Publié le Lundi 2 juin 2025 à 11:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test EA Sports F1 25 (PC, PS5, Xbox Series)

Quoi de neuf, docteur ?

Chaque année, EA Sports décide d’occuper nos vacances en lançant, juste avant le break de l’été, son jeu de Formule 1. EA Sports F1 25 débarque donc sur PC et consoles pour vous pourrir votre bronzage. 
Encore faut-il réussir à sortir cette année encore, un bon jeu qui saura redonner un peu d’intérêt à un sport en perte de vitesse. Ce qui est un comble quand c’est un sport de courses.

On retrouve encore cette année l’intégralité des pilotes et des écuries de la vraie saison F1 en cours. Avec 5 circuits mis à jour, scannés avec une précision chirurgicale pour retranscrire la moindre aspérité et la moindre bosse. Bahreïn, Miami, Melbourne, Suzuka et Imola ont eu droit à ce traitement pour cette année. D’autres circuits, moins précis mais pas forcément moins réalistes, sont aussi dans le jeu : Silverstone, Zandvoort, Red Bull Ring, ces trois-là étant d’ailleurs proposés en mode inversé. Et je peux vous dire que quand un circuit a été pensé et tracé pour aller dans un sens, le prendre en sens inverse peut réserver des surprises, voire des sueurs froides. 

Vous allez donc croiser Verstappen, Norris, Leclerc, Hamilton, Alonso, Gasly, Ocon et les autres tout au long de la saison, au fil de vos courses. 

Elle se dérouleront selon plusieurs modes de jeu, de la simple course à la saison complète, en passant par du multi ou du mode carrière. 

Point de Rupture, le mode scénarisé, revient pour une saison 3. Le jeu vous plonge dans l’écurie Konnersport. Vous allez devoir incarner l’un des deux pilotes, Callie Mayer ou Aiden Jackson et tenter de propulser cette 11e écurie de la saison au firmament. Espoirs, déceptions, trahisons sont au cœur de cette nouvelle aventure, dont le déroulement sera différent selon que vous prenez, l’un ou l’autre pilote. On y croise aussi les protagonistes du prochain film F1, avec Brad Pitt et Damson Idris. Sans non plus atteindre des sommets d’écriture, ce mode Point de Rupture est plutôt agréable à suivre et met du pep’s dans un jeu, somme toute, assez convenu.


Car le gameplay n’a pas vraiment évolué. On retrouve les mêmes sensations, les mêmes aides paramétrables ce qui permet de jouer que l’on soit novice ou plus expérimenté, même si on lorgne quand même plus sur de la simu légère que de la pure simulation de F1 au final. La faute aussi à une IA toujours très perfectible, dont les réactions sont parfois incompréhensibles, dangereuses, complètement connes ou tout à la fois. 

Idem sur le graphisme. Le jeu a certes bénéficié de quelques ajouts, une petite mise à jour également, mais il n’y a pas franchement de gap marquant cette année et on oscille entre se dire que c’est une bonne cuvée 2025 ou une cuvée 1.5 de l’année 2024… c’est donc sur le contenu, renouvelé et plus conséquent, que l’on se concentrera, plus que sur les changements techniques assez limités au final.

On s’attardera donc un moment sur le mode carrière, revu, corrigé et amélioré cette année. Encore plus de personnalisation, encore plus de possibilités pour gérer son planning, gérer les deux pilotes (toujours jouables en coop), les équipes, la R&D de votre monoplace et une gestion modifiée des possibilités allouées au propriétaire, avec un arbre de compétence relativement bien pensé. Notez que vous pourrez débuter à partir d’une écurie F2, espérant gravir les échelons au fil des saisons.

Au final, cet EA Sports F1 25 est toujours aussi complet, permettant de jouer rapidement ou sur le long terme, seul, en coop ou en versus en ligne, avec les modes Carrière et Point de Rupture réussis… mais on reste quand même sur notre faim. Pas d’amélioration notoire, en termes de gameplay et de graphisme, et puis, désolé, mais un mode rétro nous manque toujours, parce que monter dans des bolides différents, en termes de puissance et de vitesse, au fil de l’Histoire de la F1, c’est quand même un kif qu’on aimerait voir chaque année.

Ça n’en reste pas moins l’indispensable jeu annuel que tout fan de F1 se doit d’avoir.