Publié le Dimanche 28 janvier 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
L'Edito du dimanche
S'faire sucer c'est pas tromper

A ce titre, je persiste à vous faire découvrir chaque semaine quelques morceaux méconnus, pour la plupart indépendants, mais qui prouvent que la musique n’est pas encore morte. Si ladite news présente des statistiques tout à fait honorables, je ne désespère pas qu’elle devienne, un jour, un modèle et une référence. Autrement dit, qu’elle remplisse pleinement et universellement son rôle de découverte de vrais bons morceaux et de vrais bons artistes.
Ma femme me fait souvent remarquer que je suis un, je cite, « putain de psychopathe » en ce qui concerne la musique. Certes. Mais il faut vraiment décortiquer les morceaux qui cartonnent au top 50 pour bien comprendre à quel point cette lutte est nécessaire et vitale. Si je laissais mes gamines faire, comme d’ailleurs, bande de cons, vous laissez vos gamins faire, ils passeraient en boucle des groupes qui prônent des valeurs relativement intéressantes d’un point de vue rapport idées/âge du fan. Je veux dire, à notre époque, on avait notre lot de musiques et chansons de merde, certes. Mais il y a quand même eu un dérapage quelque part. Quand dans les années 80-90 on parlait de « casser la voix », sachez qu’aujourd’hui, on parle de « casser des culs » (Lorenzo, carton rouge, numéro 8 des ventes de singles). Quand on expliquait que « le plastique c’est fantastique », on explique aujourd’hui que « s’faire sucer c’est pas tromper » (Kalash feat Damson, Mwaka Moon, numéro 2 des ventes de singles), quant à Niska, c’est le type qui fait des phrases qui ne veulent rien dire « La chatte de la petite est sale, mon lit sent le poisson salé (pue du cul) » (Salé, numéro 9 du top 50 des ventes de singles). Ah. Et on parle de Booba, numéro 1 des ventes d’album et qui s’est hissé numéro 2 des ventes de singles ? « J'vi-sser tous ces fils de putes, leur santé j'm'en bats les couilles », « Les dorsaux remplis de schlass, J'serai au moins dans l'cul d'ta connasse »…

Mais en fait, c’est un peu comme ces parents qui vous expliquent qu’ils laissent leur enfant de 13 ans jouer à GTA V « parce que tous leurs copains y jouent déjà ». Comprenez « comme ça il ne nous casse pas les couilles, on sait qu’il est avec les copains pour jouer et qu’il n’est pas dehors à faire des conneries ou risquer de se faire violer par les armées de pédophiles qui arpentent les rues par milliers ». Quand vous leur expliquer que c’est bien, c’est une bonne idée, mais juste pour info, le PEGI 18 sur GTA V c’est parce que, notamment, dans le jeu, on torture des gens, il y a du sexe et on doit filmer notamment des scènes de cul, on les voit tout à coup blêmir et se rendre compte que, merde, ils ont peut-être fait une connerie…
Non, sincèrement, je veux bien que la jeune génération soit tellement exposée à la violence et au sexe que ça en est devenu banal, je veux bien que la télé et les jeux vidéo soient un moyen idéal de leur éviter de sortir, bref, de les avoir sous la main sans besoin de les surveiller, mais il y a des limites. Faire des mômes implique un minimum de responsabilité et j’ai l’intime conviction que la majorité des parents en manque aujourd’hui. Résultat, c’est moi qui passe pour un père rigide. Totalitaire.

Et tout aussi père despotique sois-je, hier après-midi, profitant de l’absence de ma femme partie se faire papouiller en institut santé avec une copine, ou de ma fille cadette partie chez un copain faire un exposé, j’ai emmené l’aînée faire les soldes pour son prochain anniversaire. Un samedi. Après-midi. Dans un centre commercial. Durant les soldes. Avec plein de gamines hystériques qui s’arrachent les vêtements des mains et leurs mères qui ne valent guère mieux. J’ai même accompagné ma fille dans une boutique de lingerie pour lui choisir un soutien-gorge. J’ai attendu patiemment, dans le bruit et la fureur, qu’elle essaie des montagnes de fringues qu’elle ne prenait jamais. Ou presque parce que l’on est quand même reparti avec plus de sacs que mes deux mains ne pouvaient en porter.
Ouais. Quel putain de père tyrannique je suis.
Commentaires
Inscrit le 21/12/2011
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J’ai même accompagné ma fille dans une boutique de lingerie pour lui choisir un soutien-gorgeOn se doute de bien de la véritable raison, vieux pervers !

1444 Commentaires de news
Inscrit le 27/04/2009
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Ecrit par MikisUn père qui vient avec sa fille, c'est le succès assuré avec les vendeuses...
On se doute de bien de la véritable raison, vieux pervers !

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