L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 7 janvier 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Bonne année mon cul.

imageBonne année mon cul.

Une semaine après les agapes de Noël, il a fallu remettre ça. Le dernier marron à peine digéré, la dernière dinde à peine plumée, le réveillon de la Saint-Sylvestre était déjà là. J’aime bien la Saint Sylvestre. Voilà longtemps que je suis plus Grosminet que Titi. En plus, nous étions invités chez des voisins, ou du moins chez des amis suffisamment proches pour ne pas prendre la voiture et donc pouvoir picoler comme des trous sans risque de finir encastrés dans un platane. Tout bénef, surtout pour le platane.

Seulement voilà… alors que la plupart des gens préparaient leur réveillon de la nouvelle année en s’apprêtant pour l’occasion, les petits plats mis dans les grands, le saumon tout juste fumé, le foie tout juste gras, le fruit tout juste de mer, les huîtres tout juste contaminées, le champagne, tout juste au frais et la playlist tout juste prête à l’emploi parce qu’une soirée sans faire la chenille n’est pas une soirée réussie, moi, de mon côté, j’ai décidé de tomber malade.

imageAvec ma manie de toujours vouloir faire différent des autres, je me suis retrouvé agonisant au fond de mon lit avec 39°C de fièvre le 31 décembre après-midi.
Au moment où je me disais qu’il fallait que j’appelle ma famille et mes amis dans un dernier souffle pour leur faire mes adieux, parce que j’allais mourir, c’est sûr, ma chère, tendre et aimante épouse m’a, dans un sourire carnassier, proposé de me laisser seul à la maison devant la télé, et plus particulièrement devant l’émission spécial réveillon de M6 avec, comme invités, Slimane, Kendji Girac, Soprano, Keen’V, Amir et Dadju… Elle ira en enfer, c’est certain. En tout cas, elle ferait bien de relire l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.  

Heureusement, je suis très réactif à l’Efferalgan. Surtout en suppositoire. Après, vous allez me dire que l’Efferalgan, c’est effervescent, mais honnêtement, on s’y fait.
A 19h, j’étais au fond du trou. Enfin, au fond du lit, mais j’appelle mon lit comme je veux, merci de ne pas juger. A 19h30, j’étais debout, prêt à rivaliser avec Travolta dans la Fièvre du Samedi Soir. En serrant les fesses, certes, mais j’étais prêt quand même.

Bon. Je ne dis pas que j’ai eu toute la soirée une forme olympique. Ou alors, olympique de type nageur de Guinée Equatoriale ou, si vous n’avez pas la ref précédente vous aurez peut-être au moins la suivante, olympique de type bobsleigh jamaïcain. Bref, je me suis un peu traîné. Mais j’ai quand même pu assurer ce qu’il faut en termes de nourriture et de boisson. Je me suis même permis un ou deux pas de danse sur Baby One More Time parce que je connais la choré par cœur.

Honnêtement, je ne suis même pas le premier à avoir déclaré forfait. Il était 4h du mat’ et j’aurais pu tenir toute la nuit, tant qu’on me passait de temps en temps un petit Britney Spears et tant que je ne tombais pas à cours d’Efferalgan.
Puis la soirée s’est terminée tout doucement et je suis rentré tout guilleret dans le matin gris. Et glacial. A pieds je vous le rappelle.

imageLe lendemain, en revanche, ce fut une autre paire de manches. Lessivé. Fiévreux. Une toux rauque. Les yeux globuleux et injectés de sang. Le nez en mode Chutes du Niagara. Les jambes cotonneuses. Et la bave aux lèvres. Une espèce de bave mousseuse collante. J’ai même eu des hallucinations : Dieu me demandait d’aller retrouver Jeanne d’Arc pour bouter les extrémistes hors de France, Gandhi me demandait d’arrêter de raconter partout qu’il était pédophile et Jean-Jacques Goldman me demandait lui écrire un nouveau tube.

Au début, j’ai cru à la rage, rapport à la bave. Mais le chat de Noël avait été bien cuit et de toute manière, le délai d’incubation est de 4 à 6 semaines, alors… et puis, non, en fait, c’était encore ce satané Efferalgan que, cette fois-ci, j’avais pris par la bouche. Faut que j’arrête avec les trucs effervescents, moi, ça ne me réussit pas, finalement.

Pendant toute la semaine, j’ai mouché et toussé de quoi remplir une baignoire, et ceux qui connaissent la taille de ma baignoire imaginent mieux que les autres dans quel état j’étais. Je me suis traîné comme un déterré, en lâchant quelques râles dignes des meilleurs épisodes de The Walking Dead et tentant de me désinfecter la gorge au Whisky. Ça marche bien, ça, le Whisky. On ne le dit pas assez.

Aujourd’hui, une semaine après, ça va mieux. Pas de quoi non plus sortir courir un marathon – et de toute manière, pour quelle étrange et stupide raison aurais-je envie de courir un putain de marathon ? – mais ça va mieux.

Mon année 2024 commence aujourd’hui, donc. Tant mieux, c’est ma fête.

 

 
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