Publié le Jeudi 14 août 2025 à 12:00:00 par Théo Valet

 

Magic: The Gathering - Aux Portes des Eternités

Les vaisseaux spatiaux, c’est plus stylés que les dragons

On n’est pas resté bien longtemps sur un plan classique, ancré dans la pure fantasy. Après le retour sur Tarkir et l’escapade Final Fantasy, direction l’espace avec Aux Portes des Éternités. Fini les dragons, les chevaliers et les mages : place aux planètes lointaines, aux vaisseaux spatiaux, aux robots, aux aliens… et à bien d’autres merveilles interstellaires. Un thème qui me parle particulièrement, tant la science-fiction a toujours eu une place de choix dans mon cœur.


Évidemment, qui dit nouvelle extension dit nouvelles mécaniques… et encore plus quand on change complètement de thème principal !

Commençons par la plus intéressante : la mécanique Station, liée au nouveau sous-type de carte : les vaisseaux spatiaux. Qui dit voyage dans l’espace dit forcément transport, et quoi de mieux qu’un énorme vaisseau bardé de capacités uniques ? Enfin… « uniques » pas tout à fait : les vaisseaux spatiaux sont des artefacts qui empruntent des éléments aux planeswalkers et aux véhicules. Ici, la « loyauté » est remplacée par la charge. Une fois un certain seuil atteint, votre vaisseau peut se transformer en créature dotée de nouvelles capacités. Pour augmenter ce compteur de charge, il suffit d’engager une créature : vous placez alors autant de marqueurs charge que sa force, un peu comme avec la capacité Pilotage. À noter que tous les vaisseaux ne deviennent pas forcément des créatures ; certains gagnent simplement de puissants effets supplémentaires.

Évidemment, engager ses créatures peut vous laisser sans défense : il faut donc bien préparer son coup. Mais ce que je trouve génial, c’est que l’extension regorge de cartes qui récompensent justement l’engagement de créatures, créant des synergies parfois complètement folles.

Petit bonus : une mise à jour des règles Commander permet désormais aux véhicules et vaisseaux légendaires de servir de commandants. Ce n’est pas une révolution, mais ça ouvre la porte à encore plus de diversité et à des decks 100 % centrés sur ces sous-types.


Ensuite, comment parler d’espace sans parler de planètes ? Ici, elles prennent la forme de terrains non-base dotés eux aussi de la mécanique Station. L’idée : faire « évoluer » la planète pour débloquer de nouvelles capacités. Pour l’instant, aucune planète ne se transforme en créature (ce serait incroyablement badass, donc si les devs de Magic me lisent…).


Qui dit espace dit aussi voyage à grande vitesse : c’est là qu’entre en jeu la mécanique Hyperespace. Elle vous permet de lancer une carte pour un coût alternatif, de l’exiler au début de l’étape de fin, puis de la faire revenir sur le champ de bataille plus tard. Parfait pour doubler les effets d’arrivée en jeu !


Et comme dans l’espace il y a aussi du vide, du silence et de l’obscurité, une autre mécanique en profite : Vide. Elle améliore l’effet d’une carte ou en propose une version alternative si un permanent non-terrain a quitté le champ de bataille ou si un sort est passé en hyperespace ce tour-ci. J’adore cette idée, surtout que ces deux mécaniques fonctionnent main dans la main et s’intègrent facilement dans un deck conçu pour en tirer parti.


Enfin, dernier ajout, mais pas des moindres : un nouveau jeton. Module de descente permet, en le sacrifiant et en payant 2 manas, d’aller chercher un terrain de base dans votre bibliothèque et de le mettre en jeu engagé. Simple, efficace… et franchement, depuis le temps que j’attendais ce genre de jeton !


En termes de traitements, les artistes nous ont encore gâtés ! Et on commence fort avec la carte tête d’affiche de cette extension : Sothéra, le trou noir qui dévore tout sur son passage… et qui est accessoirement un enchantement légendaire surpuissant. Ça pose l’ambiance.

Côté terrains, on a droit à de vraies merveilles. Le premier traitement, Paysages Stellaires, offre une vue spectaculaire des terrains les plus iconiques de Magic. Il y en a 45 à collectionner et ils sont tous superbes. Mention spéciale à la zone de texte, parfaitement intégrée au thème spatial. Ce traitement a même une variante, Paysages Stellaires Poster, qui réduit la zone de texte et supprime les fioritures pour laisser toute la place à une illustration différente et encore plus mise en valeur.


On retrouve aussi le traitement Célestes sans bordure, juste parfait, représentant des vaisseaux traversant les cieux de différents endroits de l’espace. Gros coup de cœur pour leur rendu.


Vient ensuite le traitement Observation sans bordure, réservé aux terrains planètes et aux cinq terrains « choc » rares. Là encore, c’est visuellement très réussi et ça met magnifiquement en valeur les environnements uniques de chaque lieu.


Mais les terrains ne sont pas les seuls à briller. Certaines cartes profitent du traitement Triomphe sans bordure, qui met en avant les héros et vilains de l’extension, avec en arrière-plan l’une des lunes de Sothéra. Ce style concerne 12 créatures rares, 3 créatures rares mythiques et 1 planeswalker rare mythique (Tezzeret, capitaine cruel)… et le résultat est parfait.


