MXGP 2 (PC, Xbox One, PS4)

 

Publié le Mardi 19 avril 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

MXGP 2 (PC, Xbox One, PS4)

La gadoue, la gadoue...

imageStudio éternellement prometteur mais qui n’arrive pas à totalement confirmer son talent, Milestone livre une suite à son jeu de motocross. Un jeu là encore prometteur à l’époque, malgré quelques ratés, qui laissait en tout cas présager une suite réussie capable de se hisser aux côtés des ténors du genre. Reste à savoir si Milestone a enfin réussi à battre ses vieux démons, ou est une nouvelle fois retombé dans ses travers.

MXGP 2 vous propose plusieurs modes de jeu. On passera rapidement sur le multijoueur en ligne jusqu’à 16 joueurs, qui ne permet que de faire des courses sans plus d’option, ou sur le mode multijoueur local, totalement absent. C’est en solo que vous devrez faire vos preuves, donc, et il y a de quoi faire. Le mode carrière est classique : création d’un pilote, choix d’un sponsor, enfilade de courses pour terminer en tête du classement général si possible. Pas de gestion de réputation, de discussions avec les fans ou d’ennemi juré… les petits surplus que le studio avait tenté d’amener dans ses précédents jeux, notamment de courses de voiture, sont ici absents. Le mode carrière est donc totalement basique. Mais on ne s’en plaindra pas forcément, notez bien.
Tout un tas d’autres modes sont proposés, histoire de gonfler la durée de vie, et ce n’est finalement pas pour nous déplaire. Notamment le nouveau mode Monster Energy FIM Motocross of Nations. Il permet de choisir parmi 11 nations pour s’affronter sur 6 pistes, avec 3 pilotes issus de 3 classes différentes : MXGP, MX2 et Open.


screenLe jeu reprend les pilotes et écuries de l’année 2015, en MGPX et MX2, licence officielle oblige.. 18 circuits sont proposés : USA, France (Villars sous Ecot), Qatar, Thaïlande, Agentine, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, UK, Suède, Belgique, Mexique et j’en passe. 18 circuits… c’est quand même très court, avouons-le. Même en y ajoutant 4 courses de stade.

Vous pourrez customiser les pilotes (gants, casques, combis, bottes…) mais aussi les motos (guidons, coques, poignées…). Ces dernières pourront d’ailleurs être améliorées grâce à de nouvelles parties qui influeront sur l’accélération, la vitesse, la maniabilité et le freinage.

screenCôté gameplay, pas franchement d’innovation. Il s’agit d’un mélange entre arcade et simulation, avec des aides à activer ou désactiver pour lorgner d’un côté ou de l’autre. On gère donc son accélération, sa vitesse, son freinage mais aussi le poids du pilote qui, en se penchant, va influer sur la vitesse et la trajectoire de manière significative. Il faut aussi gérer les bosses, afin d’éviter les chutes stupides, et faire attention au revêtement. Sable, boue, terre sèche n’ont pas le même impact sur votre moto. Mais bon. Le jeu laissera quand même une grande marge de manœuvre et on ne compte plus les comportements permissifs alors qu’une chute semblait inéluctable.
Côté nouveauté, on peut désormais gérer l’embrayage et donc la puissance de l’accélération. Un système pas très convaincant au final : une fois maîtrisé, il permet des relances surnaturelles et laisse les adversaires sur place de manière très inélégante.
Mais soyons honnêtes quand même : globalement, le gameplay de ce MGPX 2 est plutôt convaincant. Il permet aux néophytes comme aux confirmés de trouver de bonnes sensations et de piloter de manière très agréable sa monture.

screenscreenscreen

screenA noter, toutefois, que les phases en l’air, lors des sauts, tombe dans le travers du 100% arcade. On aurait aimé là encore pouvoir modifier des paramètres et options pour le rendre plus réaliste. Ce n’est pas le cas : vous bougez votre moto comme si elle ne pesait rien, et la positionnez sans souci dans la bonne trajectoire pour atterrir dans les meilleures conditions. C’est simple, très accessible, très « grand public ». Trop sans doute. D’autant plus que ces phases aériennes ne vous ralentissent en rien. Généralement, on doit gérer entre temps en l’air et temps au sol pour avoir une vitesse optimale et faire en fonction des bosses et autres difficultés de la piste. Ici, les sauts peuvent être longs et fréquents sans pour autant vous pénaliser. Les novices apprécieront sans doute. Ceux qui recherchent plus le côté simulation seront, par contre, déçus.

Enfin, le test ne serait pas complet sans parler de l’IA, totalement catastrophique, et qui finalement plombe vraiment le jeu. Non seulement ces adversaires sont cons comme des chèvres, mais ils ont surtout une trajectoire prédéfinie dont ils ne démordront pas. Le souci, c’est qu’au moindre contact, c’est vous qui giclez. Vous allez donc passer votre temps le nez dans la boue ou à tenter d’éviter ces gros blaireaux. Et voilà comment un jeu prometteur devient parfois, sur certaines courses, une vraie purge.

screenQuant au graphisme, Milestone n’a jamais brillé de ce côté-ci et prouve une nouvelle fois qu’ils sont fidèles à leur réputation. Si les pilotes et motos sont plutôt bien modélisés, tout comme les sols, les circuits sont franchement moyens question décors. Et les spectateurs hideux ne sont pas en reste.

Bref, on espérait que MXGP 2 irait plus loin et hisserait la barre. Ce n’est malheureusement pas le cas. Il s’agit d’une simple suite. Sans chichi ni innovation particulière. Dans la stricte lignée, avec malheureusement deux composantes qui font baisser le niveau : une IA affligeante et un graphisme toujours aussi moyen. Encore une fois, le studio retombe dans ses travers, donc : c’est bien, c’est sympa, mais on aurait pu avoir mieux avec un tantinet plus de boulot.

 

 
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MXGP 2 (PC, Xbox One, PS4)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Big Ben Interactive

Développeur : Milestone

PEGI : 3+

Prix : 70 €

Aller sur le site officiel

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