

Très librement inspiré de William Adams, considéré comme le premier anglais à avoir débarqué au Japon en 1600 et y avoir vécu de nombreuses années jusqu’à devenir Samouraï, Nioh vous permet d’incarner ce personnage, relooké pour l’occasion en sorte de Geralt de Riv, le héros de The Witcher, mais avec un katana.
Point de jeu historique pour autant, même si notre héros croisera la route de personnages ayant réellement existé : l’histoire vous plonge en pleine invasion de démons, sur fond de guerre des clans.

Que vous agissiez en solo ou aidé par quelques compagnons désireux eux aussi d’en découdre avec les forces du mal qui corrompent leur nation, l’objectif sera simple : tuer. Tuer. Encore tuer. Jusqu’à la nausée.

De villages de pêcheurs en mines, de temples en château, vous allez parcourir le japon féodal dans ce qu’il a de plus classique, enchaînant les missions principales et secondaires, niveau après niveau.


screenLe jeu s’appuie sur plusieurs mécaniques de gameplay, propres à différents genres. De l’action ultra dynamique, avec des combats violents, et avec une dose de jeu de rôle pour faire évoluer votre personnage, mais aussi des objets, armes et équipements, à récupérer sur le corps de vos victimes. Des dizaines d’objets. Des centaines d’objets. Que dis-je, des milliers d’objets. Bill (permettez que j’appelle William par son petit surnom) va se transformer en transporteur à part entière.
Il y a en effet une énorme partie de « farm » comme les joueurs l’appellent. Autrement dit, de récupération d’objets lâchés par vos victimes. Un peu trop, sans doute. D’autant plus que cet élément est indispensable pour progresser : les débuts ultra difficiles s’en trouveront un peu plus facilités par l’acquisition de nouveaux équipements. Devant la profusion d’objets, il faudra donc régulièrement faire des allers-retours pour les vendre, et passer de longues heures à tout comparer, tout essayer, et trouver ceux qui vous conviennent le mieux. Ou du moins qui conviennent le mieux à votre style de jeu. Malheureusement, pour tout faire, il faudra compter sur une interface très largement perfectible.

screenPlusieurs armes sont disponibles : katana, lances, doubles lames, faucilles, armes de jets (arcs, canons…), notre héros pouvant s’équiper de deux d’entre elles pour varier les plaisirs. Chacune a bien entendu ses propres caractéristiques de portée, de vitesse, de puissance…
Et chacune offrira son lot de mouvements et de combos. Vous pourrez les débloquer au fil de l’aventure, via un arbre de compétences. Cela permettra d’offrir une palette de coups plus large, et d’enrichir votre danse macabre. Autrement dit, d’offrir un certain renouveau dans les combats, renouveau bienvenu puisque le jeu a tendance à tourner un brin en rond, il faut bien l’avouer, au fil des heures. Cela est notamment dû à un bestiaire un brin limité : même si globalement les ennemis ont de la gueule, on aurait aimé un peu moins de déclinaisons d’un même adversaire et plus de variété.

screenscreenscreen

screenMais Nioh n’est pas un jeu de bourrin dans lequel il va simplement falloir matraquer le bouton de frappe. Une vraie gestion de l’endurance est incluse, demandant au joueur de bien faire attention à ses coups, à ses attaques, pour ne pas s’épuiser et tomber à la merci de ses ennemis. Eux aussi ont une jauge similaire, ce qui implique une vraie stratégie de combat. Votre jauge pourra se remplir en partie lorsque vous appuierez sur la touche R1 au moment adéquat. Une mécanique qu’il faudra bien capter et renouveler sans cesse pour ne pas devenir à votre tour vulnérable, mais surtout pour garder un coup d’avance sur vos adversaires qui, eux, ont la capacité de vous grignoter un peu plus votre endurance à chaque mouvement.

screenNioh est donc un gros jeu de bourrin, particulièrement retors, que certains compareront à Dark Souls pour son côté « Die & Retry ». Certes. La comparaison n’est pas exagérée, même si ce Nioh s’avère plus rythmé et sans doute un brin moins difficile une fois que l’on a compris les mécaniques du jeu et récupéré le bon équipement.
Il s’appuie surtout sur une vraie identité graphique et une vraie ambiance. Le mélange japon féodal et invasion de démons est parfaitement maîtrisée et cohérente dans sa narration. Et si le graphisme est clairement en dessous de ce que l’on peut espérer pour ce genre de jeu (la faute à un développement chaotique), il n’empêche que les personnages et leur animation ont été particulièrement soignés.

Au final, donc, Nioh est un vrai bon jeu de bourrin, offrant un vrai challenge. Difficile, long (comptez entre 40 et 50 heures pour en venir à bout), bien ficelé, il pèche par quelques retards techniques (visuels), quelques idées contestables (trop de loot tue le loot, interface perfectible, manque de diversité dans les ennnemis) mais réussit néanmoins à séduire par un gameplay aux petits oignons et quelques rencontres de boss épiques. Un Nioh 2 serait donc une bonne idée.

 

 
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Nioh (PS4)

Plateformes : PS4

Editeur : Koei

Développeur : Team Ninja

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Nioh (PS4)

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