Publié le Samedi 17 avril 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini & Cecilia Rowe
Ubi et Orbi
Pascal est attaché de presse chez UbiSoft. Il s'occupe de la presse dite spécialisée (la presse qui ne traite que du jeu vidéo). C'est non seulement l'un des attachés de presse les plus appréciés de la profession, mais également le fer de lance de l'éditeur français.
Une sorte de mascotte, de figure incontournable qui collectionne avidemment toutes les fringues estampillées Ubi et ne rate jamais une occasion pour faire le pitre. Parce que la vie est bien trop courte pour être sérieux.
Ce qui ne l'empêche pas de faire son travail très sérieusement, cela dit.
C'est un ami, aussi. Et c'est sans doute ça le plus important.
Il était temps qu'il sorte de l'ombre et se mette à nu pour nous. Enfin, garde au moins ton slip UbiSoft, Pascal...
Nom, Prénom, Date et Lieu de Naissance ?
Lecointe Pascal né le 22 Janvier 1975 à Thiais
Profession et nom de la société ?
Attaché de presse chez Ubisoft
A quelle date êtes-vous entré dans la société ?
Le 17 avril 2002 à 9h52 précise.
En quoi consiste exactement votre travail ?
Je suis le représentant d’Ubisoft auprès des journalistes français. Je suis à leur disposition pour leur fournir les informations dont ils ont besoin à propos d’Ubisoft ou d’un jeu développé ou édité par Ubisoft en particulier. Je réponds donc à une demande mais j’ai également un rôle proactif. Je suis aussi là pour faire parler de mon entreprise et des sujets intéressants de cette industrie passionnante auprès des journalistes.
Quelles études avez-vous faites pour accéder à cet emploi ?
J’ai eu un parcours assez atypique pour arriver là où je suis aujourd’hui. Pendant plusieurs années de mes études, je me destinais à une carrière dans la finance. Mon premier souhait (ou plutôt le souhait de mes parents) était de devenir expert comptable. J’ai d’abord entrepris des études très générales à la faculté (licence de sciences économiques et gestion) avec pour idée de bifurquer par la suite vers une voie financière. Mais comme je n’étais pas encore sûr de mon choix, j’ai préféré faire une école de commerce.
C’est en deuxième année d’école de commerce que le déclic s’est produit, après un stage de six mois en tant qu’assistant chef de produits chez Ubisoft en 1999. Je savais que je ne voulais plus faire de la finance mais investir plutôt le terrain du marketing et de la communication, de préférence dans le domaine du jeu vidéo. Il faut savoir qu’à l’époque les chefs de produits se chargeaient aussi des relations presse de leur jeu. J’ai donc eu l’occasion d’être au contact des journalistes et cet aspect relationnel m’a beaucoup plu.
Ensuite, j’ai fait un autre stage pour le même poste chez Acclaim en 3e année d’école de commerce. Après mon diplôme, mon premier poste était de gérer le catalogue jeu vidéo d’une start-up [qui n’existe plus aujourd’hui] dédiée à la vente en ligne de produits de divertissement.
Comment avez-vous été recruté ?
Après un an dans cette start-up, je suis tombé sur une annonce d’Ubisoft qui recherchait un attaché de presse. Je me suis vraiment donné toutes les chances et j’ai été pris. Je suis dans l’univers du jeu vidéo depuis que j’ai dix ans. Par conséquent, dès que j’ai su que je voulais travailler dans ce domaine, je surveillais de près les annonces de l’industrie. Je ne suis donc pas tombé sur cette annonce d’Ubisoft par hasard.
Etait-ce pour le poste que vous occupez aujourd’hui?
Oui. Cela fait donc huit ans que je suis attaché de presse pour la même entreprise. Huit ans et toujours aussi passionné !
Quel est l'aspect le plus sympa de votre travail ?
Ce que je préfère dans mon travail, c’est le relationnel et les déplacements que je suis amené à faire. Etant donné qu’avec les journalistes spécialisés, on a en commun cette passion du jeu vidéo, le contact passe très bien. Ubisoft possède plusieurs studios de développement dans le monde et donc, lorsque l’on doit faire des reportages ou des présentations de jeu, je suis chargé d’amener les journalistes sur place. Je suis amené à beaucoup bouger.
