Et si un Metroidvania copulé sauvagement avec un Rogue-like, ça donnerait quoi ? C'est probablement en tentant de répondre à cette question que Matt Bitner nous a pondu A Robot Named Fight!. Sorti à la fin de l'année dernière sur PC, le titre débarque sur Switch. Reste à savoir si le mélange des genres se marie bien et s'il mérite de faire chauffer la carte bleue.
 

L'histoire est somme toute basique : dans un monde peuplée uniquement de robots, une entitée de chair, la Megabeast, à l'apparence carrément flippante, vient gentiment foutre le bordel avec sa clique de sbires. Forcément, un des robots va tenter de supprimer l'envahisseur, Fight. Si le thème a été maintes et maintes fois vue, ça reste clair et efficace. Suffisant pour le genre. D'autant que le final vous réserve une petite surprise.

A Robot Named Fight! est donc un mélange entre un Metroidvania et un Rogue-like : comprendre par là que vous allez crever, de nombreuses fois, de très nombreuses fois. Votre mort se conclura par un retour au point de départ et la perte de tous les bonus que vous aviez accumulés pendant votre parcours vous obligeant à prendre connaissance de tous les types d'ennemis et tous les pièges que vous allez rencontrer. Le mot d'ordre est apprentissage. Il va falloir être patient et motivé. Ça c'est pour le côté Rogue-like. Pour le côté Metroidvania, on retrouve les multiples compétences à débloquer, vous permettant d'aller toujours plus en avant, vous ouvrant de nouveaux chemins et vous procurant également un sentiment de montée en puissance, mais également la jouabilité au poil si caractéristique de Metroid. Ceux qui ont tripoté Samus avec Metroid ou Super Metroid seront en terrain connu.


Rogue-like oblige, chaque partie est différente puisque les différentes sessions sont générées de manière procédurale, y compris les capacités à récupérer. En gros, une partie peut rapidement vous permettre de récupérer le lance-missile, mais la suivante, les tirs électriques ou les glissades. C'est l'un des points forts du jeu : on ne peut pas être bloqué parce qu'on a zappé un objet. Les niveaux générés, bien qu'un poil fourbe, reste toujours gérables avec le matos qu'on nous file dès le départ. Il suffit de réfléchir un peu et de ne pas jouer au con. Bon, certes, les premières fois ça finit mal, mais passé quelques tentatives, on commence à comprendre comment gérer les ennemis rencontrés. Le stress est cependant à son comble contre les boss, surtout la première fois. Au fur et à mesure de votre avancée, vous pourrez rencontrer des robots forgerons qui vous proposeront de créer des pièces d'amélioration et d'armement moyennant quelques fragments de métal.

Graphiquement, le titre offre un habillage 16-bits qui fleurent bon les années 90, la belle époque où la puissance d'une console se mesurait à la longueur de sa b... euh la taille de sa b... euh, son nombre de bits, pardon. Forcément, il faut apprécier le style, mais ça passe bien, que ce soit sur l'écran de la Switch et sur votre téléviseur. L'habillage sonore est tout aussi cool. Bref, on replonge quelques années en arrière, mais pour notre plus grand plaisir.

A Robot Named Fight! est un petit jeu franchement sympathique. Certes, il faut être motivé, patient, mais avec de l'apprentissage on s'en sort. On est très loin d'un Loot Rascals où le côté aléatoire empéchait de s'amuser. D'autant plus qu'en cas de galère, vous pouvez y jouer à deux. On vous le conseille donc.

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