Publié le Jeudi 19 septembre 2024 à 12:00:00 par Marie Vallée
Rauniot (PC)
Douce mélancolie
Rauniot (qui veut dire « ruine » en finnois) est un point and click en vue isométrique qui nous emmène dans le nord de la Finlande après une catastrophe donnant naissance à un monde post apocalyptique dans les années 1970. Les conditions de vie sont très dures et certaines personnes sont allée jusqu’à s’adonner au cannibalisme. Quelques personnes ont formé des communautés assez fermées pour tenter de s’entraider et de survivre. Aino est l’une de ces survivants. On la retrouve au début du jeu à la recherche d’un prototype de locomotive fonctionnant à l’énergie nucléaire et de Toivo, un membre de sa communauté qui était parti pour la même mission il y a 3 semaines de cela.Les thèmes abordés par le jeu sont donc très durs mais cela n’empêche pas le jeu d’avoir une ambiance beaucoup plus douce et surtout, très mélancolique. Cette ambiance débute dès le menu d’accueil représenté par un écran cathodique et le tutoriel représenté par un fascicule à feuilleter posé à côté. La colorimétrie du jeu joue aussi fortement sur cet aspect avec ses couleurs délavées. Enfin, cette douceur mélancolique se ressent aussi très fortement dans le gameplay car tout est lent et tranquille. Les environnements sont toujours très paisibles, les dialogues laissent la place aux silences et chaque action est faite à son rythme.
En termes de gameplay, on retrouve les éléments assez classiques d’un point and click : explorer, récupérer des objets, les utiliser pour progresser et des puzzles. Notre quête nous fait aussi rencontrer d’autres personnages qui en plus de nous aider à progresser nous donnerons des indices pour comprendre l’univers dans lequel nous évoluons. Les puzzles du jeu sont globalement bien intégrés dans l’univers et sont de difficultés assez variées, certains d’entre eux deviennent même bien complexes. L’un des points négatifs du jeu est le nombre conséquent d’aller retours qu’il nous oblige à faire. Heureusement, il y a moyen de se déplacer de zone en zone, mais nous obliger à revenir à un endroit pour récupérer un objet que l’on avait bien vu mais pas pu prendre sans réelle raison la première fois n’est pas très agréable. Comme dans de nombreux point and click, il arrive que le joueur se retrouve bloqué car il ne comprend pas la logique des développeurs et que, dans le cas de Rauniot, peu d’indices sont donnés pour nous orienter vers la solution. En plus de cela les éléments avec lesquels on peut agir ne sont pas mis en évidence, ils ne sont mis en surbrillance que lorsque notre souris passe dessus. Cela fait qu’il peut être facile de ne pas voir un petit bout de papier par terre ou de comprendre que l’on peut interagir avec un boulon en particulier sur une machine. Ces deux derniers points font que l’on peut se retrouver assez facilement bloqué et tourner en rond sans vraiment savoir ce qu’il nous manque. Heureusement, Internet existe pour pouvoir nous débloquer mais c’est toujours un peu dommage de devoir en passer par ça ; et je ne suis pas la seule à en avoir eu besoin de ce que j’ai pu voir au cours de mes recherches. D’un côté il est agréable que le jeu ne nous prenne pas par la main et nous laisse découvrir et comprendre les choses par nous-même, de l’autre il peut être très frustrant de se retrouver coincé sans la moindre idée de comment avancer.
L’un des grands points positifs du jeu est son immersion. En plus de l’ambiance très maîtrisée, certains choix ont été fait pour happer le joueur dans l’univers. Tout d’abord, toute la UI est diégétique. Les quêtes, les personnages que l’on rencontre, les indices et la carte des lieux visités (qui permet notamment de voyager rapidement) sont compilé dans un carnet qui se remplit au fur et à mesure de l’aventure. Même l’écran de pause joue sur cet aspect et nous fait sauvegarder manuellement notre partie à partir d’un vieux PC de disquettes. Ensuite, le jeu est doublé en finnois (dans un dialecte spécifique à la région) ce qui est parfaitement adapté à l’univers. La manière de filmer les dialogues est d’ailleurs assez particulière : l’écran se réduit pour ne devenir qu’une bande où l’on peut voir les yeux des personnages. C’est assez surprenant mais cela fonctionne bien, notamment dans les moments où Aino fait des réflexions sur ce qu’elle voit. Enfin, l’immersion est aussi liée à la qualité du scénario. Le fascicule tutoriel pose le contexte en expliquant les grandes lignes de ce qu’il s’est passé mais c’est en explorant, et surtout en discutant avec les PNJ que l’on peut glaner quelques informations sur la manière dont le monde fonctionne. Ma curiosité a été très bien attisée mais assez peu satisfaite. Je reste donc légèrement sur ma faim, notamment à cause de la fin qui est un peu expédiée.
Rauniot est donc un jeu avec des défauts assez communs pour un point and click et qui peuvent devenir très frustrants, la lenteur du jeu pouvant amplifier ce sentiment, mais au-delà de ça c’est une expérience avec une ambiance parfaitement maîtrisée, un univers intriguant et de bonnes idées de gameplay. Le développeur (car oui c’est un jeu fait en solo, bravo à lui), se dit être ouvert à l’idée de faire d’autres jeux dans le même univers et ce serait, personnellement, avec grand plaisir que je découvrirais ses futurs projets.
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Rauniot (PC)
Plateformes : PC
Editeur : Act Normal Games
Développeur : Act Normal Games
PEGI : 18+
Prix : 17,49 €
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