Publié le Mercredi 10 décembre 2025 à 12:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Assassin’s Creed Shadows (Nintendo Switch 2)

Une bonne surprise

Sorti en mars dernier, Assassin’s Creed Shadows a été loin, très loin de faire l’unanimité. Et s’il ne se déroulait dans le Japon médiéval, période adulée par un grand nombre de joueurs, nul doute qu’il aurait reçu un accueil un brin plus glacial…

En tout cas, le jeu ne nous a pas pleinement convaincu. La faute à un manque global de clarté, la carte fourmillant de choses à faire, installant au final une certaine redondance dans les occupations annexes. La faute à un manque général de profondeur, les développeurs livrant, au final, un simple jeu d’action sans le rattachement historique important qui a fait pourtant le succès de la saga, avant qu’ils ne se perdent en Egypte et dans les périodes suivantes. La faute, surtout, à une écriture bâclée, passable, qui prouve une nouvelle fois que l’éditeur français fait fausse route en le soignant pas assez cet aspect.

Le jeu n’est pas pour autant désagréable, notez bien. Il n’est simplement pas à la hauteur des premiers opus. Reste deux personnages sympathiques à suivre qui se disputent le lead au niveau du jeu, des combats accrocheurs et une ambiance plutôt réussie, pour qui aime le Japon médiéval (moi, je commence à en souper un peu).

On ne va pas refaire le test en profondeur, préférant vous renvoyer sur celui que nous avons sorti à l’époque. 

Par contre, on vous parlera de cette version Nintendo Switch 2. Cette surprenante version Nintendo Switch, devrais-je dire. La bonne surprise, à laquelle je ne m’attendais pas parce que je ne m’étais pas renseigné dessus, c’est que ma partie a débuté exactement là où je l’avais arrêtée sur PC. Une bonne surprise, surtout parce que j’ai trouvé le début du jeu assez fastidieux, voire parfois pénible (et tellement mal écrit…).


L’autre bonne surprise a été de découvrir que même en mode portable, le jeu est clair, la multitude de détails dans les décors ne nuit pas à la lisibilité et, mieux encore, les sous-titres adaptatifs sont plus gros et permettent donc de bien lire ce qui se dit (je dis ça, c’est parce que j’ai joué en Japonais sous-titré Français). 

Et ça m’a donné envie de retourner dans le jeu. Aussi bizarre que ce puisse être. 

Et visuellement, le jeu assure plutôt bien dans l’ensemble. C’est finalement assez plaisant de lancer une petite partie, dans les transports en commun, par exemple… attention toutefois, le jeu, gourmand, bouffe de la batterie comme un glouton. 

Ce portage sur Nintendo Switch s’est pourtant fait légèrement dans la douleur. Certaines textures sont merdouilleuses (l’eau, notamment). Les ombres sont trop plates et manquent de degrés d’obscurité, résultat, on a tendance à ne voir que du noir, surtout quand on s’y cache. Enfin, il arrive de tomber çà et là sur des endroits assez moches, surtout en intérieur. 

Le jeu semble aussi un peu ralenti. Pas aussi nerveux et rapide que son PC et consoles PS5 ou Xbox Series. 

Enfin, niveau framerate, on est à 30 images par seconde… avec des chutes sévères s’il y a beaucoup de monde à l‘écran. Pas rédhibitoire, mais un peu embêtant quand même. Et ce, même en mode docké. Ce même mode docké qui… crashe parfois. Ça ne nous est pas arrivé souvent, mais c’est arrivé quand même…

Ubisoft devrait sortir un patch la semaine prochaine pour corriger ça. Et d’autres encore pour peaufiner le tout, améliorer la fluidité, certaines textures, certains bugs. Le travail sur Star Wars Outlaws post-sortie sur Nintendo Switch 2 a été suffisamment bon pour pouvoir leur faire confiance et se dire que, déjà jouable et agréable, cet Assassin’s Creed Shadows le sera encore plus dans les jours à venir.