Publié le Samedi 9 juin 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
I Kill Giants : L'interview des auteurs du livre et du film
Pour en savoir un peu plus sur l'oeuvre...
On a fait la critique du livre, on vous en a proposé un concours (vous avez jusqu'à demain soir pour participer), I Kill Giants est notre coup de coeur littéraire du moment.En attendant d'en remettre une couche et de vous parler du film la semaine prochaine, nous avons eu le plaisir de rencontrer les auteurs pour une petit session d'interview.
Au menu, Joe Kelly, le scénariste du Comics et du film, Ken Niimura, le dessinateur, et Anders Walter, le réalisateur du film. Une rencontre "à la cool" autour d'un café (faudra penser à la bière, la prochaine fois, hein), ponctuée de nombreux rires et qui a eu tendance à partir dans tous les sens au niveau des vannes, des anecdotes, à se chambrer les uns les autres... Autant dire que condenser tout ça et réussir à vous en tirer une interview potable a relevé du parcours du combattant.
Mais quoi qu'il en soit, ce fut une belle rencontre.
Gamalive : Vous enchaînez les interviews à vous la couler douce, moi je vais vous faire bosser un peu. On va faire gagner un livre et des ex-libris sur le site. Ce serait mieux s'ils étaient signés, non ? Allez, hop, voici des stylos, au boulot !
Anders Walter : Je signe aussi le livre et les ex-libris ? Moi je n’ai fait que le film…
Joe Kelly : Si, si, vas-y, c’est devenu une œuvre commune !
Anders Walter : Si on m’avait dit qu’un jour je dédicacerai une BD !
Ken Niimura : Fais aussi un dessin si tu veux !
Bien. Passons aux choses sérieuses... la première question est pour Joe Kelly : Quelle a été la source d’inspiration pour cet ouvrage ?
Joe Kelly : Difficile d’y répondre sans trop en dire et sans trop en dévoiler… Mais disons qu’il y a 13 ans, mon père est décédé de diabète. Il est resté longtemps à l’hôpital et… je n’avais jamais pensé au fait que mes parents allaient mourir un jour… ma fille avait 6 ans à l’époque, mon fils 4 ans… c’était difficile de savoir comment ils allaient appréhender la chose et de la gérer avec eux, d’autant que moi, j’étais dans la position de l’enfant qui perd son père… Un jour, en revenant de l’hôpital, j’ai écrit cette histoire. Je travaillais déjà dans les Comics et ça été une sorte de thérapie. J’ai écrit cette histoire en une heure environ et elle n’a pas beaucoup évolué par la suite.
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Ken Niimura ?
Ken Niimura : nous nous sommes rencontrés lors d’une Comic Con en Espagne. Je n’avais pas fait grand-chose à part des histoires courtes. On s’est parlé, on s’est bien entendu, on a gardé contact et un jour, il m’a envoyé le script.
Et comment Anders est-il arrivé sur le projet du film ?
Anders Walter : J’avais fait des courts métrages et l’un d’eux (ndr : Helium) a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage en 2014. Cela m’a ouvert des portes, j’ai rencontré des gens « intéressants » d’Hollywood, et un jour, le script est passé entre mes mains. Au début, je n’ai rencontré que les producteurs, mais j’étais vraiment séduit et touché par cette histoire, je voulais vraiment faire le film. Ça a pris un peu de temps, comme toujours à Hollywood puisque rien n’y est simple, mais ça s’est finalement fait.
Pour convaincre que j’étais la personne idéale pour ce projet, j’ai réalisé une petite bande-annonce, pour montrer ma vision de cette histoire. 3 minutes assez abouties. Et je crois que cette bande-annonce a convaincu les producteurs mais aussi Joe.
Etait-ce difficile de choisir le personnage principal ? Il y a quelques différences physiques avec le personnage du Comic.
Anders Walter : C’est le travail du réalisateur mais je voulais que Joe soit impliqué.
Joe Kelly : Tu as vu combien de vidéos test d’actrices ? Une centaine ?
Anders Walter : 600 environ au départ, puis on a réduit à 100… puis enfin à 25… et nous avons rencontré ces 25 actrices, mais dès que nous avons vu Madison Wolfe, on a tout de suite su que c’était elle. Je sais que ça fait un peu cliché, mais c’est vrai.
Joe Kelly : Il m’a montré les 25 dernières candidates sans me dire laquelle il avait choisi. Et j’ai eu la même évidence. C’était un moment formidable parce qu’il a renforcé cette confiance, ce sentiment que nous allions dans la même direction.
Anders Walter : J’avais surtout peur de m’être planté parce que l’un des producteurs du film est Chris Columbus. Et c’est quand même « LE » roi du casting d’enfants à Hollywood. Les Goonies, Maman j’ai raté l’avion et j’en passe… il est considéré comme l’un des tous meilleurs pour ça. Mais franchement, pour un réalisateur, c’est un producteur de rêve : il m’a laissé faire, il m’a laissé ma vision, il n’a rien imposé en termes de choix d’acteurs, il a été en retrait et m’a complètement fait confiance. Certains producteurs sont très présents, notamment sur les tournages, sont très pesants aussi, mais pas lui. A partir du moment où il voyait que tout se passait bien et que le résultat était au rendez-vous, il m’a laissé une quasi-totale liberté artistique.
Et vous, Ken Niimura ? Comment étiez-vous impliqué dans le film ?
Ken Niimura : ma plus grande implication était de ne pas être impliqué du tout. C’était mieux comme ça. Chacun sa vision de cette histoire. Il y a tellement de différences entre un film avec acteurs et un Comic… mais je suis allé sur le tournage et j’ai trouvé ça vraiment formidable. C’est comme si mes dessins prenaient vie, à travers le regard d’un autre. Ce qui est étonnant, c’est que mes personnages se sont inspirés de gens que je connaissais, proches de moi, des amis… Et on retrouve certaines de leurs mimiques, même si elles sont réinterprétées, dans la BD. Là, c’est comme si ils prenaient vie. Certains acteurs leurs ressemblent vraiment, et c’était assez troublant.
Dernière question : Que diriez-vous pour convaincre ceux qui n’ont pas vu le film ou lu le Comic, de le faire ?
Anders Walter : C’est une histoire poignante. Et nous sommes très fiers du résultat.
Joe Kelly : Quand je rencontre des gens sur des salons, souvent ce sont des gens qui ne sont pas familiers avec les Comics ou les mangas. Et ils viennent me dire qu’ils ont adoré le livre. Et le film y étant parfaitement fidèle, il n’y a pas de raison de ne pas aimer le film. C’est une histoire intergénérationnelle. Que vous soyez jeune ou vieux, enfant ou adulte, elle vous touchera, j’espère.
L'interview s'est terminée en parlant souvenirs d'enfance, films préférés, cuisine française, anecdotes personnelles et j'en passe. Et la rencontre fut belle. En espérant qu'avec tous ces articles, nous vous aurons donné envie de découvrir l'oeuvre.
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