La licence Theatrhythm nous revient, avec ce nouvel opus. Après deux épisodes consacrés à Final Fantasy et un troisième, qui n'est jamais sorti chez nous, consacré à Dragon Quest, c'est une nouvelle fois la licence Final Fantasy, qui est mise à l'honneur avec ce Theatrhythm Final Bar Line, même si, avec son titre, ça ne saute pas aux yeux. Mais c'est probablement pour justifier que l'opus accueillera bien plus que des chansons de la licence Final Fantasy. Mais bref, toujours est-il que les précédents volets étaient sur Nintendo 3DS et se jouaient au stylet et que là, ce Final Bar Line arrive sur Nintendo Switch et PlayStation 4 et se joue donc, à la manette. Est-ce que ce changement de mode de jeu permet de conserver le plaisir ?

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de Theatrhythm, il s'agit tout simplement de jeu de rythme où l'on incarne un groupe de 4 protagonistes qui va devoir survivre en tapant les monstres qu'il rencontre. L'idée est bien entendu de ne rater aucune touche pour infliger des dégâts et surtout de ne pas en subir sous peine de tomber KO et de perdre, avec comme objectif final, d'obtenir le meilleur score possible.

Si la licence est avant tout musical, elle garde un aspect RPG avec la possibilité de se constituer une équipe qui monte de niveau et qui apprend des compétences. Des compétences qu'il faut sélectionner judicieusement en fonction des ennemis ou des boss à affronter.

Et de ce côté-là, ce nouvel opus ne bouscule presque pas la formule en proposant une centaine de personnages issus de l'univers de Final Fantasy, chacun avec ses propres capacités et des statistiques différentes. Le jeu proposant un système de résistance et de faiblesse, vous le verrez, il sera parfois nécessaire de se créer une équipe sur mesure pour réussir un morceau. Toujours concernant l'aspect RPG, nos personnages peuvent maintenant dépasser le niveau 99 pour taper encore plus fort et continuer de faire monter leurs stats. Il est également possible de les booster davantage via l'utilisation de parchemins et de potions.


En terme de contenu, ce Theatrhythm Final Bar Line est juste monstrueux. Mais pas parfait, vous allez le voir.

En effet, outre tous les épisodes canoniques, de Final Fantasy I à XV ainsi que les épisodes du style Crisis Core, FF7 Remake, X-2, XIII-2, Lightening Returns, on retrouve certaines musiques de spin-off tels que Mystic Quest, Final Fantasy Tactics, Dissidia, Type-0 et même Theatrhythm lui-même. Et très honnêtement, je ne vous ai pas tout cité, mais c'est un truc de dingue. On arrive à un total de... 385 morceaux dans l'édition standard et 27 de plus avec l'édition Digital Deluxe. Un nombre juste montrueux qui sera complété de près d'une centaine de morceaux issus d'autres licences, telles que NieR, Chrono Trigger ou Live A Live, pour en citer quelques-unes.

Les morceaux sont à débloquer via le mode "Quêtes de série" qui est le coeur du jeu.

Au départ, seuls quelques jeux sont débloqués d'office et il faudra réussir les trois ou quatre premiers morceaux d'un jeu pour gagner une clé qui permettra de débloquer un nouveau jeu et donc, de nouveaux morceaux et ainsi de suite.

Pour pimenter un peu les choses, chaque morceau propose une quête à réaliser : ça peut tout aussi bien être de réussir le morceau en ayant au moins 80% de sa vie à la fin que de combattre le boss en moins de 20 secondes ou encore réussir le morceau avec un personnage particulier dans votre équipe. C'est riche, assez varié et c'est cet aspect qui vous demandera surtout de modifier la composition de votre équipe pour réussir certains défis. Le fait de réussir un défi vous permettra de gagner un objet, mais surtout, parfois, une carte spéciale qui sera rajoutée dans votre musée.

Ce Final Bar Line propose également un mode multijoueurs, mais limité dans ses possibilités selon qu'on joue en ligne ou en local. En ligne, on a droit à du mode versus où l'on peut se bastonner jusqu'à 4 avec divers malus à déclencher pour pourrir la partie des autres. En local, on a la possibilité de jouer en mode coopératif, chacun avec sa propre zone à gérer. Mais il est impossible de s'affronter en local ou de faire du mode coop en ligne. Je précise tout cela parce que ça existe et que c'est sympathique, mais très clairement, j'ai testé 2-3 parties et j'ai mis l'aspect multi de côté. Ce n'est clairement pas pour ça qu'on joue à Theatrhythm.

Le jeu a été pensé comme étant l'ultime volet de la franchise Theatrhythm, ce qui explique ce nombre monstreux de morceaux. Pour autant, comme déjà suggéré plus haut, même avec 385 morceaux, la tracklist n'est pas parfaite.

