Publié le Jeudi 31 mars 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Dirt Rally (PC, PS4, Xbox One)

Sauve qui pneu !

A l’origine, il y avait la série des Colin McRae. Une série de courses de rallyes culte et de qualité. Puis la disparition malheureuse du champion a obligé Codemasters à revoir sa copie. Et le jeu est devenu sobrement « Dirt ». Et tout aussi bon soit-il, il est peu à peu tombé dans l’oubli…

Aujourd’hui, la firme espère bien relancer le moteur grâce à Dirt Rally. Nouveau nom pour une nouvelle série, mais même objectif : vous faire vivre les courses de rallyes de l’intérieur, au volant des plus furieux bolides sur les plus tortueux des circuits.

Pari réussi ?

Sorti il y a près d’un an sur PC en accès anticipé, Dirt Rally a vécu ces derniers mois à base de tests, modifications, ajouts, réglages et tout ce qui peut permettre aux développeurs de peaufiner leur bébé. Le voici qui débarque sur PS4 et Xbox One, mais aussi en version définitive sur PC.

39 voitures, de différentes époques, de différente puissance, sont proposées. Le but est simple : en début de carrière, vous achetez votre premier bolide avec vos maigres économies. Puis au fil de votre progression, vous allez acheter des voitures de plus en plus puissantes, de plus en plus rapides…
Ce sont quelques 70 circuits, au bas mot, qui vous attendent dans 6 pays différents : Grèce, Pays de Galles, Monaco, Allemagne, Finlande et Suède sont au programme. Avec un petit bonus, le mode Hillclimb qui vous permet de vous lancer à l’assaut de la montagne avec la mythique course Pikes Peak, à tenter de réaliser le meilleur temps.


A part ça, mode carrière, courses solo ou en ligne, championnat en multijoueur et même le mode rallycross en circuit fermé, à tenter de battre les autres concurrents lors de courses assez techniques.

Avec son mode classique de jeux de courses de rallye et ses deux trois variations ou possibilités solo et multijoueurs, Dirt Rally offre un contenu assez famélique, il faut bien l’avouer. 39 voitures, c’est peu. Un peu plus de 70 tracés, c’est mieux, mais ça reste en-dessous des cadors du genre.
Tenez, on va même parler du graphisme dès maintenant : plutôt réussi, ce n’est pas non plus le plus beau jeu de courses, là encore loin des canons de beauté instaurés par des Project Cars et autres Forza. Avec quelques foirés, même, quant aux textures sur les ralentis. Du coup, non, Dirt Rally n’est pas parfait. Loin de là. Il est même très perfectible.

Mais pour tout le reste, il faut bien avouer que c’est du bonheur en barre.

Les voitures sont bien modélisées. Et surtout, la conduite est parfaitement gérée. Les sensations sont fabuleuses, que vous soyez sur bitume, sur terre, sur neige, sur sable… avec une gestion des vibrations (retour de force) absolument parfaite. Un modèle du genre. Mieux encore : la diversité des décors permet d’éviter toute lassitude, notamment grâce à des tracés intelligents et vraiment bien pensés. Les parcours sont là encore à prendre en exemple. Variés, aux difficultés bien dosées, avec son lot de surprises et petits trucs vicieux… c’est un vrai bonheur.


Le tout bénéficie d’une fluidité impeccable, à 60 images par seconde et 1080p, sans être pris à aucun moment en défaut. Bref, Dirt Rally, ça va vite. L’impression de vitesse est excellente. On prend tout simplement un pied total à conduire la voiture, que ce soit au paddle ou… au volant. La gestion du volant est sur le jeu, là aussi, parfaite.
Ajoutez des sons de moteur, d’ambiance ou de roues sur les différents revêtements qui frôlent le sans faute et une musique casse-couille habituelle (electro) que l’on peut heureusement gicler, et le charme ne cesse d’opérer.

Reste que le jeu est très exigeant. Conducteurs du dimanche s’abstenir. L’absence de Rewind (retour en arrière) cher à de très nombreux jeux aujourd’hui est, d’un point de vue personnel, une très bonne chose et un challenge supplémentaire. Mais ce sont les comportements des véhicules, selon qu’ils évoluent sur neige, terre, bitume, qui forcent l’admiration et surtout, mettent le talent à rude épreuve. Il va réellement falloir gérer votre véhicule, modifier ses réglages, et adapter votre conduite. Les sorties de piste seront nombreuses au début et il vous faudra vraiment du temps pour dompter les différents bolides si vous n’êtes pas un habitué du genre.

Au final, Dirt Rally est un jeu exigeant, pour les fans du genre. Mais quel jeu ! Si l’on peut, malheureusement, lui reprocher un manque de contenu, il n’empêche que d’un point de vue technique, que ce soient l’impression de vitesse, l’ambiance sonore, la gestion du retour de force ou le moteur physique, Dirt Rally est un modèle du genre. Bref, les fans de courses de rallye vont prendre leur pied. Sur la pédale.