Publié le Mercredi 13 août 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Killing Floor 3

A gore et à cris

70 ans après les événements du dernier opus, l’humanité agonise face aux armées des Zeds, sorte de Zombies, résultat d’une tentative foirée de la compagnie Horzine de créer des clones militaires.

Nous sommes en 2091 et la Terre est ravagée. Vous êtes un membre de Crépuscule, la dernière ligne de défense armée contre l’invasion de Zeds. 

Killing Floor 3 poursuit sa déclinaison, dans la lignée de ses prédécesseurs. Il s’agit d’un FPS en multijoueur, jouable à nouveau en coop jusqu’à 6. Sachant que si vous n’avez pas envie de vous coltiner des boulets qui entacheront votre magnificence, vous pouvez aussi jouer en solo.

Quand on lance un Killing Floor, on sait à quoi s’attendre et ce troisième opus ne déroge pas à la règle. Le scénario, ici, est accessoire, pas du tout exploité et reste prétexte à des massacres en règle. Et des massacres, il va y en avoir. Notamment grâce au système maison MEAT2 qui gère les démembrements des ennemis. Le sang gicle, les corps se décomposent, le tout sublimé par l’Unreal Engine 5 qui apporte son lot de réalisme dans le morbide et le gore. 

Vous aurez bien quelques objectifs secondaires, comme buter un certain nombre d’ennemis précis ou j’en passe, histoire de glaner quelques piécettes et expérience supplémentaires, mais ça n’en fait pas un scénario pour autant.

Le système reste globalement le même : des vagues incessantes d’ennemis à démembrer. Entre deux, vous pouvez accéder à une boutique pour refaire votre stock de munitions ou acheter des armes plus puissantes. Au fil de vos missions, vous allez gagner de la thune et des points d’expérience. La thune permettra d’améliorer vos armes et équipement, d’ajouter des gadgets… Les points d’expérience permettent d’améliorer votre personnage, sachant que chaque classe de personnage a son propre arbre.


Six classes de personnage sont disponibles : Commando, Pyromane, Tireur d’élite, Ninja, Ingénieur et, une classe que personne ne prend jamais alors que bordel, c’est essentiel, médecin. 

Bien entendu, la diversité fait force face à ces innombrables créatures qui viennent finir leur vie sous vos armes. Et niveau armes, il y a de quoi faire. Notez que si tous les personnages peuvent accéder à n’importe quelle arme, on vous conseillera de rester dans les catégories de celles définies à la base, pour plus d’efficacité. De nombreux gadgets seront aussi à disposition : tourelles, pièges… (le verrou pour coller sur une porte est un petit régal, permettant aux ennemis de s’agglutiner derrière avant de l’entrouvrir et faire un carnage).

Reste que pour vaincre, un seul mot d’ordre : la coopération. Pas toujours facile à mettre en place, avec certains joueurs qui vous plomberont une partie à cause de leur égoïsme et de leur incapacité à se mettre au service des autres, préférant trop souvent faire cavalier seul. 

On citera enfin les niveaux, plutôt bien pensés, avec un level design vraiment destiné à des affrontements épiques et tendus. Il y a de la verticalité, des zones plus ou moins ouvertes, des passages trop étroits pour être honnêtes… bref, vous en aurez pour votre adrénaline.

Au final, Killing Floor 3 est un bon petit jeu défouloir, réservé à des parties entre potes. Pas sans défaut, parmi lesquels un scénario inexistant, un mode solo anecdotique et simplement tutoriel, un bestiaire qui peine à se renouveler, un gameplay parfois un peu lourd, qui manque de légèreté dans les mouvements et le rendu global, un graphisme sympathique mais pas non plus époustouflant, loin de là et un manque d’équilibrage pour les armes, certaines étant bien plus puissantes et efficaces que d’autres.

Pas de quoi non plus bouder notre plaisir : le jeu reste fun, gore à souhait, bien rythmé, bien maîtrisé. Disons que Killing Floor 3 offre un type de jeu que l’on connaît déjà, sans rien révolutionner, mais qu’il maîtrise plutôt bien ce qu’il propose. Suffisamment pour offrir quelques heures de pure folie, de délire entre potes, de quoi vous forger quelques mémorables souvenirs et surtout, à un prix raisonnable. On n’en attendait pas plus.