Publié le Mardi 13 octobre 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de WRC 5 (PC, PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360)

French Touch ?

Cette année, le studio Milestone a cédé la main sur la série WRC. Et c’est Kylotonn, le studio de développement français, qui s’est mis aux commandes de WRC 5. Reste à savoir si la « French Touch » automobile est un mythe ou une réalité.

Jeu officiel de la FIA World Rally Championship, WRC 5 vous propose de retrouver toutes les voitures et équipages. Citroen, Hyundai, Volkswagen, Ford et j’en passe. Avec Ogier et Loeb en bonnes places, bien entendu. En WRC, WRC-2 et WRC J. Soit une quarantaine d’équipages au total.

Le jeu vous propose 13 rallyes, chacun composé de 5 courses plus ou moins longues. Soit 65 courses au total. Les Rallyes sont eux aussi les officiels : Monte Carlo, Suède, Mexique, Argentine, Portugal, Sardaigne, Pologne, Finlande, Allemagne, Australie, Corse, Catalogne, Grande-Bretagne. Les tracés, eux, non. Ils sont fictifs. Une déception, même si globalement, les circuits sont plutôt bien pensés et bien conçus.

Selon les circuits, vous pourrez les courir de jour, à midi, au crépuscule ou de nuit. Et sous le soleil, par temps couvert, sous la pluie ou la neige pour certains.

Vous avez la possibilité de jouer en solo : Mode carrière, Juste une course ou juste un rallye, voire faire un entraînement. En multi, un seul mode de jeu pour 8 joueurs en ligne, ou en local, l’un après l’autre, jusqu’à 8 joueurs également (pas d’écran splitté).

Enfin, les options vous permettent d’ajuster les aides (freinage, stabilité), le niveau de destruction, les effets liés aux dégâts, la boite auto. Et 4 niveaux de difficulté sont disponibles. Enfin, vous pourrez modifier la sensibilité des commandes, et les vibrations… qui sont totalement absentes, même si vous les mettez au max, soit dit en passant… Un bug stupide.


Si globalement, donc, niveau contenu, modes de jeux et options, WRC 5 est tout à fait honnête, reste à savoir ce que vaut le jeu en lui-même.

Et graphiquement, WRC 5 n’est clairement pas à la hauteur. Quand en face, des Project Cars, Forza Motorsport ou, dans une moindre mesure, DriveClub, envoient du pâté, WRC 5 fait figure de vilain petit canard. Clairement. Même si le jeu n’a ni la même envergure, ni les mêmes prétentions, il faut bien reconnaître que les textures baveuses, le clipping et l’aliasing omniprésents et les voitures relativement sommaires ne sont pas pour flatter la rétine. Bref, même si ce n’est pas non plus un massacre total, il faut bien avouer que WRC 5 n’est visuellement pas à la hauteur. Du tout. Même sur PC. On sent clairement le manque de polish, le manque de finesse, et les capacités réduites d’un moteur imparfait.

Mais le pire, dans tout ça, c’est la vue extérieure. Si la vue intérieure, cockpit ou pare-chocs, ne souffre d’aucun réel reproche, la vue extérieure est, elle, catastrophique. Impression de vitesse complètement foirée, voiture lourde et peu réactive… C’est assez hallucinant d’avoir foiré à ce point une vue qui, pourtant, est utilisée par la majorité des joueurs, du moins du grand public.

Reste que les sensations de conduite, si l’on excepte la vue extérieure catastrophique, sont bonnes. On ressent bien les bosses, les dérapages… les voitures réagissent différemment selon les modèles. Il y a surtout une vraie différence que l’on pilote sur neige, terre, asphalte… et on doit adapter sa conduite d’autant. Surtout quand les surface s’enchaînent dans une même course.

On passera enfin sur certains bugs, notamment de collision, pour conclure que WRC 5 n’est pas un très bon jeu, mais pas non plus un mauvais. Il offre de bonnes sensations, a un contenu relativement étoffé… Bref il y a de quoi se faire plaisir, à condition d’oublier cette vue extérieure, donc. Même imparfait, même loin, très loin des cadors du genre, WRC 5 est un petit jeu sympathique, à prendre sans prise de tête, et tant qu’à faire, à partager entre amis.