Kingsglaive : Final Fantasy XV, la critique du film

 

Publié le Vendredi 30 septembre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Kingsglaive : Final Fantasy XV, la critique du film

Une créature de l'esprit ?

imageDepuis des années, un conflit déchire le monde d’Eos : l’Empire de Niflheim, dont la puissance guerrière n’a d’égale que les avancées technologiques, les robots combattants et les nombreux vaisseaux, tente de conquérir le Royaume de Lucis. Lucis, dont la capitale est protégée par une puissante barrière, générée par un cristal magique. Les guerriers d’élite de Lucis, les Kingsglaive, puisent dans la magie de leur Roi leur force : ils peuvent se dématérialiser en réapparaître là où ils ont lancé leur glaive, mais aussi lancer quelques sorts offensifs. Entraînés au combat, ils sont puissants, et déciment les rangs de leurs ennemis… Borné, désobéissant aux ordres et régulièrement mis à l’amende, Nyx Ulric est le meilleur d’entre eux. Avec ses deux acolytes, Libertus, le compagnon de toujours, le frère d’armes, pour qui Nyx est prêt à donner sa vie, et Crowe, la jeune guerrière indomptable qui aimerait bien être considérée comme une égale et non plus comme la « petite sœur adoptive ».

Seulement quand Niflheim fait appel à des démons pour les vaincre, les Kingsglaive sont alors persuadés que le Royaume est perdu. Contre toute attente, toutefois, l’Empire Niflheim propose alors la paix au Royaume de Lucis. Pour sceller cet accord, le prince Noctis et la princesse Lunafreya Nox Fleuret devront s’unir. Envoyée auprès de la princesse, la Kingsglaive Crowe est assassinée dans de mystérieuses conditions. Chacun à leur manière, Nyx et Libertus vont tenter de faire la lumière sur ce crime et trouver les coupables. Rapidement, Nyx soupçonne l’accord de paix de n’être qu’un leurre, cachant une traîtrise de la part de leurs ennemis de toujours…


screenAprès le fiasco « Final Fantasy : Les Créatures de l’esprit » qui a failli coûter son existence même à Square Enix, l’éditeur a décidé d’être un peu plus sage en termes de sorties de longs métrages sur son célèbre univers. Si Kingsglaive : Final Fantasy XV est sorti en salles au Japon, en juillet dernier, pour l’occident, Amérique et Europe, c’est du « direct-to-video », à savoir une sortie en VOD et en DVD/Blu-ray sans passage par les salles obscures.

Notez bien que le film est non pas une préquelle de Final Fantasy XV, mais qu’il présente des évènements se déroulant en même temps que le jeu. Le Prince Noctis, que vous contrôlerez dans le jeu vidéo, n’est ici qu’évoqué et ne fera aucune apparition.

screenAprès dix premières minutes très explicatives et où vous essaierez tant bien que mal de retenir les noms et les bases mêmes de l’histoire, ce qui, croyez-moi, sera très compliqué si vous n’êtes pas un aficionado de l’univers de Final Fantasy, vous serez alors plongés dans une histoire mêlant une intrigue politique et de nombreuses phases d’action. On vous rassure toutefois : l’intrigue politico-guerrière est simpliste, extrêmement prévisible, et vous n’aurez absolument aucune surprise durant tout le déroulement du film. C’est d’ailleurs un des gros reproches que l’on peut faire à ce Kingsglaive : Final Fantasy XV. On s’attend à tout et, du coup, on n’est pas déçu. Ni surpris. Ce n’est malheureusement pas le seul souci du film. Les personnages sont très caricaturaux et, éventuellement, le seul personnage réellement prometteur et intéressant du début du film, la Kingsglaive Crowe, est rapidement tuée, plombant sérieusement le déroulement de l'intrigue.
Ajoutez des raccourcis franchement tirés par les cheveux, comme quand Libertus rejoint la résistance clandestine et secrète simplement en leur disant qu’il pense comme eux et qu’il veut combattre à leurs côtés. Pour un gars qui servait l’ennemi il y a encore cinq minutes, niveau concours d’entrée, c’est quand même limite.
Enfin, on regrettera dans la version française, quelques doublages qui cadrent mal avec l’animation des personnages. Non pas que les doubleurs sont mauvais, cela dit. Bien au contraire, ils sont même plutôt réussis. Juste que les personnages sont tellement caricaturaux qu’il est difficile de faire mieux. Notez également que si quelques « stars » ont prêté leur voix dans la version US, comme Aaron Paul ou Sean Bean, la version française n’est portée par aucune tête d’affiche.


Reste donc, au final, un film d’animation joli à regarder, visuellement impressionnant, avec quelques beaux morceaux de bravoure, et même quelques splendides paysages. Le pouvoir des Kingsglaive est également, à mon sens, une excellente trouvaille, générant de belles scènes de bataille, quand bien même quelques passages sont un peu brouillons. C’est d’autant plus un déchirement que ce pouvoir ne soit pas exploité jusqu’à la fin.

screenSeulement, le scénario quelconque et aux pseudo-rebondissements ultra-prévisibles, une histoire qui a du mal à intéresser et à convaincre, doublée de personnages relativement insipides donnent à Kingsglaive : Final Fantasy XV une définition malheureusement trop fréquente de nos jours : un bel écrin, mais vide. Mention spéciale pour les costumes, parfois complètements excentriques, marque de fabrique de l'univers, certes, mais qui parfois passent bien mal en film... Les plus fans d’entre vous seront peut-être convaincus et apprécieront sans doute de découvrir plus avant l’univers du jeu. Les autres auront tout simplement du mal à aller au bout…

 

 
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Kingsglaive : Final Fantasy XV, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Sony Pictures

Développeur : Takeshi Nozue

PEGI : 7+

Prix : 20 €

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