L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 6 février 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Pauvre France

imageIl y a trois semaines déjà, je déambulais dans les rues d’Edimbourg, la capitale de l’Ecosse pour les géographobes (oui, je sais, le terme n’existe pas, mais au moins, il veut dire ce qu’il veut dire, et j’ai toujours aimé inventer des mots). Entre pintes de bière, assiettées de Haggis sauce Gravy, et autres joyeusetés des Highlands, j’ai passé un week-end exceptionnel dans une ville qui ne l’est pas moins.
 
Et me voici de retour dans notre beau pays…
 
Beau pays ? Il faut le dire vite. Autant le contenant est merveilleux : La France est un ravissement pour les yeux et sait toucher le cœur avec ses paysages et villes splendides. N'en doutez pas un seul instant, malgré ce qui va suivre, j'adore la France.
Autant le contenant est merveilleux, disais-je, autant le contenu est d'une pourriture innommable.
Oh, certes, il convient de ne pas faire de généralité, et je n'en ferai pas sachant combien j'ai pu croiser la route de personnes formidables dans chaque région de France. Mais avouons-le : C'est en voyageant que l'on se rend compte à quel point nous sommes un pays de crétins imbuvables et d'insupportables merdeux.
 
imageCe qui frappe le plus quand on sait ouvrir ses yeux à Edimbourg tout entière, c'est sa douceur de vivre. Les écossais sont affables et heureux de vivre. Mieux, ils partagent avec vous cette joie et cette sympathie.
Dans les boutiques, les vendeuses ont le sourire et ne le perdent pas même après avoir deviné que vous êtes un touriste et leur avoir fait répéter deux fois leur phrase (l'accent écossais peut être épouvantable). Vous pouvez essayer 50 fringues et n’en acheter aucune, ils ne perdront jamais leur amabilité. Idem pour les barmen qui, même à l'heure de pointe, vous servent les pintes avec un petit mot agréable. Les gens sont courtois, serviables, engagent facilement la conversation, et s'empressent de vous demander pardon s'ils vous bousculent.
Chacun y va de sa petite question sur vos origines, sur la région où vous habitez, sur ce que vous avez vu à Edimbourg… c’est bien simple, vous ne serez jamais seul, perdu… et je suis certain que les étrangers qui viennent y habiter (à moins qu’ils soient anglais… les écossais haïssent les anglais !) n’ont aucun problème à s’intégrer à cette amicale population.
Les rues sont propres. Aucun tag, aucune dégradation. Même les mendiants ramassent les crottes de leurs chiens.
Et finalement, voir des gens jouer de la musique (batterie, guitare, cornemuse ou autres) dans les rues en espérant gagner quelques piécettes donne une ambiance douve et légère bien agréable.
 
C’est véritablement un autre monde. Un monde… civilisé. Dans toute la beauté du terme.
 
imageVoilà donc les sentiments qui me frappaient cette semaine alors que je prenais le train parisien. Les quais enfumés de crétins qui se moquent bien de la loi (oui, même s'il est à ciel ouvert, il est interdit de fumer sur un quai) et du fait qu'ils incommodent les autres passagers. Tout pour sa gueule et que les autres crèvent. Les trains où tout le monde se tire ouvertement la tronche, allant jusqu'à vous trouver menaçant si vous leur souriez.
Les gares puantes jonchées de détritus que les passagers jettent sans vergogne parce que « de toute manière il y aura bien quelqu'un dont c'est le boulot pour ramasser ». Autant de crimes envers Eugène Poubelle dont l'invention est quotidiennement bafouée.
Les rues sales et souillées d'excréments. Les murs et rideaux métalliques des magasins pollués par des tags hideux.
 
imageEt allez essayer d’engager la conversation avec un barman parisien… surtout quand vous êtes touriste… vous avez intérêt à recompter votre monnaie, plutôt. Essayez de demander votre chemin. Essayez de demander de passer devant tout le monde à une queue de supermarché lorsque vous êtes enceinte… les regards assassins des gens y sont insupportable. Et le sont également pour vous, qui venez d’autoriser une future mère de passer devant vous. Un comportement individualiste qui se retrouve partout. Sortir de chez soi revient à pénétrer dans un monde plein de haine et de gens menaçants. Jouez de la musique dans la rue et dans les 10 minutes, vous serez encadré par une compagnie de policiers, sans doute appelés par un passant ou un riverain.
 
La France est un grand pays, mais un pays malade. Et le cancer qui le ronge, ce sont les français.
 
A chaque voyage, à chaque visite dans un pays étranger, c’est sans doute la chose qui me frappe le plus : l’amabilité des gens. Cette amabilité que nous avons, ici, perdu. Surtout dans notre imbuvable capitale.
 
Heureusement, Dieu soit loué, il existe toujours des petits endroits, des personnes, promptes à vous offrir un peu de chaleur, un peu d’amitié. Ils sont de moins en moins nombreux, mais ils existent encore. Je leur dédie avec tendresse cet édito. Continuez d’être ce petit rayon de soleil dans cette tempête.
 
Pour finir tout à fait avec cet édito et parler de choses plus terre à terre, la semaine prochaine, nous aurons, si tout va bien, une preview de Dragon Age 2, une preview de Conduit 2, peut-être un test de Test Drive Unlimited 2, de Killzone 3 et de Patapon 3.
 
Sur ce, sortez de chez vous. Et allez sourire aux gens.

 

 
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Commentaires

Ecrit par ElfBebeElf le 08/02/2011 à 19:25

 

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Inscrit le 21/01/2011

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Ecrit par Solrac



Je te rejoins la dessus. Globalement plus le pays est pauvre mieux je suis accueilli ...

Dans quasi tous les pays développés l'argent passe avant les rapports humains



Ah ben merde mon expérience au Mexique et en Thaïlande me dit exactement le contraire. J'avais l'impression de n'être qu'un porte monnaie sur pattes.

136 Commentaires de news

Ecrit par Maxol le 11/02/2011 à 13:48

 

83

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Inscrit le 12/08/2010

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Je dois avouer que sur ce coup là Cédric est très très fort.

Un grand journaliste.



smiley 30

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