Publié le Dimanche 13 juillet 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Poisse technologique

Je crois qu’en ce moment, j’ai la poisse.
Mais une poisse un peu particulière. Une poisse technologique.

Ça a commencé avec la télévision de la chambre. J'avais décidé de montrer un reportage à ma douce, charmante et aimante épouse, reportage sur un personnage avec lequel je partage une passion.
Comme elle n'accrochait pas plus que ça (un comble, parce que c’est quand même vachement bien Vendredi 13), j’ai décidé de lui faire des papouilles crapuleuses. J’étais en pleine caresse érotique, avec la ferme intention de basculer sous peu dans la pornographie, quand mes mains expertes ont été interrompues par un coup de feu qui a retenti dans la chambre.

Enfin, ça donnait l’impression d’un coup de feu.
Sur le moment, je me suis dit « merde, son mari est rentré plus tôt que prévu et il me tire dessus » avant de réaliser que, ben non, vu que son mari, c’est moi.

En guise de coup de feu, c’est Jason qui a dû en avoir marre de zigouiller du p’tit jeune étudiant et qui a décidé de faire imploser ma télé.

A pu télé.
Avec option odeur de brûlé.

J’ai donc récupéré la TV de la salle détente des enfants parce que bon, j’avais quand même envie de voir la fin de mon reportage.
Je n’ai jamais réussi à l’allumer.
Et le « mais papa, elle marchait très bien jusqu’à maintenant », ben ça aide pas, tu vois.

A pu télé non plus.

Enfin, j’ai ressorti ma vieille télé cathodique pour brancher ma Colecovision dessus.
Parce que des fois, on en a marre de tester des merde récentes et on a envie de se replonger dans des jeux madeleines de Proust.
Sauf que cette fois-ci, la télé n’a pas voulu.
Elle a crachoté, claquetté puis… a pris feu. Tout simplement.

A pu télé cathodique.

Tout ça en une petite semaine.

Mais ce n’est pas tout !

La machine à laver s’est arrêtée deux fois en plein milieu du cycle quand je l’ai lancée. Ma douce, charmante et aimante épouse n’a, elle, eu aucun souci avec.
Et le « tu dois faire un truc de mal », c’est le genre de réflexion qui énerve au plus haut point. Y’a deux boutons à appuyer, faut quand même pas être un prix Nobel pour réussir à laver ses fringues, bordel.

Mais non. Pas avec moi.

Enfin, après avoir bien profité de mon séjour commando en Guyane l'année dernière, j'ai décidé de remettre ça cette année, pour quelques jours, en solo, dans la jungle du Sri Lanka, au milieu des guépards, des éléphants sauvages et des araignées géantes. Et des sangsues. Putain, j'en ai eu partout en traversant une riviere. Même trois sur le zguègue... et c'est pas facile-facile de décrocher des sangsues collées au zguègue.
Je suis parti en solo, vous disais-je. Pas en groupe, hein. En mode survie. Tout seul. Parce que je suis un warrior. Bon, j'ai quand même emmené mon oreiller. Mais je suis un warrior. Et m'a flasque de whisky et ma crème de nuit.
Je suis un warrior moderne, tout simplement.
Pour ne pas m'encombrer, je n'ai pas pris mon PC et ai décidé d'envoyer les ordres à exécuter à la rédaction, via mon smartphone. Via Outlook.
J'ai reçu tous mes mails. Tranquille. Et au moment d'en envoyer un... pouf. Outlook a pété. Je suis convaincu que c'est à cause de moi.

A pu Outlook.

Sur ce, je poursuis mon périple dans la jungle. J'ai envie d'essayer de domestiquer une éléphante sauvage. J'ai repéré un troupeau pas loin...

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.