Publié le Jeudi 17 septembre 2020 à 16:03:21 par Extérieur

 

Cloud gaming: les services de streaming de jeux sont-ils mauvais pour la planète ?

Respirez, jouez

Le service de cloud gaming de Microsoft est disponible depuis le 15 septembre avec plus de 150 jeux jouables. Le service permet aux utilisateurs de Xbox Game Pass Ultimate de streamer leurs jeux préférés directement sur un téléphone ou une tablette Android. Avec ce lancement, une liste complète de jeux a été annoncée, présentant un mélange de titres propriétaires et tiers.

Des studios Xbox, des jeux tels que Sea Of Thieves: Anniversary Edition, Halo: The Master Chief Collection et Forza Horizon 4 feront partie du service. En dehors de cela, des jeux développés par des partenaires de studio, notamment Spiritfarer, Untitled Goose Game et Destiny 2, devraient également être disponibles. Vous pouvez voir la liste complète des jeux sur Xbox Wire. Et pour des jeux de casino en ligne pour les Canadiens français, cliquez sur le lien.

Mais ces services peuvent-ils être néfastes pour notre planète et comment?

Cloud gaming: le problème

Les résultats de certaines recherches sur le sujet révèlent que le Cloud gaming peut causer des dommages à la planète. En effet, une récente étude effectuée par l’Université de Lancaster suggère qu’une augmentation des émissions de carbone de 30% pourrait être de mise dans les prochaines dix années si les jeux se faisaient tous par le biais du streaming.

Pour connaître le problème, il faut commencer par la base. Le joueur n’aura plus besoin d’une console ou d’un ordinateur de bonne qualité chez lui puisque le Cloud gaming permettra l’exécution des logiciels via des centres de données à distance. À travers Internet, les sons et les graphismes adaptés aux différents joueurs seront retransmis sur une télévision, sur une tablette ou sur un smartphone.

Et comme nous le savons déjà, d’ores et déjà Internet requiert énormément d’énergie. Selon Mike Hazas, chercheur à l’Université de Lancaster et qui a travaillé sur cette étude, le problème est les milliers de facteurs qui doivent entrer en jeu pour que le Cloud gaming fonctionne et qui demandent de l’énergie: le centre de données, les routeurs, les infrastructures des réseaux de base, les mètres infinis des câbles en fibre optique, etc.

Trois scénarios étudiés
 
Les chercheurs au sein de l’Université de Lancaster ont étudié trois différents scénarios. Dans le premier, le Cloud gaming reste, comme à présent, une niche. Dans le deuxième dans lequel plus de 90% des amateurs de jeux vidéo passent au streaming dans les dix prochaines années de façon progressive. Et finalement un troisième où un juste milieu est trouvé entre les deux premiers scénarios.

Selon leurs estimations, après une période de transition de dix ans, les émissions de carbone augmenteraient par 30% chaque année dans le cas du premier scénario.

Comme pour toute recherche, ces estimations peuvent bien évidemment provoquer des débats et lors de divers interviews, des universitaires ont informé la BBC que selon eux, les chiffres donnés dans cette étude seraient beaucoup trop élevés. Les chercheurs de Lancaster ont, quant à eux, essayé de modifier le calcul des émissions en prenant en considération le nombre de consoles fabriquées en plastique qui seraient économisé dans le cas où plus de 90% des joueurs passeraient au Cloud gaming. Il s’agit bien évidemment de statistiques que personne ne peut confirmer pour le moment.

L’équipe de Lancaster a aussi précisé que ces hypothèses se fondent sur les jeux vidéo ayant des résolutions courantes de 720 et 1080 px. L’étude prévient aussi que si une généralisation du streaming avec une résolution 4k se produit, de grosses conséquences environnementales seront à prévoir.

Eh oui, bien que le mot «cloud», qui signifie nuage en français, évoque limpidité et invisibilité, ce service demande d’immenses quantité de matériel généré par de l’énergie en réalité.