The Dark Eye: Book of Heroes (PC)

 

Publié le Lundi 15 juin 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The Dark Eye: Book of Heroes (PC)

Oeil (au beurre) Noir

Ça commence comme une belle promesse. L’œil Noir. The Dark Eye. L’ancêtre « grand public » du jeu de rôle papier qui s’offre un jeu vidéo ambitieux. L’œil Noir. Un petit côté nostalgique, également, puisqu’à l’époque, j’avais reçu en cadeau la boîte de ce jeu de rôle et qu’il m’a accompagné durant mes premières séances de rôliste…

Bref, The Dark Eye Book of Heroes m’avait très largement mis l’eau à la bouche. Caméra en 3D isométrique, un petit parfum à la Baldur’s Gate, le tout avec pour univers un monde riche et merveilleux. Chaque communiqué de presse, chaque vidéo m’enchantait et laissait présager du meilleur.

Et puis tout est tombé à l’eau. The Dark Eye Book of Heroes est en fait une grosse merde développée par un studio rempli d’incapables. Il y a des condamnations au bagne qui se perdent.

Tout commence mal, d’ailleurs. Dès l’écran de chargement, qui a lamentablement planté deux fois avant de se lancer correctement, on se dit que le jeu a été optimisé à la truelle. Et cela ne se démentira pas tout au long du test. Plantages innombrables, ralentissements, multi catastrophique… Le pire étant de planter en pleine mission ou juste à la fin de celle-ci… sachant que votre progression ne sera alors pas sauvegardée.

Certes. La création de personnage est prometteuse. On vous demande de choisir la race (humain, nain, elfe, demi-elfe), la profession (en gros, ça va du mage au bourrin en passant par l’assassin plus furtif). On va même vous poser quelques questions sur votre passé et votre parcours, ce qui permet alors de vous créer un héros ou une héroïne avec tout un tas de caractéristiques (vie, dextérité, force, charisme…). Sans compter le physique, un peu basique et qui manque de certaines possibilités qui semblaient pourtant évidentes (taille de la bouche, notamment) mais qui s’avère quand même sympathique à définir, grâce à un éditeur simple d’accès.


Et puis vous voilà lancé dans l’aventure. Et là, c’est la catastrophe. Quand le jeu ne plante pas, vous vous retrouvez dans une auberge où vous pourrez… acheter des cartes bonus (débloquées à chaque mission), vendre et acheter des armes, armures et munitions, créer des potions et j’en passe. Vous pourrez aussi recruter des mercenaires mais cette option est sans intérêt dans l’auberge, puisque ça vous l’est proposé avant de lancer la moindre mission.

L’auberge est un hub et c’est là, sans transition, que vous partirez en mission. On est loin d’une aventure scénarisée à la Baldur’s Gate, il faut bien l’avouer.

Les missions, quand elles ne plantent pas, vous proposent d’aller tuer untel, retrouver untel, récupérer un truc ou un machin… vous débarquez dans une grotte, une forêt, un donjon… défini aléatoirement… ou du moins défini aléatoirement parmi les 3-4 modèles disponibles. Quelques ennemis, quelques trucs à fouiller, et c’est tout.

Problème : la caméra est mal foutue. Les touches ne peuvent pas être paramétrées. Les ennemis sont cons comme des bites. Les alliés sont pires. Mention spéciale au débile profond qui ne cessait de se perdre et de se bloquer contre n’importe quel obstacle. Les combats sont lents et brouillons. Et souvent incompréhensibles. Là aussi, mention spéciale aux pièges, très efficaces, qui ont tendance à tuer tout le monde, alliés compris.
Ajoutez le fait qu’il y ait très très peu de choses à récupérer comme objets et quasiment aucune arme, ajoutez aussi un équilibrage totalement aux fraises (vous être limite obligé de reposer toute l’équipe au moindre affrontement pour regagner de la vie) et le tableau est d’une noirceur insondable pour le jeu.

Pour gagner de l’expérience et changer de niveau, comptez qu’il faudra refaire une ou deux fois chaque mission… car oui, vous pouvez les faire plusieurs fois.

Certes. Au fil des niveaux, vous gagnerez en puissance et en possibilités. Vous arriverez à mieux gérer votre personnage, votre troupe, vos forces et vos faiblesses. Mais encore faut-il avoir envie d’arriver là. Moi je ne m’y suis forcé que parce que je devais tester le jeu.

Même les environnements, assez beaux dans la taverne, sont nettement moins sexys durant les missions…

Bref. Lent, pénible, mal équilibré, optimisé comme de la merde, The Dark Eye Book of Heroes est un ratage total. Une déception terrible pour quelqu’un comme moi qui espérait replonger dans l’univers de son enfance. Notez que le jeu est en anglais. Pas la peine de se fendre d'une traduction française, ça n'en vaut pas la peine.

Qu’on les pende, bordel, qu’on les pende !

Après leur avoir cassé les bras, bien entendu.

 

 
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The Dark Eye: Book of Heroes (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Wild River Games

Développeur : Random Potion Oy

PEGI : 7+

Prix : 24,99 €

The Dark Eye: Book of Heroes (PC)

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