L'Edito du dimanche

 

Publié le Dimanche 5 novembre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Education par la baffe dans la gueule

imageOn est toujours face aux mêmes problèmes. Tout est question d’éducation. De baffes dans la gueule perdues et de parents qu’on aurait dû vasectomier ou ligaturer à la naissance.
Vous me lisez souvent dans cet édito, ou dans quelques autres news, surtout musicales, pester tel un vieux con ronchon que je me plais à être, contre cette jeunesse perdue et désespérante de stupidité, appelant à la légalisation du coup de pied au cul, voire du déchaussement de dents à la batte de baseball pour les cas les plus graves.
Je vous rassure, bon nombre d’adultes mériteraient également le supplice de la roue, à sa faire péter les articulations au pied de biche, tout en leur faisant écouter du Niska pendant des heures.

On me demandait cette semaine pourquoi je n’avais pas fait de news ou reportage sur la Paris Games Week. Euh… peut-être parce que ce week-end, il y a aussi le Salon Marjolaine à Paris, destiné à vous faire bouffer du lin et vous enfiler du Qinoa en suppositoire. Et du coup, je me demande encore si boire une bouteille de jus de salade, ou se faire un lavement avec, n’est pas plus intéressant – voire moins douloureux – qu’une seule minute à la Paris Games Week.

imageD’un côté, le « plus grand salon du jeu vidéo français » s’offre cette année une édition d’une pauvreté consternante en termes de stands, éparpillés dans des halls trop éloignés, qui sonnent vides comme le dernier album d’Orelsan. L’absence d’acteurs majeurs du marché, tels EA, Activision ou 2K qui ont préféré faire héberger un ou deux de leurs jeux par le stand PlayStation, l’absence remarquée de Blizzard (Blizzcon le même week-end oblige), le stand déporté de Focus, l’absence d’Anuman, l’absence de nombreux (tous ?) studios de développement français ou d’innombrables accessoiristes, et surtout l’absence totale d’annonces importantes sont symptomatiques du manque d’intérêt réel d’un salon qui intervient trop tard dans l’année, alors que toutes les grosses cylindrées sont sorties ou sur le point de sortir. Sony a bien essayé d’enflammer l’évènement avec une conférence et de nombreuses nouvelles bandes-annonces… mais aucune grosse révélation, hormis un nouveau jeu signé Sucker Punch dont on n’a vu qu’une cinématique. Pas de quoi faire péter la cascade de Champagne et sortir la montagne de coke. A la limite, un verre de Champomy et une pastille Vicks…

D’un autre côté, le salon attire toujours la lie de l’humanité – ou pas loin. Il suffit de regarder quelques abrutis en forme de jeunes puceaux boutonneux qui se promènent avec des pancartes exigeant des nudes des hôtesses (si, si). D’autres encore, plus dans le manque de tendresse, réclament des câlins. Comme si on avait envie de serrer dans ses bras un type à l’hygiène douteuse dont la coiffure n’est pas sans rappeler une mouette morte échouée sur la plage, un soir d’hiver et de marée noire.

Sur les journées ouvertes au public, les retours de mes confrères font état de bandes qui en viennent pratiquement aux mains, de mouchoirs emmorvés, papiers gras et autres cannettes vides qui s’entassent partout sauf dans les poubelles, de propos déplacés, attitudes agressives, et j’en passe et j’en oublie. Notant au passage l’absence de personnel de nettoyage ou de sécurité en nombre suffisant. Mais globalement, la conclusion est toujours la même : les français sont des cons qui ne savent pas se tenir.
Comme je vous le disais en préambule, tout est affaire d’éducation. Et même si je me garderais de faire une généralité générationnelle, fort est de constater que la Paris Games Week attire bon nombre de débiles congénitaux qu’on ne saurait trop éviter pour garder son calme et sa santé mentale, puisqu’il paraît que la connerie est contagieuse.

imageCette année, j’y ai quand même fait un tour. Histoire de saluer quelques connaissances, de serrer quelques mains, d’embrasser quelques joues et d’empoigner quelques poitrines généreuses en toute amitié. Juste du relationnel. Je n’ai joué à aucun jeu, je n’ai fait aucune présentation. Juste un « bonjour de passage » qui permet aussi de revoir certaines personnes que j’affectionne particulièrement et que je ne vois que trop rarement. J’étais présent à la soirée réservée aux « gens du métier ». Ce qui n’empêche pas de croiser quelques gamins dont on se demande ce qu’ils foutent là et d’effectivement se rendre compte que les poubelles sont encore des concepts assez éloignés pour eux, entre deux rires de voix qui muent et deux bousculades pour aller récupérer un goodies à la con.
Mais ce n’est pas un trait à porter uniquement aux jeunes, notez bien. Faites un tour dans un centre commercial. C’est ce qui, dans un gros moment de faiblesse, m’est arrivé hier. Et voir cette mère de famille qui jette les papiers de goûter de ses enfants par terre « parce qu’il n’y a pas de poubelle à proximité » (comprenez à moins de 10 mètres), ou l’autre encore qui « cache » une couche sale entre un panneau publicitaire et une rambarde…

On a définitivement flingué la société. Flingué le savoir-vivre à la française qui a fait la réputation de nos aînés. Nos grands-parents auraient réglé ça à grands coups de baffes dans la gueule. Mais il paraît qu’aujourd’hui, ça fait mauvais genre.

M’en fous.

J’ai toujours eu mauvais genre.

 

 
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Ecrit par clayman00 le 05/11/2017 à 18:16

 

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