Publié le Jeudi 31 mai 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

I Kill Giants (Comics)

Tartagueule à la récré

Barbara Thorson est une collégienne en marge de ses camarades. On peut même dire qu’elle est en marge de la société tout court… Affublée d’un serre-tête oreilles de lapins (pour rendre hommage à son mentor), elle s’habille de manière outrancière et a un comportement assez asocial.
Mais Barbara cache un lourd secret : elle protège sa ville des géants. Avec son marteau, Coveleski, elle repousse les invasions d’êtres surnaturels gigantesques qui ravagent la Terre et tuent des humains. Barbara tue des géants. Mais personne ne la croit.
Où s’arrête la réalité ? Où commence la fiction ? Lorsqu’une nouvelle venue, Sophia, débarque et se lie d’amitié avec Barbara, la guerrière voit son petit monde fantastique ébranlé. Et Barbara va également devoir faire face à Taylor, la brute du collège…

I Kill Giants est un Comics. Son adaptation en film sort en DVD/Blu-ray la semaine prochaine, et on aura le temps d’en reparler d’ici-là. Mais le Comics, lui, vient de paraître aux éditions HiComics. Enfin… Comics… Graphiquement, on est quand même plus près d’un manga.

Le scénario est signé Joe Kelly. Un gars qui a déjà signé les scenarii de Comics tels que X-Men, Deadpool, Daredevil, Spider-Man, Superman, Wonder Woman et j’en passe… Il est aussi l’un des créateurs de la série animée Ben 10. Bref, ce n’est pas un inconnu…
Ken Niimura signe le dessin. Son vrai nom est José María Ken Niimura del Barrio, il est espagnol, mais ce n’est pas grave, on ne lui en veut pas. Illustrateur avant tout, il a sorti quelques mangas passés inaperçus chez nous. Et justement, ce I Kill Giants mérite largement de le faire sortir de l’anonymat.


Difficile de vous en dire plus sur le scénario, sans vous dévoiler une intrigue bien plus profonde, bien plus touchante, bien plus poignante, bien plus intelligente qu’il n’y parait. Et bien plus ancrée dans la réalité aussi.

I Kill Giants est une magnifique histoire, que les traits fins et précis de Ken Niimura mettent parfaitement en image. Cadrage dynamique, personnages attachants, belle gestion du noir et du blanc, pas d’exagération dans les traits ou les postures, ou alors juste ce qu’il faut, juste en délicatesse…

Bref. Vous l’aurez compris, c’est un véritable coup de cœur. Et c’est un mec qui n’est pas vraiment fan des Comics et des Mangas qui vous le dit.