L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 11 août 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

C'est de la balle

imageLes J.O. se terminent, avec sa légion de joies, de peines, de « putain, mais qu’ils sont nuls » ou « putain, mais qu’ils sont forts » lancés depuis son canapé.
Paris va pouvoir retrouver sa tranquillité pendant quelques jours et chacun vaquer à ses petites occupations estivales, le temps que les épreuves paralympiques ne débutent.

Les J.O. se terminent. Je ne reviendrai pas sur le fond, dont quelques relents nauséabonds dans l’organisation font honte à l’esprit sportif, je me suis déjà assez répandu à ce sujet dans ces colonnes.
Mais quoi qu’il en soit, on ne peut que saluer la forme. Le Beach volley avec en carte postale de fond la Tour Eiffel, l’escrime au Grand Palais, l’équitation au château de Versailles, le skate à la Concorde, le Triathlon dans la Seine ont livré des images époustouflantes qu’aucun autre événement olympique n’arrivera jamais à égaler en termes de beauté et de majesté. Et l’ambiance fut exceptionnelle.

Ce furent de grands jeux, tout le monde s’accorde à le dire. Même moi, d’ordinaire si placide, je me suis laissé emporter par la vague olympique et la ferveur populaire autour de cet événement, braillant de joie comme un hyperactif sous cocaïne devant certaines épreuves, ronchonnant comme un boucher-charcutier dans une convention vegan devant d’autres… mais globalement, même si je n’ai pas pu suivre tous les sports que j’aurais voulu, je me suis régalé.

imageLe point d’orgue, finalement, aura été ce Marathon pour tous, hier soir, où anonymes amateurs se sont élancés pour 10 ou 42km de course. L’idée est belle, de faire participer tout le monde à la fête. Sur le papier, je trouve ça formidable.
D’ailleurs, mon frère aîné y a participé, avalant ses 42 kilomètres jusqu’au bout de la nuit, et même après ça, il lui restait encore 195 mètres à parcourir pour en finir tout à fait. J’en suis totalement admiratif. Chapeau. Et, contrairement à ce frimeur d’Euclès, il est toujours en vie.

J’en suis d’autant plus admiratif que personnellement, la course à pied m’emmerde. Profondément. Viscéralement. Irrémédiablement. A tel point qu’entre piquer un sprint pour choper mon bus ou attendre 30 min de plus que le prochain ne passe… la situation se termine généralement par un « bah, tant pis, j’suis pas pressé ». C’est un sport qui ne m’attire absolument pas. Je pense qu’avant le premier pointage des 5 km, je me serais écroulé comme un déchet en réclamant, dans un râle, qu'on me serve une bière.

imageMoi, je suis un enfant de la balle. Alors non, pardon, l’expression est mal choisie. Vous ne me verrez jamais faire le clown sous un chapiteau et la dernière fois que j’ai essayé de jongler en équilibre sur le dos d’un éléphant, la pauvre bête est morte. Ce que je voulais dire, c’est que sans balle, point de salut sportif pour moi. Il me faut une baballe. Comme un teckel sous acide ou un bichon sous ecsta, je cours après toutes les baballes que je rencontre. Baballe de ping-pong, baballe de tennis, baballe de foot, baballe de handball, baballe de football, baballe de baskeball, baballe de rugby, baballe de baseball… et même baballe de waterpolo alors que je nage, globalement, comme une enclume.
Je n’y peux rien, dès que je vois une balle, un truc vrille dans ma tête et je me mets à courir après. Ce qui a le don d’exaspérer ma chère, tendre et aimante épouse qui n’a cesse de me rappeler que oui, la frappe était belle et puissante mais d’une part, je dois maintenant aller m’excuser auprès du petit garçon de 5 ans que j’ai taclé sauvagement et d’autre part, on ne lance pas en l’air le sac de courses en gueulant « Gooooaaaaaaal » surtout quand on vient d’acheter des tomates.

Bref. Les J.O. se terminent. Mon frère a couru le marathon. J’en suis admiratif.

Allez, je retourne à ma baballe.

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
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