Publié le Jeudi 12 octobre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Forza Motorsport 7 (Xbox One)

Toujours le meilleur ?

Chaque année, la Xbox s’offre son petit Forza. Série culte chez tous les amateurs de jeux de courses, elle est aujourd’hui considérée comme la meilleure, la plus complète, la plus agréable à jouer, par de très nombreux fans. Et nous ne sommes pas loin de penser la même chose, même si le Project Cars de Bandai Namco vient sérieusement la chatouiller en ce qui concerne la plus haute marche du podium.

Les années paires, nous avons droit à Forza Horizon. Les années impaires, Forza Motorsport. Et c’est donc Forza Motorsport 7 qui débarque cette année.

Et il vient avec son lot d’épreuves, de courses immédiates ou en multi. Mais le mode Carrière est assurément l’une des grandes forces de la série. Et cette année, il ne fait pas honte à la tradition en offrant encore une fois un plaisir millimétré en termes de progression et de plaisir. Le but étant, bien évidemment de progresser dans la hiérarchie des pilotes. Cela passera par un début en voitures peu puissantes, pour au fil du temps débloquer des bolides plus puissants ou tout simplement plus variés.
Ne vous en faites pas, vous allez passer du temps, beaucoup de temps, à récupérer suffisamment d’argent, gagné au fil de vos courses et selon vos résultats, de quoi vous offrir les quelques 700 véhicules dont nous ne ferons bien évidemment pas la liste ici.

Sachez toutefois qu’il y en a de tous les genres, de toutes les époques, de toutes les puissances. Des années 30 avec l’Alfa Romeo P3 ou Maserati 8CTF, 40 avec la Jeep Willys MB  ou la Ferrari 166MM Barchetta, 50 avec la Chevrolet Corvette ou la Jaguar XK120 SE, 60 avec l’Aston Martin DB4GT Zagato ou la Volkswagen Beetle, 70 avec la Chevrolet Camaro Z28 ou la Porsche 914/6, 80 avec la Renault 5 Turbo ou la Lamborghini Countach, 90 avec la BMW M3 ou la McLaren F1 GT, et j’en passe et j’en oublie. D’innombrables modèles des constructeurs susmentionnés auxquels on peut rajouter Ford, Holden, Toyota, Mitsubishi, Audi, Nissan, Pontiac, Lotus, Volkswagen, Volvo, Cadillac, Dodge, Bugatti, Chrysler, Radical, Caterham, Hyundai, Rolls-Royce et bien d’autres encore.


Le prix des voitures a été réajusté, ou plutôt revu à la hausse, et multiplie d’autant la durée de vie déjà très conséquente du jeu. Mais ce n’est pas forcément un problème : la nécessité de gagner plus pour s’offrir de nouveaux modèles vous pousse à jouer plus longtemps avec plus de modèles différents, et finalement de varier énormément les plaisirs. Ce que l’on pouvait prendre comme une décision perverse et négative, s’avère finalement une bonne nouvelle, donc. Il y a aussi un petit côté collectionneur compulsif, et ce depuis les premiers Forza, à ne pas négliger. On se rue parfois sur les promos (il y en a sur certains modèles), quitte à claquer plus qu’envisagé au départ, on calcule, on économise… et on monte peu à peu un garage digne de ce nom. Les véhicules sont absolument sublimes, parfaitement détaillés, et offrent une variété monstrueuse. Pensez : pour atteindre les 100 véhicules, comptez au moins une quarantaine d’heures de jeu… Sachant qu’il vous en faudra plus encore pour atteindre les 200…

On enchaine donc les championnats et les défis, avec peut-être le regret de ne pas participer à des phases de qualifs pour se faire la main sur les tracés, sur les bolides, et pour éviter de commencer systématiquement dans le ventre mou du peloton. Et au fil du temps, on peaufine nos voitures que l’on pourra améliorer grâce à de nouvelles pièces et dont les réglages sont nombreux, parfois pointus. En tout cas, les circuits sont variés, les épreuves également, bref, jamais on ne s’ennuie ni on n’a l’impression de stagner et de s’ennuyer.

Au niveau de la conduite, on est d’ailleurs toujours dans l’excellence : un mélange de simulation et d’arcade parfaitement dosé. Plus accessible qu’un Project Cars, par exemple, qui lorgne bien plus du côté de la simulation, on a ici de quoi satisfaire tout le monde, grâce à d’innombrables aides qu’on sélectionnera ou non. Les novices y trouveront leur compte, les plus aguerris également, sachant que bien entendu, les sensations de conduite diffèrent totalement d’une voiture à l’autre.
Et ces sensations sont vraiment excellentes : on vibre à chaque aspérité de la route, on ressent la vitesse à chaque accélération, on se crispe à chaque perte d’endurance…

Enfin, graphiquement, enfin, Forza Motorsport 7 est l’un des plus beaux jeux de la Xbox One. La finesse des véhicules, la beauté des décors, la qualité des circuits, l’impression de vitesse, le tout sans saccade ni ralentissement… On en prend plein les rétines. Pas grand-chose à dire de plus là-dessus. C’est magnifique, tout simplement. On a même droit à une météo « dynamique », avec la pluie, les orages, de jour, de nuit, à l’aube ou au couchant… c’est grisant.

Et si l’on regrettera, au final, quelques bugs mineurs ou un multijoueur qui peine à être stable et sans plantage, on ne pourra pas finalement reprocher grand-chose au jeu. Il y a bien quelques micro-transactions, pour les plus pressés qui veulent de nouveaux modèles de voitures ou de nouveaux mods, mais c’est totalement anecdotique car optionnel.

Bref, Forza Motorsport 7 s’inscrit comme les précédents, comme une tuerie. Une vraie réussite. Un total indispensable pour tous les amateurs du genre.