On a également le traitement Cosmos Surréaliste sans bordure, une vraie claque visuelle. J’ai eu la chance de tomber sur l’Escouflenfer nova, et l’illustration m’a bluffé ! J’adore cette idée d’adapter les perspectives déformées de l’espace en un style artistique unique. 11 cartes rares et 3 rares mythiques bénéficient de ce traitement.


Autre bijou visuel : le traitement Invités Spéciaux Science-Fantasy, qui reprend les codes des couvertures de romans pulp de science-fiction et de fantasy. Seulement 10 cartes profitent de ce traitement exclusif, disponible dans les deux types de boosters.


Enfin, on retrouve le traitement Japan Showcase Stellaires, avec des illustrations pleine carte inspirées du style manga et anime de science-fantasy. Là aussi, 10 cartes en bénéficient… et elles sont toutes magnifiques.


Toutes ces cartes peuvent être trouvées dans les différents produits vendus, qui restent les grands classiques :

• Boosters de jeu – Parfaits pour le Draft ou pour renforcer vos decks, disponibles à l’unité ou en boîte.

• Boosters Collector – Remplis de cartes rares avec des traitements premium (Singularity Foil, borderless, extended art, etc.), dont la version ultra-limitée de Sothera, the Supervoid en Singularity Foil.

• Bundles – Contenant 9 Boosters de jeu, un terrain promo foil exclusif, 30 terrains premium, 2 fiches de référence, un dé Spindown et une boîte de rangement.

• Packs d’Avant-Première – Idéals pour découvrir l’extension, avec des Boosters de jeu, une carte rare foil estampillée, un deck-box et un dé Spindown.

On retrouve aussi deux decks Commander :

• Contre-intelligence (bleu-rouge-blanc) : centré sur les artefacts, il cherche à accumuler des compteurs dessus, notamment via la mécanique Station, pour débloquer des effets puissants. Son vaisseau légendaire, Exhortation, vaisseau amiral, peut par exemple devenir une créature 5/5 volante insensible aux blessures et octroyer à vos autres artefacts l’indestructibilité ou la protection.

• Façonneur de monde (noir-rouge-vert) : focalisé sur les terrains, il exploite le cimetière pour rejouer ou sacrifier ses terrains et en tirer des avantages (piocher, récupérer des permanents, renforcer ses créatures, etc.).

Pour cette extension, j’ai reçu 10 Boosters de jeu et 2 Boosters Collector. Évidemment, vu que j’adore les vaisseaux spatiaux, j’ai monté un deck autour d’eux ! Comme ce n’était pas suffisant pour en faire un deck entier uniquement basé sur leur mécanique, j’ai axé le tout sur un deck artefacts dans l’esprit du Commander Contre-intelligence… mais en format Standard, avec des couleurs verte et bleue.

J’ai choisi le vert pour pouvoir améliorer mes créatures-artefacts, et le bleu pour exploiter les vaisseaux obtenus et protéger mes artefacts des sorts adverses capables de les pulvériser. Le deck repose beaucoup sur la création d’artefacts et leur amélioration via des marqueurs +1/+1, afin qu’ils aient la force nécessaire pour charger mes vaisseaux rapidement et profiter de leurs effets. Il joue aussi énormément sur l’engagement de créatures et les effets que cela déclenche.

Le résultat : un deck assez puissant et surtout très fun à jouer ! Mais il lui manque encore deux éléments pour vraiment briller : plus de créatures avec des effets à l’engagement, pour profiter pleinement de la mécanique de Station, et davantage de moyens de désengager mes créatures sans attendre mon prochain tour.

Vous trouverez ci-dessous 5 vaisseaux que j’utilise, 5 cartes issues de l’extension, et 5 cartes provenant d’autres extensions pour renforcer le deck.

    
    
    

Et pour finir, il me reste évidemment un paquet de cartes que je n’ai pas intégrées au deck, mais que j’adore pour leurs capacités : en voici 8 que je trouve particulièrement intéressantes.


Aux Portes des Éternités est un vrai coup de cœur pour moi, et je pense que vous l’aurez compris en lisant ce test. J’adore le thème, toutes les mécaniques sans exception, ainsi que les différents traitements proposés. Tout est pensé pour servir l’univers, et le résultat est juste bluffant.

Je me suis beaucoup amusé à construire mon deck, même s’il lui manque encore quelques cartes pour être optimal. Et je sens déjà que je pourrais en monter d’autres, exploitant ces nouvelles mécaniques sous différents angles.

À mon avis, cette extension est parfaite comme point d’entrée pour les débutants, même si elle s’éloigne des thèmes classiques de Magic. Elle saura aussi séduire les joueurs confirmés grâce à un grand nombre de cartes pouvant trouver leur place dans des decks très variés. Si vous jouez autour des artefacts ou des terrains… c’est encore mieux !

Actuellement, je n’ai qu’une envie : acheter quelques boosters supplémentaires pour compléter ma collection, voire craquer pour le deck Commander Contre-intelligence, qui correspond parfaitement à mon deck Standard et à ma façon de jouer.

L’extension est disponible depuis quelques semaines, et tous les produits semblent encore trouvables. Si vous êtes fan de Magic: The Gathering et de science-fiction, foncez les yeux fermés !