Publié le Jeudi 28 mars 2013 à 15:00:00 par Laurent Benoit

 

(Review annexe) The Walking Dead : Survival Instinct sur PC

Mon PC n'y survivra pas

Cedric vous a publié son test du jeu hier. The Walking Dead : Survival Instinct est mauvais, et il a fallu demander à Activision une version test pour les rassurer, le test nous intéressait malgré tout. 

Le boss est un lecteur de la BD et n'a pas détesté le jeu malgré ses défaus. Pour ma part, je suis, après le statut de lecteur également, un amateur de la série télé, dont je suis actuellement la troisième saison. Non arrêtez de me casser les noix avec, elle n'est pas si nulle que ça, en comparaison, la deux est à pleurer. Et on est pas là pour parler de ça.

Pour ma part, je ne peux pas prétendre avoir détesté le jeu, mais j'ai éprouvé comme d'hab une envie de cogner les mecs qui ont bourré le cul au studio (ou les responsables potentiels au sein de ce dernier) pour bâcler le développement d'un jeu qui aurait pu marcher. Il est important de préciser que je n'ai pas joué à la version console mais PC de mon côté. Nous en avons discuté tous les deux, principalement sur le fond du jeu, sans évoquer les détails techniques. Le plus dur pour le jeu est que j’ai fini par le trouver intéressant sur certains aspects, après que Cedric m'ait convaincu de lui donner une seconde chance, malgré ma déception. Puis je l’ai repris après Bioshock Infinite. De quoi achever l’envie de le jeter.

Cet article est là pour donner le point d'un autre rédacteur, et pour parler du jeu sur un autre support. Car finalement, ce qui le définit le plus, et le rapproche évidemment du Aliens Colonial Marines de Gearbox, c’est le mot le synthétisant : « gâchis ». Encore plus sur PC.

Aussi décharné qu'un zomblard
Concrêtement, TWD:SI colle à l’ambiance de la série, mais il est grossier et a techniquement dix ans de retard. Entre les environnements génériques, les textures ultra-laides, le clipping omniprésent et les zombies clônés (bien qe leurs looks soient assez cools), le chemin de croix est long. Et encore, les morts-vivants se payent le luxe d’être plus crédibles que les humains, modélisés à la hache.
Une quantité faramineuse de bugs est aussi de la partie, et le jeu s’avère instable d’une config à l’autre, d’après les retours que je lis ici et là. Pour ma part, j’ai eu beaucoup de soucis sur une carte AMD, moins sur une Nvidia. J'ai eu des bouts de menu coincés dans l'écran de jeu, des décors qui se chevauchent et se traversent, et on ne peut pas dire que l'anti-aliasing fasse vraiment son job. 

Enfin, signalons que les options d’optimisation PC sont inexistantes dans le menu, que le son est mixé par une seule barre de volume (pas d’ajustement voix//bruitages), qu’on ne peut rien éditer dans les fichiers du jeu et que le FOV est atroce.
S’il gênera moins les joueurs console, les joueurs PC habitués à pouvoir le pousser un peu risque d’abandonner le jeu rien qu’à cause de cette impression d’avoir le nez collé sur son arme.

Seul au monde, même accompagné
Le game design est un autre problème, il est à peine abordé. Les survivants n’ont aucun charisme, il n’y a aucun échange, on passe par des menus, ils sont là pour les quêtes fedex et deviennent une donnée ensuite. Ça ne donne pas envie de les aider ou de les abandonner, on s’en fout complètement.
Les stealth-kills deviennent le seul outil du jeu : on pousse les zombies, puis ont les contourne et on leur surine la tête, car le combat au corps à corps est désastreux et les armes ne sont jamais exploitables, la faute à un level design ne laissant aucune marge de mouvement et ne proposant pas de verticalité pour s’enfuir. Ce dernier est paresseux et expédié.

Les idées des chemins multiples sur les routes/autoroutes avec arrêts, de la variation des risques et de la recherche d’essence sont bonnes, mais dans l’absolu on fait toujours la même chose, les environnements fermés sont minuscules et on est bloqués de tous les côtés par des barrières, Darryl se traîne comme une vieille baltringue atteinte de souffle au cœur, et on ne peut quasiment jamais éviter les zombies, qu’on finit par tuer méthodiquement pour pouvoir avancer. Toujours ce sentiment de gâchis.