Publié le Mardi 22 décembre 2020 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

Sackboy : A Big Adventure (PS4, PS5)

Petit mais costaud

Il fut un temps où chaque sortie de console s'accompagnait d'un bon jeu de plateforme. Malheureusement pour moi qui suis fan du genre, c'est un type de jeu qui a pratiquement disparu des radars vidéoludiques, donc autant vous dire que je suis bien content de voir débarquer l'ami Sackboy dans une aventure rien qu'à lui, Sackboy : A Big Adventure, pour la sortie de la PlayStation 5. Mais faute d'avoir la machine de mon côté, j'ai du me contenter de la version PlayStation 4 du jeu. Alors que vaut cette copie rendue par Sumo Digital ?

Si vous suivez le petit Sackboy, vous connaissez surement la licence LittleBigPlanet, excellente série de jeu de plateforme en 2D qui offre tout un tas de possibilités aux créateurs en herbe de pouvoir imaginer les niveaux, voire les jeux, qu'ils souhaitent. Mais ici, on oublie le jeu en 2D. Sackboy : A Big Adventure est un jeu de plateforme en 3D, avec une caméra automatique. Comprendre par là que si on joue bien sur un plan en 3D, la caméra reste figée. Et cette rupture se veut totalement logique : nous sommes face à une aventure estampillée Sackboy, pas LittleBigPlanet. On retrouve cependant la même patte graphique bien kawaï qui fait mouche mais contrairement à un LittleBigPlanet, le titre est bien plus scénarisé, avec une mise en scène plus appuyée. Bon, clairement, ça ne vole pas haut car l'histoire se destine à un public très jeune. Cela ne veut pas dire que les grands n'y trouveront pas leur compte, mais c'est sur les autres aspects du titre qu'ils devraient trouver un peu plus de matière.

Manette en main, Sackboy : A Big Adventure se veut très classique. Sackboy court, saute, s’accroche et peu attraper des objets ou frapper. Rien de bien original. Et quand on le compare au grand maitre du genre : Mario, avouons que ça fait un poil chiche. On a bien droit à quelques mouvements un peu plus compliqués, mais le level design ne nous poussera que bien trop rarement à les utiliser. Quelques mécaniques supplémentaires sont à débloquer au fil de la progression, comme un grappin, un boomerang ou un exosquelette, mais là encore, leur utilisation est limitée à quelques niveaux bien précis. Ça apporte un peu de fraîcheur, mais on aurait aimé que ce soit un peu plus imaginatif.

Le titre propose un découpage proche d'un Mario classique, avec des mondes ayant des thématiques propres qui s'étalent sur plusieurs niveaux à terminer dans un ordre prédéfini, jusqu'à atteindre un boss. Dans chaque stage, on aura à récupérer des orbes, parfois bien cachées. On pourra également obtenir des pièces pour personnaliser Sackboy avec des accessoires et des tenues. Une personnalisation assez poussée qui vous permet de modifier divers éléments (tête, torse, jambes, etc...). Au final, si le premier monde est assez peu inspiré, on constate que les mondes d'après proposent un peu plus de diversité. Sans trop en dévoiler, Sackboy : A Big Adventure récupère certains concepts d'autres jeux de plateforme et en soi, ça n'a rien de bien fou car déjà vu, mais c'est suffisant pour faire son petit effet et nous conduire, sans trop qu'on s'en rende compte, à la fin du titre, en une petite douzaine d'heures de jeu.

Au final, Sackboy : A Big Adventure est un titre sympathique. A défaut d'être un jeu de plateforme inoubliable, c'est un jeu de plateforme très correcte, à la direction artistique qui flatte la rétine et qui plaira, sans nul doute, aux plus jeunes joueurs. Oui, il manque clairement d'audace. Oui, il propose des choses très convenues. Oui, les selfies à la fin des niveaux, c'est une mauvaise idée. Oui, il a face à lui, sur PlayStation 5, un Astro's Playroom proposé gratuitement. Mais il prend en épaisseur lorsqu'on le fait en multijoueurs. Et surtout, il est bien dosé pour qu'on puisse y jouer en famille. Clairement, c'est le jeu qui pourra convaincre votre moitié que "Mais si, la PS5, c'est aussi pour jouer avec les enfants". Entre deux parties de Demon's Soul. Pour les joueurs solo, en revanche, même férus de plateforme, vous pouvez passer votre chemin.

Et pour ceux qui souhaiteraient entendre ma douce voix, la version audio du test est disponible sur la chaîne de File Dans Ta Chambre. On clique, on aime et pourquoi pas, on s'abonne pour rejoindre notre communauté qui grandit :