Publié le Jeudi 26 janvier 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Resident Evil 7 (PC, PS4, Xbox One)
Ce jeu est une horreur
Depuis ses débuts sur PlayStation en 1996, la série des Resident Evil, connue sous le nom Biohazard au pays du Soleil Levant, a toujours proposé un gameplay avec une vue extérieure. Prenant exemple sur les dernières productions à succès, notamment sur le marché des jeux indépendants, Capcom a décidé pour la toute première fois de s’abandonner à une vue subjective. Pour une plongée plus intense dans le suspens et la peur. Et surtout pour relancer une série qui avait besoin de repartir sur de nouvelles bases. En effet, même s’ils s’étaient bien vendus, les derniers opus avaient tendance à oublier l’essence même de la saga, à savoir l’horreur, pour se laisser aller aux sirènes de l’action à outrance et du shoot décervelé.Et quand on parle de retour aux sources avec table rase des histoires passées, c’est un véritable tournant que prend Resident Evil avec ce septième épisode. Exit les labos d’Umbrella Corporation. Exit Raccoon City. Exit, surtout les héros des précédents opus. Resident Evil 7 vous emmène en Louisiane, au fin fond du Bayou. Ethan Winters est un homme commun. Ni flic, ni soldat, ni super héros. Ni héros tout court, d’ailleurs. C’est simplement un homme brisé, obsédé par la disparition de sa femme, Mia, survenue il y a 3 ans. Et ses traces vont le mener à Dulvey, un endroit paumé dans les marais. Paumé et véritablement malsain. Un endroit où la famille Baker a posé ses valises. Des valises dans lesquelles il n’y a pas que des vêtements.
Dès les premières minutes du jeu, le ton est donné : vous allez flipper. Grave. Une ambiance malsaine s’installe immédiatement et ne vous quittera pas de toute l’aventure. Malsaine et angoissante. Tout va partir de travers. Et pour renforcer cette impression, les développeurs ont révisé tous leurs classiques : pénombres, murs suintants, éclaboussures de sang, le tout dans des tons sépia… Une fois le jeu lancé, vous allez succomber et prier pour que votre cœur tienne en place sans raté (et sans s’arrêter tant qu’à faire) avant la fin. Car si les artifices pour vous filer les chocottes sont classiques, à base notamment de nombreux « jump scares » (les ennemis qui vous sautent dessus en sortant de nulle part), le rythme du jeu, sa narration, son déroulement et surtout, un excellent level design, font que la formule fonctionne parfaitement.
Qu’on se le dise : Resident Evil 7 n’est pas un jeu auquel on joue la nuit ou toutes lumières éteintes. Ou alors, prévoyez des petites culottes de rechange. Si en plus, vous avez le PlayStation VR, puisque le jeu est compatible avec, l’immersion s’en trouve décuplée. Isolez-vous : vous allez forcément à un moment ou un autre hurler d’effroi. Autant dire que vous risquez de réveiller toute la maison, voire tout l’immeuble. Un mode PlayStation VR soit dit en passant, particulièrement réussi. Techniquement, ça fonctionne parfaitement. Pas de ralentissement, pas d’à-coup, et une excellente réactivité. Le seul souci, finalement, c’est de trop vous plonger dans le jeu et de s’avérer un vrai appareil à crise cardiaque. Si vous souhaitez hériter plus rapidement, faites-le tester à vos parents.
Même sans PlayStation VR, on vous rassure, le jeu vaut son pesant d’or question flippe et sursauts.
Alors certes, les fans de la série risquent peut-être d’être déçus d’une telle rupture avec la série originale. Même si on retrouve l’excellence des premiers épisodes en matière de gestion de l’aventure : les armes, les munitions, ni trop ni trop peu, juste ce qu’il faut pour que vous ayez parfois l’impression que tout va de travers et que vous allez mourir. Juste avant de retrouver une petite boite de cartouches ou une meilleure arme pour vous défendre. Le jeu vous sort constamment de votre zone de confort et installe une tension palpable à tous les niveaux. Même en ce qui concerne votre inventaire, donc…
Assez simple, chaque énigme ayant sa solution à portée de main ou presque, intelligemment mené dans ses intrigues, ses déplacements, ses évènements, Resident Evil 7 installe un rythme assez lent, distillant ses informations au compte-gouttes. Les VHS vous permettront d’en apprendre plus au fil de l’aventure, qui vous prendra entre 12 et 15h, selon vos performances, pour en voir le bout.
Le jeu n’est pourtant pas parfait, malheureusement. Si certains regretteront sa simplicité, ce sont surtout les détails qui viennent alourdir un brin le jeu : visée perfectible, combats au corps à corps assez brouillons, champ de vision volontairement restreint de manière un brin trop artificielle… on pourra rajouter également un « bestiaire » assez faiblard, avec moins d’une dizaine d’ennemis différents, des combats de boss parfois bancals et une recette qui a tendance à s’essouffler fortement sur la fin du jeu. Quelques maladresses, donc. Un manque de sursaut peut-être aussi dans le jeu pour redonner un coup de fouet à l’aventure et relancer les mécaniques.
Que ces menues critiques ne vous découragent pourtant pas : Resident Evil 7 fonctionne. Certains combats contre les boss s’avèrent réellement jouissifs et intenses. La narration maîtrisée, l’ambiance extraordinaire, le level design bien pensé… tout ça fait qu’on veut absolument en voir le bout et comprendre ce qui a bien pu se passer.
Alors certes, une fois le générique de fin déroulant sur l’écran, quelques questions restent en suspens. On se dit aussi que le jeu s’est vraiment éloigné (très éloigné) de ses origines et que, finalement, il aurait tout aussi bien pu avoir un autre nom et initié une nouvelle série.
Mais qu’importe. On se réjouira surtout d’avoir un excellent jeu.
Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas flippé comme ça. Et surtout, adoré avoir peur. On saluera la prise de risque des développeurs et leur envie de relancer la série sur de nouveaux rails. Vivement la suite.
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