Publié le Mercredi 22 avril 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test d'Assassin’s Creed Chronicles : China (PC, PS4, Xbox One)
L'Empire des sens
En marge des gros jeux qui sortent chaque année à la fin-octobre/mi-novembre, Ubisoft a décidé d’offrir une nouvelle vision de sa saga Assassin’s Creed. Et c’est ainsi que des « petits » jeux baptisés Assassin’s Creed Chronicles ont vu le jour. « Petits » mais « ambitieux ». L’occasion de découvrir de nouveaux personnages, dans de nouvelles aventures, et sur de nouveaux continents.Une trilogie est prévue, qui vous emmènera notamment en Russie et en Inde. Mais c’et en Chine que le premier épisode vous fait voyager. Nous sommes au XVIème siècle. Le nouvel empereur Jiajing, marionnette des templiers, a mené une grande campagne contre toutes forces susceptibles de lui nuire. Et parmi elles, les Assassins. Massacrés, ils ne doivent leur salut qu’en la personne de Shao June, une jeune adepte qui, par chance, était allée suivre les enseignements de son mentor, Ezio di Auditore, le héros d’Assassin’s Creed 2. Du coup, quand elle revient au pays, son but va être double : remonter une cellule d’assassins, et se venger de l’empereur. En le zigouillant lui et toute son armée, cela va de soi.
Assassin’s Creed Chronicles China n’est pas un jeu d’action comme les autres Assassin’s Creed, mais un jeu de plateformes à défilement horizontal (la plupart du temps). Un jeu en « 2.5D » comme on les appelle abusivement. Simplement parce qu’il s’agit d’un déplacement en 2D (verticalité et horizontalité) avec quelques fois l’utilisation de la profondeur.
Le jeu se résume donc à courir, sauter, glisser, s’accroupir, et éviter d’être repéré par les gardes, sans oublier d’en éliminer quelques-uns au passage. De nombreuses cachettes, genre piliers ou alcôves, vous aideront à passer inaperçue. Sans oublier tout un tas de mécanismes : ouvrir des grilles, utiliser des pétards pour attirer les gardes, des dagues pour couper des cordes et faire tomber des caisses pour assommer vos ennemis, utiliser un grappin pour passer par le plafond…
Les gardes ont un champ de vision représenté à l’écran par un cône lumineux qui vous permet d’éviter d’être repérée. Mais attention : des oiseaux ou des chiens en cage auront tôt fait de donner l’alerte, sans oublier des cloches disséminées un peu partout qui attireront des gardes en renfort si vous les heurtez. Quelques puzzles vous bloqueront le temps d’en trouver la solution, assez évidente au demeurant, sans oublier l’étude du chemin à prendre pour éviter de se faire repérer tout en remplissant vos objectifs.
Ajoutez quelques passages cachés pour récupérer des objets bonus, et vous aurez un bon aperçu du gameplay du jeu.
Il est à noter que les combats sont possibles. Assez rigides, ils reposent comme pour la série principale sur un système de parades et contre-attaques. Seul souci : Shao Jun est frêle comme une fleur de lotus et meurt rapidement après un ou deux coups. Clairement, le jeu privilégie la furtivité.
Reste à savoir si vous serez séduit par l’ambiance. Le jeu se veut façon dessins entre aquarelles sombres où le noir et le rouge prédominent, et estampes asiatiques. Certains décors sont sublimes, d’autres, heureusement moins nombreux, sont un peu plus ternes et moins réussis. Mais dans l’ensemble, le jeu est visuellement réussi, séduisant, proposant une direction artistique plaisante, le tout relevé par une bande-son immersive.
Il n’empêche que le jeu n’est pas non plus inoubliable. Certains niveaux sont bien pensés, bien réalisés. D’autres nettement moins inspirés. Un level-design inégal, donc, pour une histoire somme toute survolée et prétexte à un petit jeu façon Prince of Persia mais sans réel fond. On manque d’accroche, de séduction, d’intérêt. Assez répétitif, clairement porté sur l’infiltration au détriment de combats bien trop rigides, le jeu pêche aussi par sa durée de vie : 4 heures environ. Sa difficulté, mal dosée, offre un manque de challenge évident pendant les 2/3 de l’aventure, pour ensuite se corser étonnamment et sans raison. Et il y a un seul mode de difficulté. Le mode « Plus » ne sera débloqué qu’à la fin. Encore faudrait-il avoir envie d’y revenir : le jeu reste tout de même répétitif et manque sérieusement de profondeur. Reste donc au final un petit jeu pas désagréable, certes, mais qu’on aurait peut-être aimé un brin plus abouti pour nous convaincre totalement.
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Assassin’s Creed Chronicles : China (PC, PS4, Xbox One)
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