Harvestella (PC, Switch)

 

Publié le Mardi 29 novembre 2022 à 12:00:00 par Julia Bourdin

 

Avis : HARVESTELLA (Nintendo Switch)

Des étoiles plein les yeux

Annoncé lors d’un Nintendo Direct, j’avais depuis hâte de poser les mains sur Harvestella, le nouveau jeu de Square Enix dédié à la Switch et qui mélange J-RPG et Simulation de ferme. Et depuis que j’ai eu cette merveilleuse opportunité, je le décris à tout le monde ainsi : Imaginez que Stardew Valley et Ys aient eu un enfant dans le monde de Final Fantasy. Si cela ne vous a pas convaincu d’y jeter un œil, je vous laisse à la suite de mon article.

Le jeu prend place dans un monde médiéval-fantasy au cœur duquel les saisons sont régies par quatre grands cristaux à l’origine inconnue, les Lumicycles. Mais entre chaque saison, le Quietus, la saison de la mort se déchaine forçant les habitants à se cloitrer chez eux, tuant plantes et animaux sur son passage. Il dure de plus en plus longtemps chaque année, forçant le protagoniste, un mystérieux humain ayant survécu à l’exposition au Quietus, à partir en quête d’un moyen de le stopper. Cette mission sera ainsi financée par les revenus de la ferme et sera rejointe par de nombreux personnages au fil du scénario.



Pour parler du scénario en lui-même, je l’ai trouvé plutôt pas mal, ce n’est pas une révolution mais il fait très bien son travail apportant sens et émotions à notre aventure. Il se permet même de poser des tas de questions vraiment intrigantes dès le début du jeu : d’où viennent les Lumicycles, d’où viennent ces objets et robots pourtant futuristes, quelle est l’origine du monde finalement ? Est-ce que votre personnage n’en serait pas à l’origine ?

Cela va plus loin que le simple scénario où l’on fonce tête baissée tuer un truc, un dieu, un dragon, un chien à trois têtes pour imagesauver le monde.

Les personnages participent également à ce scénario, se greffant à votre groupe ou le quittant au fil de vos rencontres ayant chacun une raison de vous accompagner et une histoire propre. Je les     ai trouvés pour la plupart plutôt attachants mais je comprends qu’on puisse les trouver un peu naïfs voire clichés. Et puis Cres, la toubib, elle est d’un sexy, poualala, je vous raconte même pas.

Le gameplay aventure se découpe surtout en donjons à explorer remplis de monstres et de coffres disséminés ça et là. Et je trouve sur beaucoup de points le level design des donjons excellent.

En effet, comme dans un Stardew Valley, le temps de jeu est découpé en journées et le soir à minuit vous êtes renvoyés à votre lit que vous le vouliez ou non. Cela pourrait se révéler handicapant de prime abord pour les sessions d’exploration mais les sections des donjons sont admirablement découpées pour toujours vous emmener vers un raccourci vers un checkpoint à débloquer (comme une échelle à réparer) chaque fois que vous consacrez l’équivalent d’un après-midi en jeu à explorer. Je n’ai jamais été prise par le temps et ramenée de force à mon lit. Et puis, même si cela devait vous arriver d’être trop court en termes imagede temps, les cloches de retour qui permettent de rentrer instantanément à la maison sont faciles à fabriquer.  

De plus, j’adore le back-tracking (le fait d’explorer à nouveau certaines zones plus tard dans le jeu avec la faculté de débloquer de nouvelles choses grâce à de nouveaux outils, plus de puissance, etc…) et le jeu me permet de faire vivre cet amour. En effet que ce soit monstres de haut niveau difficiles à tuer au début, murs à faire exploser avec des bombes débloquées plus tard ou ponts à reconstruire, tout est fait pour permettre au joueur de réexplorer les anciens donjons avec le plaisir de tomber sur de nouveaux objets purement optionnels.

Côté combat, cela ressemble à beaucoup de J-RPG en temps réel que nous avons aujourd’hui comme les derniers FF ou les Ys mais Harvestella y apporte la petite originalité de pouvoir changer de classe en plein combat ! Un bouton et vous passez d’épéiste de flamme à magicien de la glace ou encore en acrobatique lancier ou sombre assassin. Votre arme change, votre tenue change mais surtout vos capacités et leurs éléments changent. En effet, Harvestella fonctionne un peu sur le principe du pierre, feuille, ciseaux ou comme les types dans Pokémon : vous allez découvrir au fil des tests que certains ennemis sont sensibles au feu et invulnérable à la glace, ou sensibles au dégâts magiques et pas tranchants, etc… Cela marche bien sans être très compliqué.

De plus, fait que j’apprécie, chaque classe possède sa propre XP, plus vous l’aimez et l’utilisez plus elle devient puissante.

Côté ferme, la progression est agréable sans être trop prise de tête. On sent que c’est secondaire au combat ce qui pourra imagedéplaire à certains. Au fil du scénario et des quêtes accomplies, on débloque de nouvelles capacités comme le fait de retourner trois carrés de terre en un coup, des machines qui permettent de faire des jus ou du fromage mais aussi des personnages qui vous donneront un coup de main. Les ingrédients pourront être vendus, que ce soit pour améliorer vos armes, acheter des améliorations pour la ferme (plus de place, ou des animaux) ou encore débloquer de nouvelles recettes de cuisine.