Le moins sympa ?
Tout ce qui est reporting et debriefing auprès de mon responsable, à qui je fais d’ailleurs un clin d’œil. C’est surtout de la paperasse. Beaucoup d’analyses quantitatives et qualitatives… des chiffres, des courbes… qui me rappellent ma première formation d’ailleurs…
Avez-vous quelques anecdotes à nous raconter ? Votre meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir est mon premier souvenir à Ubisoft. J’ai commencé en Avril 2002. A peine dans le bain, je devais couvrir l’E3 quelques jours plus tard alors que je ne connaissais pas encore les journalistes. Je partais donc pour un salon auquel j’ai toujours rêvé d’assister au-moins une fois dans ma vie. Sur place, on avait une vingtaine de rendez-vous à gérer en une journée. C’est vraiment quelque chose. Je ne connaissais personne mais il fallait que j’assure car l’E3 est un salon très important qui nous permet de savoir ce que va donner notre année.
Autrement en interne à Ubisoft, j’ai énormément de souvenirs. Evidemment que nous faisons sérieusement notre travail mais il y a aussi cet esprit bon enfant entre les membres du personnel. Il se passe beaucoup de choses amusantes en interne. Par exemple, lors de la sortie du jeu King Kong, on avait du mal à récupérer des éléments visuels. On les a donc créés en faisant une séance de motion capture sur King Kong. On a loué un costume de singe auquel on a collé des balles de ping pong et on a filmé une petite vidéo pour montrer comment se déroule une séance de motion capture.
Nous faisons aussi des caméras cachées. Par exemple, lors des 10 ans d’un membre du service des ressources humaines au sein d’Ubisoft [appelé des Ubiversaires], nous lui avons fait passer un entretien avec un faux candidat. Etant donné que nous ne nous connaissions pas, j’étais ce faux candidat qui voulait absolument entrer à Ubisoft mais au comportement totalement bizarre et un peu psychopathe. Il y avait des caméras cachées un peu partout dans la pièce et deux jours plus tard, ses collègues lui ont annoncé qu’il s’agissait d’un canular.
Votre plus grosse honte ?
J’assume totalement tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui. J’ai sûrement fait des choses légèrement décalées mais cela fait partie de ma personnalité. Je l’assume entièrement.
Travailler dans le jeu vidéo, est-ce un avantage ou désavantage pour séduire ?
C’est totalement un avantage. Les filles sont de plus en plus nombreuses à jouer et notre mascotte, le lapin crétin, est un personnage adoré par les filles. Lorsque je me présente en disant « Bonjour, je suis l’agent des Lapins Crétins », la discussion s’ouvre naturellement.
Quels sont les jeux sur lesquels vous avez travaillé et dont vous êtes le plus fier ?
En tant qu’attaché de presse, j’ai travaillé pour énormément de jeux et la liste des jeux dont je suis fière est vraiment longue. Quand on travaille sur des jeux comme Splinter Cell, Assassin’s Creed, prince of Persia ou les Lapins Crétins, il est très difficile de dire que l’on est plus fier de l’un que de l’autre, d’autant que les jeux ont des styles très différents. Mais comme pour mon premier souvenir, si je devais en choisir un, ce serait le premier gros jeu sur lequel j’ai travaillé, à savoir Rayman 3. Mon 1er triple A, c’est-à-dire que c’était vraiment l’un des plus gros jeux de l’année.
Le moins fier ?
Pour moi, ce n’est pas tellement une question de fierté mais plutôt de frustration. C’est ce qui s’est passé pour le jeu online de la saga Myst, Uru : Ages beyond Myths. Ce jeu avait beaucoup d’ambitions mais les contraintes de l’époque nous avaient fait réviser notre copie.
Quels jeux de concurrents auriez-vous aimé avoir chez vous ?
