Publié le Mercredi 17 octobre 2018 à 12:00:00 par Sylvain Morgant
The Predator, la critique du film
Toi, t'as pas une gueule de porte-bonheur
Alors qu'un vaisseau Predator se crashe sur Terre, le soldat des Forces Spéciales Quinn McKenna et son groupe tombent sur un Predator en pleine mission.Après un combat qui voit McKenna seul survivant et un Predator mis hors de combat mais pas tué, le soldat vole des morceaux de l'armure du guerrier extraterrestre avant de prendre la tangente pour éviter l'arrestation par des membres d'une branche spéciale du gouvernement US.
Quelques temps plus tard, la biologiste Casey Bracket est contactée par cette branche spéciale, et emmenée dans un centre secret, pour étudier le Predator.
McKenna a été finalement arrêté et transféré à coté de ce centre secret, situé à côté de la ville où vit son ex-femme et son fils autiste. Et il a envoyé chez eux les morceaux de l'armure volée…
Alors que McKenna est convoyé avec d'autres prisonniers, tous atteints de troubles psychologiques, la Dr Bracket commence à étudier le Predator.
Et c'est à ce moment-là qu'il se réveille…
On ne va pas se mentir, au début du projet The Predator, on était bien plus dubitatif. Sans parler des diverses polémiques, ce qui semble régulier désormais à Hollywood, dont un tournage difficile avec un 3ème acte entièrement refait, des personnages supprimés pour différentes raisons (l'un des acteurs, pote de longue date du réal, a été condamné il y a quelques années pour avoir tenté de faire se taper une mineure de 14 ans…).
Alors, après l’avoir vu, le film est-il aussi pourri qu'il en a l'air ?
Ecrit et réalisé par Shane Black, The Predator est le nouvel épisode de la saga Predator. Il fait suite au cultisme Predator et sa suite directe Predator, un peu moins bien mais bien quand même. Et arrive chronologiquement avant Predators, qui était très moyen. Pour être gentil…
Au casting, nous avons Boyd Holbrook et Olivia Munn dans les rôles principaux, Trevante Rhodes, Thomas Jane, Keegan-Michael Key, Alfie Allen et Augusto Aguilera forment le groupe des Looney Tunes. Sterling K. Brown est l'agent Traeger patron du projet Stargazer. Enfin Yvonne Strahovski et Jacob Tremblay sont l'ex-femme et le fils de McQuenna.
Bon globalement, les acteurs sont biens, sans qu'il y en ait un qui se détache du lot en bien ou en mal. On pourra juste signaler qu'Olivia Munn joue toujours comme une patate et qu'elle est largement mieux dans les scènes d'action. L'interaction entre les différents membres des Looney Tunes est excellent cependant, c'est l'une des grandes forces du film. Les gars sont tous barrés dans leurs têtes d'une façon où d'une autre, n'hésitent pas à se moquer d'eux et des autres. On est moins convaincu par "les méchants humains" qui sont bien trop clichés.
Et du cliché, on va en manger dans le film. Des cargaisons de clichés. Sur les militaires, les bad-ass, les femmes, le gouvernement, les films, les discours de motivation, les Predators, les autistes et les malades mentaux. Même l'histoire et les situations qui en découlent sont clichées et ont été vues des centaines de fois.
Pour autant, on se laisse prendre au jeu.
Oui, c'est con. Oui, il manque clairement des bouts d'histoire et des réponses à des questions simples. Pourquoi par exemple, Munn passe de scientifique terrorisée à chasseuse de Predator et botteuse de cul entrainée en 4 secondes montre en main. Pourquoi MCKenna envoie son paquet à une boite postale personnelle alors qu'il ne la paye pas. Pourquoi la poste ramène le tout chez son ex-femme ? Comment le gamin autiste arrive à lire le langage des Predator ? Quand même pas juste parce qu'il est autiste ? Pourquoi les humains ont l'air de savoir plein de trucs sur les Predators ? Et oui, y a plein de FX bien dégueulasse.
Mais comme dit plus haut, on se laisse prendre au jeu.
Parce que l'interaction entre les héros est réussie, les dialogues et punch-line sont bien écrites, parce que l'humour est là, parfois bien crade et bien con comme on l'aime, parce que l'action est globalement sympa, le Predator et le Super-Predator sont deux bonnes grosses brutes sauvages qui te font sentir tout merdeux à côté…
Alors oui, on aurait aimé que le film soit meilleur, que ce soit moins cliché. Mais il n'est pas la grosse merde qu'on pouvait craindre.
Bref The Predator est un film sympa.
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The Predator, la critique du film
Plateformes :
Editeur : Twentieth Century Fox France
Développeur : Shane Black
PEGI : 12+
Prix : Cinema
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