Et la cuisine, c’est vraiment fort. Non seulement cela peut devenir très lucratif en complétant les livraisons dans chaque ville mais en plus chaque plat peut vous rendre énormément de PV, d’endurance voire améliorer vos dégâts ou vos résistances pendant un temps donné. C’est formidable pour l’exploration et tout particulièrement les boss.

Seul bémol, la pêche à part en début de jeu, pour de rares recettes et pour se faire un peu d’argent, je n’ai pas trouvé ça très utile. Ça détend bien en revanche.

Et si vous craignez d’avoir vite fait le tour du jeu, je peux tout de suite vous enlever cette peur. Déjà la quête principale est vraiment très longue, plusieurs heures voire dizaines d’heures vous attendent, une dizaine de quêtes secondaires par ville et une série de quêtes pour chaque PNJ qui peut rejoindre votre groupe. Avec comme récompense ultime qu’ils viennent s’installer chez vous, voire vous épouser. Et pour les plus acharnés d’entre vous, il y a une encyclopédie à compléter et sans trop vous en dire même les objets collectables, les poupées Conellu, ont un intérêt gameplay. Enfin, très belle surprise ajoutée dans une imagemise-à-jour, un dangereux donjon à étages rempli de très belles récompenses apparait seulement lors du Quietus.

Et puis, sans vouloir enfoncer le clou dans un jeu sur Switch récemment sorti et peu acclamé pour ses graphismes, si Harvestella n’est pas techniquement incroyable et respire le jeu fait pour la console portable de Nintendo, tous les décors sont chatoyants, colorés, agréables à regarder, bourrés de détails et plutôt originaux. On sent l’amour qui a été mis dedans.

Là où Havestella pêche vraiment c’est dans son interface. Elle est un peu lourde et parfois pas tellement intuitive, je m’explique :

Déjà en combat que ce soit pour sélectionner une classe ou farfouiller dans son inventaire à la recherche de nourriture, on passe pas mal de temps dans les UI. Moins longtemps que dans Skyrim je vous rassure, mais quand même. Et pendant ce temps le jeu ne se met pas en pause. C’est plus immersif mais ça requiert un certain coup à prendre et vous allez au début imagesouvent faire des choses que vous ne vouliez pas faire dans le feu de l’action, des choses irréversibles : une nourriture avalée par erreur est consommée, une classe sélectionnée par erreur aura un temps de cooldown qui pourrait être fortement dommageable par exemple lors d’un combat de boss.

Tant qu’on est sur le combat, pour équiper une classe afin de la sélectionner rapidement dans le feu de l’action, il faut aller non pas dans l’onglet Classes mais dans l’onglet Groupe avant de sélectionner son personnage. C’est pareil pour sélectionner ses pouvoirs dans Ys mais ça n’est pas super intuitif pour des joueurs moins habitués aux RPG japonais plus traditionnels.

Enfin, et le plus dommageable selon ma propre expérience : non seulement la boite de stockage et la boite d’envoi ont une interface pratiquement identique mais en plus il y en a deux, côte à côte. Et un soir, fatiguée, je n’ai pas fait attention et tout le matériel récupéré dans le donjon du Quietus s’est retrouvé expédié pour presque pas un rond…

Il y a également quelques coquilles dans les traductions : dans une des quêtes d’histoire de Cres, je devais aller chercher un objet dans la Forêt de Jade alors que le journal me disait qu’il se trouvait dans les Steppes de Njord.

Enfin, le dernier défaut que l’on peut trouver au jeu c’est le système de pause. En effet, dans les donjons vous allez débloquer la faculté de faire des pauses aux checkpoints avec les membres de votre équipe. Cela va vous permettre d’avoir des dialogues uniques avec eux mais également de booster les effets d’un plat. Sur le papier c’est une super idée, mais les journées sont courtes et donc je n’ai jamais éprouvé le besoin de faire une pause ou presque, car il aurait fallu que je retourne à un checkpoint me faisant perdre un temps précieux.

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Pour conclure, Harvestella est-il parfait ? Non. Mais ai-je parfaitement réussi à passer outre ses défauts tant je me suis amusée et vais continuer à m’amuser dessus ? Complètement. Il s’agit vraiment d’un jeu idéal pour les soirées tranquilles bien emmitouflée dans sa couette. Vraiment joli pour la Switch, plein de contenu et de petites histoires que j’ai aimé découvrir sans devoir m’y prendre la tête, j’y joue en mode portable dans mon lit et si vous aimez ou avez besoin de ce genre de jeu, foncez tête baissée sur Harvestella. Il y a même une démo gratuite !

 

 
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Harvestella (PC, Switch)

Plateformes : PC - Switch

Editeur : Square Enix

Développeur : Live Wire

PEGI : 12+

Prix : 59,99 €

Aller sur le site officiel

Harvestella (PC, Switch)

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