Publié le Lundi 22 août 2011 à 14:00:00 par Tristan Bories

 

La fin de l'Internet illimité en France

La ligue des pornos gratuits porte plainte

C'est une nouvelle qui risque d'en faire frémir plus d'un. Et oui, la France, dernier bastion de l'internet illimité pas cher, risque de tomber. Les opérateurs ainsi que la Fédération Française des Télécoms projettent d'augmenter les tarifs des abonnements Internet, mais aussi de limiter les connections comme ils le font déjà avec les smatphones.
Cette nouvelle semble être en totale contradiction avec les propos du ministre de l'Industrie et de l'Economie Numérique, Eric Besson, qui explique sur sa page Facebook que "Le Gouvernement n'envisage aucune restriction de l'acces à Internet et travaille bien au contraire au développement du très haut débit fixe et mobile sur l'ensemble du territoire et pour l'ensemble des français" et que "Le Gouvernement travaille par ailleurs a encadrer l'utilisation du terme "illimité" par les opérateurs, afin de protéger les consommateurs contre certains abus".
Autant dire qu'il va avoir du boulot. Car le terme "illimité" est déjà utilisé à tord et à travers depuis quelques années pour les forfaits mobiles sans pour autant inquiéter les pontes du gouvernement. 

Pour ce qui est des limitations de débits, il faut savoir que celles-ci n'affectent pas seulement les téléchargements, mais aussi les services de communication et d'échange comme Skype ou encore MSN. Alors va-t-on payer plus cher pour avoir moins ? Surtout si aucun fait économique majeur ne motive cette décision à part l'appat du gain? Rien n'est moins sûr, puisqu'au vu du document de la FTT révélé par le site d'information OWNI, les opérateurs comme Orange, Bouygues Telecom et SFR, projettent de créer des forfaits limités.

La “proposition de découpage par gamme pour le fixe” de la FFT. Elle présente trois offres, qui n’existent pas sur le marché, mais qui sont envisageables. Celles-ci proposent “x Mbps” (megabits par seconde) de “débit IP maximum” par abonnement. Un “plafond de consommation” au-delà duquel l’opérateur se propose de “réduire le débit” voire carrément de le “bloquer”.

Ce qui me paraît plus que risible dans cette affaire, c'est la réaction du porte parole de la FFT, qui affirme que “Les associations de consommateurs sont d’accord: le document a été élaboré avec eux”.
Un propos qui se révèle être bien évidemment faux, puisque le porte-parole d'UFC que choisir, Edouard Barreiro a répondu que
“les opérateurs ont manipulé beaucoup de gens, élus comme représentants de consommateurs. Mais cette décision reste inacceptable. Limiter Internet sur le fixe n’a aucune justification économique, poursuit-il. Les coûts fixes ne varient pas selon la consommation des utilisateurs, ou très peu. Les opérateurs cherchent à rançonner des deux côtés: d’abord les fournisseurs de contenus comme Google, puis les consommateurs. Les opérateurs se croient tout puissants”.

Une longue bataille est sur le point de commencer, sachant qu'on connait déjà forcemment les perdants, j'ai nommé les consommateurs.