Publié le Jeudi 25 juin 2020 à 12:00:00 par Riwan Hervouet

 

Alwa's Legacy (PC, Nintendo Switch)

J'espère que vous aimez mourir...

C’est quatre ans après la sortie du 1er opus que le studio Elden Pixel revient avec sa suite : Alwa’s Legacy. Toujours un Metroidvania en 2D old school, mais cette fois-ci beaucoup plus moderne dans ses graphismes et son interface. D’ailleurs, le jeu se décrit comme un « retro modern game », et c’est plutôt vrai.

Vous allez devoir incarner Zoé, une jeune femme qui est apparue, sans trop savoir pourquoi, dans le monde d’Alwa. Et comme d’habitude vous allez devoir sauver tout le monde.

Le jeu est un Metroidvania, donc il alternera entre des phases de plateformes, de combats, de puzzles et d’exploration. Ici, l’histoire est très secondaire et n’occupe pas une grosse partie du jeu.
Les contrôles sont assez simples, on peut : se déplacer, sauter, s’accroupir, attaquer, utiliser nos pouvoirs et utiliser nos capacités.
Les pouvoirs sont au nombre de trois, et sont les mêmes que dans l’opus précédent : faire un bloc solide pour pousser les ennemis, les écraser, ou servir de point d’élévation léger, faire une bulle qui permet de nous amener plus haut par exemple, et faire un éclair qui permet d’infliger des dégâts aux ennemis et brûler des obstacles. Tous les pouvoirs servent également à résoudre des énigmes tout au long de l’aventure.
Les pouvoirs ont également la possibilité d’être améliorés, ce qui offre une plus grande liberté dans la façon de les utiliser et de les combiner.
Les capacités quant à elles, sont des compétences qui offrent plus de possibilités de mouvement au joueur comme le dash par exemple.
Concernant votre déplacement dans le monde, c’est assez simple, vous allez vous déplacer le plus généralement d’écran à écran. Vraiment comme dans les anciens Zelda ou Metroid. Vous avez une salle, avec généralement les dimensions de l’écran, et qui possède une épreuve, ou plusieurs épreuves : de plateforme, des ennemis, un puzzle, etc… Les épreuves, notamment certaines énigmes, ne sont pas évidentes à résoudre, et elles m’ont fait plusieurs fois dire « Oh putain ça y est, je l’ai ! » une fois comprises.


Je tiens à prévenir d’emblée de jeu, Alwa’s Legacy est exigeant et parfois très frustrant. Il ne faut pas avoir peur de recommencer certains passages. Surtout que le jeu ne va pas vous prendre par la main. J’ai quitté le jeu par abandon plusieurs fois au début parce que ça m’avait gonflé de ne pas avancer. Au bout d’un moment, j’ai eu de moins en moins de difficulté. La seule qui reste sur mon chemin, ce sont mes compétences de deplacement… D’ailleurs l’utilisation des pouvoirs durant les différentes épreuves est vraiment agréable, et ludique. Surtout qu'après un certain moment à les utiliser on a un sentiment de maîtrise qui vient se rajouter à l'expérience.

Le monde d’Alwa est très grand. C’est assez impressionnant, je trouve pour une équipe de 4 personnes au développement. Mais cette quantité de salles à explorer va amener des imperfections, et donc des frustrations. Les 1ères zones que l’ont visite, on doit faire face à des difficultés pour moi très maladroites : l’introduction des bulles, le 1er mini-boss, et les catacombes qui sont plongées dans le noir, sans que l'on ait de carte à notre disposition... c’est vraiment assez frustrant... mais ces zones sont au tout début, la suite est, selon moi, mieux construite.

Le jeu se voulant retro, il s’offre une direction artistique en pixel art 2D qui lui donne un petit côté old school. Mais tout en ayant fait attention de ne pas nous exploser la rétine avec les couleurs des jeux 8-bit, comme c'était le cas dans le 1er jeu. Se déplacer dans les différents environnements est franchement agréable. On est accompagné d’une bande son, 8-bit pour le coup, et qui n’est pas assourdissante et qui se marie vraiment bien avec les environnements. C’est un genre d’ambiance qui ne plait pas à tout le monde, mais qui est quand même ici bien maîtrisé.

Alwa’s Legacy, un Metroidvania bien dur, mais aussi bien fun. Le jeu est plaisant, frustrant, et un peu douloureux par moment, mais on a envie d’y retourner. Encore et encore, comme dirait Francis. Après, ce n’est pas non plus pour tout le monde. Mais si vous aimez le genre, c'en est un excellent représentant.