Publié le Mercredi 20 juillet 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The Solus Project (PC, Xbox One)

Seul sur une planète hostile

Petit jeu indépendant qui a su trouver son public grâce à une réalisation ambitieuse et réussie, The Solus Project vient de sortir en version finale. Nous l’avons parcouru de long en large, et nous sommes perdus dans cette planète inconnue. L’occasion d’en tirer nos conclusions.

The Solus Project commence avec un accident. Un vaisseau spatial qui percute un astéroïde et s’écrase sur une planète. Survivant du crash, vous vous retrouvez heureusement sur une terre à l’atmosphère respirable. Malheureusement, les lieux sont totalement hostiles, à commencer par les conditions météorologiques. Le but est bien évidemment de repartir d’ici, mais également de découvrir si d’autres membres d’équipage ont réussi à en sortir vivant.

Dans sa construction, le jeu est assez classique. Pour survivre, il va falloir explorer. Et donc glaner des ressources. Récupérer des objets des morceaux épars de votre vaisseau, mais aussi découvrir que la planète peut vous offrir quelques maigres plantes ou objets utiles à votre survie.
Et vous allez avoir vraiment besoin de prendre votre destin en main, tant les lieux sont peu propices à l’extase et au farniente. Des températures tombant faisant le yo-yo d’une centaine de degrés, du négatif au positif, des tornades, des tempêtes, de la pluie, de la neige… sans oublier les pluies de météorites qui parfois vous demandent de trouver un abri sûr au plus vite… pas de doute, vous êtes dans un sacré pétrin.


Mais c’est aussi la grande force du jeu : proposer une planète cohérente, avec une vraie faune, une vraie flore, une vraie histoire. Un travail approfondi pour lui donner vie a été fait, et vous allez vite vous sentir comme un pour sur un crâne chauve, parasite inutile au bord de l’extinction. Vous n’avez rien à faire là, et la planète se charge de vous le rappeler minute après minute.

Dans une atmosphère pesante et une solitude étouffante, vous allez récolter, fabriquer, fouiller… et espérer.

Proposant une vue FPS, le jeu alterne pourtant le bon et le moins bon. Au rayon des bonnes surprises, outre les décors, superbes, et l’ambiance générale, franchement réussie, on pourra parler de la durée de vie, conséquente. Une dizaine d’heures pour aller au bout du jeu. C’est une vraie bonne découverte d’un nouvel univers, franchement bien pensé, le tout dans un jeu bien réalisé. A quelques petits soucis techniques près, comme des temps de chargement longuets sur console. Une visée parfois un peu brouillonne et imprécise, ce qui peut occasionner quelques gênes lorsque l’on veut récupérer un objet.

On pourra aussi reprocher quelques autres petites choses au jeu. Comme sa construction narrative décousue. On regrettera les grandes étendues reliées par des couloirs, donnant une fausse impression de monde totalement ouvert. Enfin, peut-être que la difficulté, relativement faible, notamment en raison des ressources très abondantes, pourra décevoir les fans du genre.

Mais tout aussi imparfait soit-il, même si le jeu aurait sans doute gagné à offrir une difficulté un peu plus corsée, des contrôles mieux pensés, voire plus intuitifs, notamment au niveau des objets, The Solus Project reste une aventure particulièrement plaisante et intéressante. Une découverte d’un monde cohérent, doublé d’une aventure de survie intelligente et bien faite. Il y a largement matière à amélioration pour une éventuelle suite, mais ce que l’on trouve déjà là pose les bases de manière solide et particulièrement accrocheuse. Les fans du genre devraient donc largement s’y retrouver.