Publié le Mardi 14 mars 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
NieR Automata (PS4)
Un jeu à jouer les yeux bandés
L’humanité a été chassée de la Terre par des machines envoyées par une race alien. Depuis la lune et une station orbitale, ce qui reste des hommes espère un jour fouler à nouveau la planète bleue, une fois les robots définitivement vaincus. Et son salut passera par le projet YoRHa. Cette organisation envoie des androïdes combattre à leur place et bouter les machines ennemies hors de nos contrées originelles.NieR Automata va suivre plus particulièrement deux d’entre eux. Deux d’entre elles, serait-on même tenté de dire : 2B, plus calée dans le combat au corps à corps, et 9S, spécialiste du piratage. Les deux androïdes vont découvrir que tout n’est pas tout blanc ou tout noir, d’un côté comme de l’autre des deux factions qui se disputent la Terre.
Initialement sorti en 2010 sur PS3 et Xbox 360, Nier a fait les beaux jours des fans d’action/jeu de rôle à l’univers japo-SF. On vous rassure : pas la peine d’avoir fait ce premier épisode (qui était lui-même une sorte de suite du jeu Drakengard sorti en 2004 sur PS2). Le scénario va vous prendre par la main dès le début du jeu pour vous lâcher ensuite dans l’arène et écrire votre propre aventure. Une aventure à multiples fins (une poignée) racontée avec brio. C’est l’un des points forts de ce NieR Automata. Son histoire, que vous allez même découvrir via différents point de vue. Bien amené, bien raconté, bien construit, le jeu offre une ambiance captivante et franchement réussie, bercée par une bande-son aux petits oignons, parmi les plus réussies du genre (vraiment) et qui en est un élément essentiel, distillant les émotions au rythme des notes de musique. Les fans vont succomber rapidement à ces personnages, à leurs échanges, entre humour et pensées philosophiques, et à la manière dont on nous distille l’aventure, et à l’ambiance générale. A noter, d’ailleurs, la traduction tout à fait remarquable sur le titre. C’est assez rare pour être souligné.
Bref, vous allez déambuler dans ce monde dévasté où subsistent toutefois quelques poches de résistance, enchaînant les missions les unes après les autres, et piochant çà et là les remarques de vos héroïnes pour comprendre les dessous de l’affaire. On vous rassure, il vous faudra impérativement chercher à découvrir plusieurs fins pour mieux appréhender votre sujet et en découvrir un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette guerre.
L’autre point fort de NieR Automata est assurément son gameplay nerveux. Associés à Platinum Games, les développeurs ont su dynamiser les affrontements à grands renforts de combats et de combos. Ça saute, ça virevolte, ça frappe, ça esquive (peut-être un peu trop permissive, cette esquive, d’ailleurs, la rendant trop efficace), ça repart au combat…
Si on n’atteint pas les cadors du genre, Bayonetta en premier lieu, dans sa complexité et sa variété, les combats sont vraiment intenses et jouissifs. C’est aussi dû à une réalisation, à des mouvements de caméra, savamment utilisés pour dynamiser l’ensemble.
Là où le jeu pêche sans doute un brin, par contre, c’est au niveau de sa réalisation technique. Certes, le jeu est ultra fluide, en 60 images par seconde. Mais graphiquement, on est quand même loin d’être devant une claque visuelle.
Le niveau des détails est faiblard, l’aliasing est omniprésent, la distance d’affichage est moyenne, et le clipping (apparition soudaine d’objets) fréquent. Les développeurs n’ont pas réussi à allier fluidité et graphismes de haute volée, semble-t-il. Et si l’univers dépeint dans NieR Automata, bien qu’un peu terne, est globalement séduisant, il faut bien avouer que le jeu pâtit de ces limitations.
Heureusement, côté animation, c’est une autre paire de manches. Le jeu envoie du lourd, la grâce des personnages se heurtant souvent avec brio à la rugosité des ennemis, parfois taillés dans la démesure.
Mais tout aussi plaisant est NieR Automata, il n’est pas non plus dénué de reproches. Au rang desquels on citera un monde ouvert parfois bien trop cloisonné, laissant clairement sur sa faim au niveau du sentiment de liberté, des ennemis répétitifs, des quêtes annexes rapidement pénibles et redondantes mais véritablement inévitables pour progresser dans le jeu… Sans oublier les gonflants allers-retours… ou même la difficulté relativement faiblarde… quelques situations scénaristiques prévisibles et un poil ridicules également...
Bref, si l’étui est luxueux, et si NieR Automata s’inscrit comme une vraie réussite, il n’empêche que le jeu manque encore d’un brin de finition, d’un brin d’attention, et surtout de diversité tant scénaristique au niveau des missions qu’au niveau des personnages ou des ambiances, pour séduire complètement.
Un très bon jeu, mais pas un grand jeu, donc.
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