Publié le Vendredi 6 juin 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Mario Kart World (Nintendo Switch 2)

Le retour du meilleur jeu de courses au monde

Tester un nouveau Mario Kart est toujours un plaisir. Ils pourront ne rien modifier, nous recoller une compilation d’anciens circuits sans aucune nouveauté, on restera toujours avec la banane, affalé dans son canapé, à s’éclater en famille ou entre amis. Il y a des jeux comme ça.
Bon, sauf que là, pour ce nouveau Mario Kart World, il y a quelques innovations. Mais le résultat est le même.

Alors on va de suite mettre les pieds dans le plat et commencer par la conclusion : oui, la Nintendo Switch 2 est trop chère. Oui, Mario Kart World est trop cher à 90 €. Heureusement, certains revendeurs cassent déjà les prix du jeu (pas de la console). Honnêtement, en ces temps de disette financière internationale, on ne peut que regretter la politique de Nintendo de lancer une console à ce prix, des jeux à ce prix, sachant que, finalement, la Nintendo Switch première du nom continuait de largement faire le job.

On est d’accord sur ce point.

Mais bon. Maintenant qu’elle est là, qu’on l’a entre les mains et qu’on vient de passer la nuit sur Mario Kart World, on peut quand même vous faire un retour en toute subjectivité sur le jeu. Oui, parce qu’un test objectif, on vous le rappelle, ça n’existe pas. Alors allons-y à fond dans la subjectivité.

Je suis Peach. Et je vous éclate tous sur un circuit. Je suis jeune et belle, avec mes cheveux blonds, tranquille dans ma petite voiture.


Mario Kart World, c’est un mode solo, un mode multijoueur local jusqu’à 4 sur un seul écran TV, du jeu multi en ligne ou un mode sans fil local.
Le mode solo propose des modes Grand Prix, Survie, Contre-la-montre, Course VS ou Bataille.
Le Grand Prix, c’est une succession de 4 courses, comme dans les anciens Mario Kart.
Le mode Survie permet d’enchaîner les circuits, les 4 derniers étant progressivement éliminés. Et on enchaîne les circuits sans pause, une route permettant de passer de l’un à l’autre.
Le mode Contre-la-montre porte bien son nom…
Quant au mode Course VS, il vous permet de sélectionner des circuits et de les enchaîner.
Enfin, le mode Bataille, sans doute le plus anecdotique (ou le moins intéressant), avec un mode ballon (éclater des ballons) et le mode pièces (récupérer des pièces).

Vous choisissez Mario, Luigi, Peach, Pauline, Bébé Mario, Koopa, Toad, Yoshi, Wario, Waluigi, Bowser, Bébé Luigi, Toadette, Bébé Daisy, Goomba, Wiggler, Frère Marto, Skelerex, Bébé Harmonie, Bébé Peach, Maskass, Carttin, Plante Piranha, Zarbipas, Topi Taupe, Butitine, Pingouin, Paracoccinelly, Vache, Cheep Cheep, Pokey ou Bonhomme de Neige… plus 28 autres personnages à débloquer, rien que ça ! Parmi eux, Donkey Kong, Pico Condor, Crapognon, Platrak, Dauphin, Bowser Jr, Harmonie, Roi Boo et j’en passe.
Bref, un mélange de nouveaux et anciens personnages.

Ensuite, on choisit parmi 11 karts dont la couleur et le design peuvent varier selon le personnage choisi. En guise de karts, il y a des motos ou jetskis également…

Au menu, 30 circuits, 16 nouveaux et 14 issus d’anciens jeux Mario Kart, sont répartis dans les 7 coupes disponibles, chaque coupe permettant une succession de 4 courses.

Enfin, la difficulté des courses se définit encore selon la puissance des karts, à savoir 50cc, 100cc ou 150cc.


En termes de nouveautés, les circuits inédits sont vraiment bien pensés et usent et abusent de larges routes qui se resserrent, de raccourcis, de pièges et de bonus… Sachant que les courses se font désormais… à 24, c’est parfois un sacré bordel durant les courses, mais honnêtement, ça démultiplie le fun. 

Le level design de ces nouveaux circuits a été peaufiné au millimètre, puisque l’on peut désormais sauter et déraper sur les murs, grâce au saut chargé (bouton saut tenu sans direction pendant 2 secondes environ). Cela nécessite un sacré timing et une vraie connaissance des circuits, mais ça apporte un vrai plus qui peut changer la donne en course. 
Oubliez la fonction rembobiner (vos adversaires, eux, continuent leur course).
Enfin, des collectibles sont à récupérer dans les sachets-repas Yoshi’s que l’on trouve sur la route : ils permettent de débloquer des costumes. Accessoirement, ils servent aussi de boost durant la course.

Nous évoquerons aussi le mode Balade, grande nouveauté, même si elle n’est pas non plus hyper intéressante. Les circuits sont tous en monde libre, ouvert, répartis sur une carte et à tout moment, vous pouvez décider de les parcourir, tranquillement, sans pression, sans chrono, sans adversaires, pour les découvrir. Intéressant pour les apprendre par cœur – ou presque – mais finalement assez inutile. Ok, on y récupère des bonus, il y a quelques petites missions à faire… mais honnêtement, rien ne vaut le fun et la pression des courses à plusieurs. 

Graphiquement, le jeu m’a un poil déçu en termes de textures et de détails. On est quand même sur un jeu à 90 boules, sur une console à 470… on aurait pu attendre mieux. D’autant plus que si le jeu propose du 60 images par seconde, en écran splitté à 4, on est à 30 images par seconde. Certaines textures sont pauvrettes et si ce n’est jamais vraiment moche, ce n’est jamais non plus vraiment beau. Ça reste du Mario Kart, quoi… Certains sols (pierres ou herbe) et les véhicules que l’on croise sur les routes auraient mérité un peu plus de soin.

Mais ne crachons pas dans la soupe.

Mario Kart World s’impose clairement comme un indispensable dans la ludothèque Switch 2. C’est toujours un vrai bonheur de parcourir les circuits. Toujours un vrai bonheur de partager ça en famille. Et même sans compter les futurs DLC, il y a largement de quoi se faire plaisir, avec de nouveaux circuits dont certains s’annoncent clairement comme de futurs « GOAT ».