Guilty Gear Strive (PC, PS4, PS5)

 

Publié le Mercredi 16 juin 2021 à 12:00:00 par Arthur Deleye

 

Guilty Gear Strive (PC, PS4, PS5)

La mise aux poings

imageDans la vie, il y a plusieurs manières de gérer les conflits (qui descend les poubelles ? qui fait la vaisselle ? Qui va boire la dernière bière ?). On peut simplement discuter et trouver un accord, ou bien, dans le doute, en venir aux mains, comme notre bienaimé Rédac’chef a tendance à faire avant de discuter parce que, je cite « c’est plus facile de convaincre un mec qui a la mâchoire brisée ».
Mais en cas de conflit modéré avec un joueur, un duel sur un jeu reste une excellente option.

Si les enfants s’affrontent au pierre-papier-ciseaux, les adolescents et adultes peuvent le faire sur des jeux de combats. Mais j’ai personnellement un souci lors de ces duels, j’ai la fâcheuse habitude de ne jouer qu’à des jeux de combats proche des limites du genre. Super Smash Bros et Rival of Aether sont des jeux de combats incorporant de la plateforme, Lethal League est fait d’affrontements indirects, et Dive Kick se joue avec uniquement deux boutons.

Il était donc temps que je me mette à un jeu de combat « classique », un jeu avec des quarts de cercle, et des combos plus longs que les codes de triches des jeux PlayStation 2.
Mais en termes de licences classique, Street Fighter et Mortal Kombat ne m’attirent pas particulièrement, Tekken et SoulCalibur non plus.

C’est là qu’intervient Guilty Gear, une licence que je connaissais d’un point de vue technique grâce à cette conférence : https://youtu.be/yhGjCzxJV3E . Une direction artistique qui me parle, une bande son que je peux écouter toute la journée sans me lasser (ndlr : c’est dire l’état du type) et un dernier opus qui vient de sortir. Forcément, je me devais de le tester.


imageCet opus a la particularité d’essayer d’être plus accessible que les anciens opus, mais le système de combat reste plus complexe que la plupart de ses concurrents. Cette complexité n’est cependant pas gratuite : par exemple, la jauge de tension équivaut à une jauge de super / attaque ultime, et sert à bien plus que sortir de grosses attaques qui font mal.

On a accès à une garde surpuissante qui consomme la jauge. Et contre une moitié de jauge, on peut effectuer un « roaming cancel » qui permet d’étendre un combo dépendamment de la situation. Il y a quatre différents roaming cancel exécutables, et l’on peut se déplacer en les effectuant. Bref, beaucoup d’options qui amènent à de gros écarts de niveau entre un débutant et un joueur chevronné.

En plus d’un gameplay profond, le jeu possède des graphismes 3D, qui, alliés à une direction artistique très particulière, permet d’imiter un rendu animé 2D. L’exemple le plus connu de ce type de rendu, c’est Dragon Ball Fighter Z qui a été produit lui aussi par Arc System. Les animations sont soignées, tout comme les effets visuels qui les accompagnent. Par contre, je reste un peu dubitatif concernant les interfaces. Celle-ci sont moins chargées que dans les anciens jeux, mais aussi beaucoup moins stylisées, voire carrément neutres. Je pense qu’il y avait un entre deux à trouver, mais je reste content que les développeurs aient privilégié la lisibilité.

imageLa première chose que j’ai fait en lançant le jeu fut de faire le mode histoire. Je me disais naïvement que celui était composé de cinématiques séparées par des combats et notamment un tutoriel au début.

Pas du tout, on a le droit à plus de 6h de film. Un très beau film, mais si c’est un film, pourquoi avoir appelé ça « Story Mode » et pas « Watch Story » ou « Story Movie ». J’en profite pour signaler que j’adore le lore et l’univers de Guilty Gear. Néanmoins, celui-ci est tellement complexe qu’a côté, l’histoire de Kingdom Hearts est un récit simple à suivre. Et Kingdom Hearts peut justifier une histoire complexe car il doit littéralement mélanger tous les univers Disney, en plus de rajouter des personnages de chez Square Enix. Alors que Guilty Gear, j’ai l’impression que les character designers se sont lâchés sur les personnages, et que le scénariste a dû se débrouiller pour tout rentrer dans un univers cohérent.

imageÇa amène à avoir une sélection de personnages variés et uniques aussi bien de par leur apparence que dans leurs capacités en jeux. On est loin de copies d’un personnage avec deux à trois modifications. Je trouve ça super, mais ça amène à devoir apprendre chaque personnage, car les styles de jeu sont si radicaux que sans apprentissage, tu te fais défoncer sans comprendre ce qu’il t’arrive.
Actuellement, la quantité de personnages jouables est assez faible, mais il y a déjà cinq nouveaux personnages prévus pour cette année, et d’autres pour les années suivantes, à condition d’acheter les Season Pass.

Un endroit qui manque de contenu, et dont on ignore si celui-ci va s’étoffer, c’est le mode entrainement. On a tous les tutoriels nécessaires, mais l’espace pour les mettre en pratique manque d’options.


imageMais depuis tout à l’heure, j’esquive la partie qui fait mal à l’ego : le multijoueur. Vous vous rappelez quand j’ai dit que le jeu amenait une très grande marge sur la maîtrise du jeu et des personnages ? J'ai beau être matinal, j'ai mal- très mal à mon ego. Déjà que je n’ai pas vraiment compris pourquoi on a des petits avatars en voxel, ni même le pourquoi du comment du mini jeu de pêche servant à débloquer des visuels. C’est très attachant, mais je trouve cela un peu dissonant avec l’ambiance du jeu.

Par contre, si vous souhaitez vous procurer le jeu, je vous conseille très vivement de le prendre sur PC et non pas sur PS4. Pourquoi ? Déjà, payer pour jouer en ligne sur console, je trouve ça chiant. Mais la raison la plus importante, c’est que l’ergonomie des manettes de Sony est horrible pour un jeu de combat. Avec le stick gauche qui se trouve au centre de la manette, on a le pouce constamment tendu vers la droite, et c’est plus compliqué pour sortir des commandes. J’ai dû me résigner à utiliser la croix directionnelle. Après, si vous possédez un stick arcade, vous pouvez aller sur PS4 sans soucis, et si vous comptez en acheter, il faut prévoir une bonne centaine d’euros.

imageEn résumé, Guilty Gear Strive est un jeu au système de combat profond, avec une excellente bande son et une direction artistique maitrisée. Mais il vous demandera d’y investir beaucoup de temps et, éventuellement, pas mal argent. Le jeu sortant à 60 €, plus le Season Pass actuel, plus l’achat éventuel d’un stick arcade, sans oublier l’abonnement pour jouer en ligne si vous êtes sur PS4 … Bon, ça fait cher. Mais avec ça, vous en aurez pour des centaines d’heures de jeux entre la maîtrise de toutes les mécaniques du jeu, l’apprentissage des combos et de la frame data de votre personnage favori, ainsi que l’apprentissage du style de jeu des autres personnages que vous affronterez. L’idéal pour se lancer dans le jeu est d’avoir des amis avec un niveau de jeu relativement équivalent. J’ai la chance d’avoir un ami fan de jeux de combat, et justement, on compte bien régler toutes nos querelles sur le jeu.

 

 
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Guilty Gear Strive (PC, PS4, PS5)

Plateformes : PC - PS4 - PS5

Editeur : Bandai Namco

Développeur : Arc System Work

PEGI : 12+

Prix : 60 €

Guilty Gear Strive (PC, PS4, PS5)

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