Guitar Hero. Je suis un fanatique des jeux dits « à gadgets » et en particulier des jeux musicaux. Cela fait des années qu’en arcade, je joue à Guitar Freaks par exemple. Chez moi, je possède toute une collection de paddles instruments, comme par exemple le jeu japonais Taiko avec ses tambours traditionnels. Dès que j’ai lu les premiers communiqués d’Harmonix au sujet de Guitar Hero et vu les premières images de la guitare, je suis devenu fou. Je pense avoir été l’un des premiers Français à importer le jeu des Etats-Unis. Aujourd’hui, j’en suis à une quinzaine de guitares avec tous les jeux, que ce soit pour Guitar Hero ou Rock Band.
Des hobbies, en dehors du jeu ?
En dehors du jeu vidéo, j’aime les anime japonais, dont quelques séries privilégiées comme naruto et One Piece. Bob l’Eponge est aussi un personnage qui me tient particulièrement à cœur. La Formule 1 est un de mes grands hobbies, en tant que spectateur évidemment. Autrement, j’aime beaucoup le cinéma, dont une adoration particulière pour les films de Quentin Tarantino et le dernier film de James Cameron, Avatar.
Chez vous, vous avez... un pc, un mac, un iPhone, une DS, une PSP, une 360, une PS3, une Wii ?
Vous voulez que je me fasse cambrioler ?!* (rire) J’ai effectivement une PSP, une PS3, Deux Xbox 360, une DS, une Wii, une Dreamcast , un PC, un téléphone Blackberry et un iPod.
Parmi les jeux que vous possédez, y’a-t-il un type de jeu, un titre que vous affectionnez particulièrement ? Pourquoi ?
Mes deux styles de prédilections sont les jeux de courses et les jeux musicaux. Mais je joue à tout.
Quels jeux tournent le plus sur votre console/ordinateur actuellement? Qu’est-ce que vous aimez dans ces jeux ?
Splinter Cell Conviction pour le nouveau virage pris par la série car on passe de l’infiltration pure à de l’action/infiltration. Forza Motosport 3 est selon moi la référence des jeux de voitures aujourd’hui en termes de sensation de conduite, de durée de vie et de possibilités de réglages. Parfois, je reviens sur des jeux auxquels je n’ai pas encore eu le temps de jouer, comme Kameo, l’un des premiers jeux de la Xbox 360.
Quel est le dernier film que vous avez vu ? Etait-ce au cinéma ou en téléchargement ? Si téléchargement, légal ou illégal ?
Au cinéma, le dernier film que j’ai vu est Avatar et en Blu-Ray, Inglorious Bastards. Je regarde des films de deux façons, soit au cinéma, soit en Blu-Ray car je suis équipée HD à la maison. En plus, je suis un fétichiste donc j’accorde autant d’attention au disc qu’au packaging.
Etes-vous plutôt film ou série télé ?
Je suis plutôt film car je sais que si je me mettais aux séries télévisées, je n’en sortirais pas. Il y en a vraiment beaucoup. Je préfère prendre du recul par rapport à toutes ces séries et me concentrer sur les anime japonais ou les films.
Qui y’a-t-il en ce moment sur votre playlist de baladeur MP3 ?
J’écoute beaucoup Justice, Black Eyed Peas, Vitalic, Daft Punk… J’aime bien aussi la musique des années 1970s et 1980s, comme David Bowie. C’est un peu comme le jeu vidéo, j’aurais tendance à dire que j’ai des goûts très étendus.
Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
Alors c’était au collège… (rire) Blague à part, je lis surtout des mangas, tels que One Piece ou Berserk.
Quel est le petit déjeuner idéal pour bien commencer la journée ?
Pour bien commencer la journée, je conseille des fruits, à savoir des fraises Tagada. Avec une canette de Coca… light parce qu’on va être raisonnable. Et pour terminer sur le chemin de son lieu de travail, des bonbons Crocodiles d’Haribo. C’est le petit déjeuner gagnant.
Si vous étiez un héros de jeu vidéo, lequel seriez-vous ?
J’hésite entre Altaïr d’Assassin’s Creed et Sam Fisher de Splinter Cell. Mais pour ne pas faire comme tout le monde, je dirai Jade de Beyond Good and Evil.
Une petite phrase pour les lecteurs de Gamalive ?
Si tu as des crampes, change de main !
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