Alors on va me dire que je fais mon relou qui n'est jamais content, mais comment ne pas pester concernant l'absence de morceaux. Parce que là, on ne parle pas de morceaux random, mais bien de chansons tout simplement iconiques : Eyes On Me (FF8), Melodies of Life (FF9), To Zanarkand (FF10) et j'en passe. Chansons qu'on retrouve... dans l'édition Deluxe. Oh comme c'est bizarre. Espérons que les possesseurs de la version standard pourront les récupérer par la suite. A noter que l'édition Deluxe contient, outre les quelques morceaux cités, quelques pépites comme The Skies Above et Clash On The Big Bridge des Black Mages, le groupe de rock d'Uematsu. Si le groupe n'existe malheureusement plus, ça fait plaisir de le voir un peu mis en avant.

Autre petite remarque, je trouve dommage qu'on n'ait toujours pas la possibilité d'avoir les morceaux dans leur intégralité et seulement des pistes de 2 minutes. Certains morceaux vont crescendo dans leur intensité et c'est dommage de les voir amputé d'une partie de leur essence.

Comme expliqué, Theatrhythm est une licence qui est donc passée du jeu au stylet sur 3DS ou jeu à la manette sur PS4 et Switch. Et il y a autant de bon que de moins bon là-dedans.

Pour l'aspect négatif, je trouve que les sensations sont moins organiques. Avec le jeu au stylet, il y avait un côté "chef d'orchestre" hyper naturel et très intuitif qui fait que même un gamin de 3 ans pouvait tenter le coup. Alors qu'en jouant avec la manette, ben, c'est moins intuitif. Il est quand même beaucoup moins fun de déplacer les joysticks pour indiquer une direction que simplement donner un coup de stylet. Après, c'est une histoire de goût.

L'aspect positif de ce changement, c'est que justement : on gagne énormément en profondeur dans le gameplay. Si le jeu au stylet ne permettait que de pouvoir suivre une suite de notes, soit en les tenant, soit en y appliquant une direction, ici, on peut avoir des combinaisons entre les différentes pistes : tenir une note longue d'un côté, tout en appliquant une direction sur une autre piste et cela, sur un rythme différent. Et franchement, ça offre un peu plus de challenge pour tous ceux qui, comme moi, ont poncé les précédents volets dans le niveau de difficulté le plus élevé, le mode Ultime. D'ailleurs, ce Final Bar Line introduit un quatrième mode de difficulté : le mode Suprême, et pour le coup, il est bien corsé.

Un petit mot concernant le choix de la version : en soi, un aspect qui n'interfère pas dans ma notation mais qui vous permettra de vous positionner en fonction de vos besoins.

Sur la papier, la Switch a un énorme avantage : la possibilité d'y jouer et de profiter du lecteur de musique, partout.  C'est clair que c'est un gros plus. Mais pour avoir testé les deux version, pas sûr que cette version convienne si, comme moi, vous êtes du genre à vouloir jouer en mode Ultime ou Suprême. Très clairement, les gachettes et les sticks des Joy-cons sont loin d'être prévues pour ce genre d'expérience où il faut potentiellement tapoter 8 touches à la seconde et que donc ça réagisse très vite. Si vous comptez jouer à un niveau de difficulté élevé, privilégiez la version PS4, voire jouez-y sur PS5 pour profiter de la manette.

De même, jouer en mode portable avec un niveau de difficulté élevé est assez peu pratique tant la console va bouger entre vos mains et l'action devenir, du coup, moins lisible. Je le redis, ces remarques n'altèrent en rien mon avis sur le jeu, c'est plus un guide d'achat en fonction de vos besoins. Si vous êtes du genre à jouer en facile ou normal, la version Switch conviendra très bien, même en mode portable.
 

Au final, malgré un changement fondamental dans le gameplay, avec un passage du stylet vers la manette, on n'y perd pas au change. Le résultat est moins organique mais propose d'avantage de profondeur, surtout dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Ce Theatrhythm Final Bar Line est tout aussi addictif que ses grands-frères. On pourra toujours dire qu'il manque tel ou tel morceau, se plaindre que certains morceaux sont trop courts mais globalement, on ne peut que saluer la générosité de Square Enix à proposer presque 400 titres de la licence. Un jeu à posséder si vous êtes amoureux des nombreuses OST de la série, tout simplement.

Et si vous souhaitez voir mes talents de professionnel du pad du dimanche, en action, c'est par ici que ça se passe :
 

Identifiant :

Mot de passe :

Mot de passe perdu

Pas encore inscrit ? Créer mon compte

Inscription à la newsletter quotidienne