Publié le Mardi 9 septembre 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Les Sims 4 PC

Wag nere, wap zow

Saga au succès qui ne se dément pas au fil des années, Les Sims accueille son quatrième épisode. Après un Sims 3 qui a su s’imposer avec de nombreuses innovations et également un nombre incalculable d’extension qui viennent enrichir l’aventure, ce nouvel opus est destiné à faire entre la série dans une nouvelle ère. Plus beau, plus complet, plus ouvert, plus tourné vers les réseaux sociaux, bref… mieux ?

En tout cas, une fois le jeu lancé, la création de personnages est effectivement plus intuitive et plus simple. En cliquant sur la zone à modifier, tout un tas d’options vous sont proposées. Vous pouvez alors créer réellement le personnage de votre choix et lui donner l’allure que vous voulez. Si on pourra regretter, peut-être, une palette de couleurs assez pauvre, il n’empêche qu’avec un peu de temps et d’imagination, on peut réellement faire son propre Sim à l’image souhaitée.
Si quelques options ont étrangement disparu, globalement, c’est assez complet. On peut même paramétrer la démarche de son personnage.

Personnellement, je serai plus critique en ce qui concerne la construction des bâtiments. Certes, il y a du mieux : on peut faire varier la taille des pièces en les étirant à l’aide de flèches qui apparaissent à l’écran. Certes, on peut choisir des pièces déjà meublées, ou les meubler soi-même, élément après élément. Mais j’ai été un peu perdu dans les menus, même s’ils ne manquent pas de clarté, et surtout, quelques choix sont plus discutables : les terrains plus petits (50x50 au lieu de 64x64 pour les plus grands). Pas de jacuzzi, lave-vaisselle, piscine, voitures et j’en passe. Alors oui, il y a plus d’objets, plus de déco, de modèles… mais tout aussi stupide cela puisse paraître, une maison sans piscine, ça manque quand même de panache.
Bon, malgré tout, avec du temps, de la patience et sans doute quelques essais, vous arriverez à construire une maison qui vous plaira et peut-être lui conférer quelques excentricités bienvenues. Mais bizarrement, un certain sentiment de « carcan » et de liberté plus restreinte subsiste dans ce système de création.


Une fois la partie réellement commencée, vos Sims vont aller rencontrer des gens. Là encore, certains choix sont… très surprenants. Finis le monde ouvert. L’une des grandes forces des Sims 3 est ici absente et c’est à grands coups de chargements pour tous vos déplacements que vous allez vivre le jeu. Autant dire que c’est rapidement très pénible et frustrant. Voire cela vous freinera peut-être dans vos décisions d’aller rencontrer du monde, ce qui est pourtant l’essence même de ce nouvel épisode.

En effet, les Sims 4 met l’accent sur les émotions. Allant même jusqu’à les pousser à leur paroxysme. Chaque sentiment aura des conséquences sur la vie de votre Sim. Et entre nous, ça va peut-être un peu loin sur certaines choses. Un personnage sûr de lui qui se voit repoussé par une conquête peut perdre totalement la boule, voire tomber en grave dépression… et aller jusqu’à se laisser mourir de chagrin, par exemple. Pas certain que ce soit un choix judicieux, si je puis me permettre, ou un exemple à donner…
Toutes les relations vont devoir être décortiquées et exploitées avec minutie. Chaque discussion doit être menée intelligemment, sans précipitation, pour ne pas brûler les étapes et faire un mauvais pas. Et Dieu sait si vous risquez de planter une relation entre Sims par un choix malheureux ou une attitude inappropriée !

Enfin, le dernier point contestable du jeu reste quand même la gestion du temps. Une fois encore, votre Sim dort et va au boulot la plupart du temps. Du coup, vous ne jouez qu’une infime partie de sa vie, étant le reste du temps simple spectateur.
Etait-ce si dur que ça d’estimer que, par exemple, votre Sim n’avait besoin de bosser qu’une ou deux heures par jour pour les mêmes résultats, histoire de laisser plus de temps pour « jouer » ? On ressent donc, comme pour les épisodes précédents, une certaine frustration.

Ah, et autre choix problématique qui décevra les fans : l’absence de bébés.


Au final, sans pour autant cracher dans la soupe, ce Sims 4 est une vraie déception. En fait, on a vraiment l’impression de se retrouver avec un jeu bridé par rapport au précédent volet, à se demander si tous les manques ne viendront pas à grands renforts d’extensions, juste pour vous faire payer encore un peu plus. Du genre « Sims 4 extension aquatique » pour faire des piscines de folie, « Sims 4 couche pleine » pour les enfants, et j’en passe.
Le jeu n’est pas mauvais en soi, notez bien. Il y a toujours ce côté loufoque des comportements des personnages, et le challenge de nouer de nouvelles amitiés, de rechercher l’amour, de créer un petit cocon parfait pour son personnage…
Toute aussi extrêmes soient-elles, les réactions sont également un nouveau challenge intéressant, et on se met à vraiment « manipuler » notre personnage pour qu’il séduise – ou non – les gens qu’il rencontre. Bref, il y a quand même du plaisir dans ce Sims 4.
Mais globalement, on se sent nettement moins à l’aise, moins libre que dans le précédent opus, et finalement, on se demande si on ne va pas ressortir sa vieille boite et attendre des changements et extensions pour étoffer et rendre un poil plus intéressant cet opus.