Publié le Dimanche 4 mai 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Une petite branlette ?

Après plusieurs semaines d’intenses activités, celle-ci s’est déroulée tranquillement… simplement… sans éclat particulier.

Il a fait beau, chaud, j’en ai profité pour bricoler en extérieur et installer un petit spa pas piqué des vers pour se détendre après une dure journée de boulot.
J’ai fait quelques allers-retours chez Leroy Merlin parce que j’ai toujours oublié un truc ou il manque toujours un outil en particulier et c’est forcément de celui-ci dont j’ai besoin.

Alors, si, effectivement, il m’est arrivé un truc un peu hors-norme lors d’une de mes visites. J’ai chopé un mec qui se masturbait dans les toilettes du Leroy Merlin. Disons que quand vous décidez de vous secouer la nouille dans un magasin de bricolage, ce qui est soit est quand même assez bizarre (mais qui sommes-nous pour juger de l’excitation provoquée par un marteau, un rouleau de peinture ou une scie-sauteuse ?), il faut éviter d’oublier, sur le distributeur de papier toilette, son smartphone qui fait tourner en boucle des films de cul.

Il faut aussi éviter de tambouriner à la porte quand on se rend compte de son oubli. Disons que le « C’est bon, je termine le film et je sors » que j’ai lâché tout fort a calmé le bonhomme qui a finalement attendu patiemment que la place redevienne libre pour récupérer son bien.

Et n’imaginez pas un physique de gros bricoleur du dimanche débraillé avec le sourire du plombier. Notre masturbateur était un père de famille, la quarantaine pas encore atteinte, look et physique sportif, et en charmante compagnie qui plus est puisque je l’ai recroisé dans les rayons quelques minutes plus tard.

Alors oui, j’aurais pu, par solidarité masculine et fraternité testostérone, éviter de lâcher un « Ça va mieux ? On est plus détendu ? » devant sa compagne, alors qu’ils étaient au rayon arrosage. Mais vous me connaissez. La solidarité et la fraternité sont des concepts qui volent en éclat devant un bon mot ou un petit moment de déconnade.
Et ma chère, tendre et aimante épouse me connait bien : quand elle voit mon œil devenir rieur, elle lâche généralement un « ça y’est, il va faire une connerie ». Ce qui, bien évidemment, ne manque jamais.

Et des conneries, je vous préviens, j’en ai à la pelle. Voilà longtemps que j’ai décidé de ne jamais réfréner une connerie, parce que la vie est trop courte pour qu’on la passe à se faire chier. J’ai aussi évacué les concepts de ridicule ou d’immaturité qui ne feraient que bloquer ma créativité dans la connerie.
Nos voisins et amis s’en sont récemment rendus compte quand ils m’ont vu courir pendant 5 minutes après une de leur poule pour, au final, réussir à la toucher et lui crier « chat ! » avant de me barrer en sens inverse.
Bon, c’est con une poule. Elle avait beau être le chat, elle n’a pas cherché à me courir après. J’ai donc gagné la partie haut la main.

Ne jamais, jamais permettre la peur d’être ridicule ou considéré comme immature se mettre en travers d’une connerie. Jamais.

En attendant, on ne verra plus jamais Leroy Merlin comme avant, maintenant.

Et la dernière fois que j’ai expliqué à ma chère, tendre et aimante épouse que j’avais besoin d’aller chez Leroy Merlin, elle m’a répondu que je n’avais pas besoin d’aller si loin pour me faire une petite gâterie, qu’elle pouvait me laisser seul enfermé dans mon bureau pendant 10… euh… 5… bon allez, 2 minutes…
Moi j’avais juste besoin de racheter des forets de 3 parce que je venais d’en péter deux coup sur coup et que je n’en avais plus.

Ben quand je suis parti, elle m’a quand même tendu un paquet de mouchoirs.

Smiley Bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.